On ne va pas y aller par quatre chemins : quand vous vous fixez des objectifs de distance ou de temps, il faut s’entraîner. Il faut passer des séances, les cumuler, il faut faire le kilométrage suffisant pour, et en baver, clairement.
La récompense d’atteindre votre but ne viendra pas en vous complaisant dans le confort. C’est un peu brutal à entendre et un peu direct, mais la réalité peut être tout aussi dure, et la souffrance vraiment cruelle quand on ne l’attend pas.
Attention, ne vous attachez pas non plus à ces dictons, slogans et phrases toutes faites qui poussent « sans réfléchir » les gens à l’effort permanent. Concrètement, il faudra bien sûr faire face à des efforts poussés et difficiles, mais la récupération, l’équilibre général, la construction d’un programme valent tout autant.
Ce qui est sûr, c’est qu’il va falloir faire des efforts et repousser ses limites. Mais, c’est quoi exactement les « limites » ? Est-ce qu’on les connaît ? Est-ce qu’elles sont palpables…?
C’est une notion un peu floue, car quand les efforts et l’investissement deviennent de plus en plus difficiles, on sent bien que le maximum n’est pas loin. Mais quand ce sentiment approche, en fonction des rêves et de la volonté de chacun, on va chercher à débloquer certains éléments pour continuer notre ascension (du temps, de l’argent, des soins, du mieux-manger, etc…).
Au final, tant qu’on n’est pas de l’autre côté de la pente, on n’a pas toujours la clairvoyance de se dire « Là, ok, je suis à mon maximum, je ne pourrai pas faire mieux ». Car si on en venait à se dire ça, ce serait une forme de renoncement. C’est quelque chose que l’on peut constater par la suite, en se retournant : »je me rend compte qu’à ce moment-là je donnais tout ce que j’avais, et je ne pourrai plus le refaire ».
Là, on peut dire que les limites étaient atteintes.
En attendant, il faut continuer à repousser…nos douleurs. Elles sont nos chaînes, mais aussi notre assurance d’être « bien » en vie. Au final, c’est un équilibre à trouver, qui ne se fait pas sans efforts. Ça se construit, intelligemment, mais il faut des rêves et une rage intérieure pour aller loin. Le plus haut possible.
Il ne faut pas regretter de ne pas avoir essayé. On aura tout le temps par la suite de réfléchir à tout ça et de faire le bilan en se disant « ok, c’était pas si mal en fait ce que j’ai fait ! ».
Mathieu BERTOS
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