Paul Mathou, auteur du belle seconde place sur le 18km de l’EcoTrail Paris 2018, nous délivre son récit de course. Une journée non sans rebondissement …
L’avant course
« Après un bon cycle de préparation en mars, je m’étais fixé l’Ecotrail Paris comme premier test de début de saison. L’occasion de découvrir cette épreuve populaire et de me mesurer au parcours très rapide du format court. J’ai partagé cette épreuve avec une amie, je lui ai vendu une belle balade en foret, la réalité a été tout autre.
Rendez-vous donné samedi matin à 7h Mairie de Montrouge au terminus de la ligne 4. Il fallait être matinal pour rejoindre le départ donné à 8h30 à l’observatoire de Meudon. J’ai choisi d’y aller en voiture, c’était censé être plus pratique. Je dois avouer que je ne m’étais pas vraiment renseigné.
Coté matériel par contre, je suis toujours méticuleux dans mes choix. Pour cette épreuve j’avais choisi de chausser mes Nike Wildhorse. Cette paire m’offre un bon compromis adhérence, dynamisme et confort, parfait pour m’élancer serein.
Pour le reste de l’équipement, j’ai pris le départ en short avec un haut manche longue Nike Therma Sphere avec lequel j’ai pu m’échauffer et courir sans problème malgré les 6° ambiants. J’ai vérifié une dernière fois la météo, les conditions nuageuses avaient l’air de se maintenir . Je n’ai pas trouvé nécessaire de m’équiper plus.
La course
Le départ a été assez rapide, je me suis placé en dernière position du groupe de tête pour suivre le rythme sans chercher à perdre des forces bêtement. Nous avons effectué les deux premiers kilomètres en 3’34/kil. Plutôt rapide pour un faux plat montant en trail. On s’est vite isolé à 5 en tête de course. Anthony Rozalski et Pierre Costini prenaient les relais du groupe.
Les premières descentes ont étiré le groupe, on s’est retrouvé à 3 à l’avant. 3 pour 3 places sur le podium mais tout restait à écrire sur les 10 kilomètres restant. Je pensais que le rythme allait se freiner pour que la course devienne tactique avec des attaques répétées mais le format a été totalement différent.
Pierre Costini a pris les devants et a imprimé un rythme soutenu en tête. J’ai passé toute la fin de course à quelques secondes derrière à me rapprocher ou reculer au gré du dénivelé. J’avais également quelques secondes derrières moi Anthony Rozalski qui ne faiblissait pas.
L’allure un peu trop soutenue, les signaleurs n’étaient pas encore arrivés à leurs postes. On s’est plusieurs fois arrêté et regroupé tous les trois pour retrouver le bon parcours dans Chaville et Marnes-La-Coquette. Ensuite nous avons plongé vers l’arrivée Domaine de Saint Cloud. Une fin d’épreuve marquée par de fortes averses. Pierre remporte l’épreuve en 1h06’44, je termine second en 1h07’39 et Anthony complète le podium en 1h08’33.
L’après course : Début des galères
Passé la ligne, je réponds rapidement aux sollicitations puis je reprends le parcours à l’envers pour terminer avec mon amie qui m’accompagnait partie dans le sixième sas 30’ plus tard.
J’ai remonté le parcours jusqu’au kilomètre 12. Après plus d’une heure sous la tempête j’avais hâte de la retrouver. On termine le parcours ensemble. L’occasion de me rendre compte que quand tu es en tête, le parcours est beaucoup moins glissant qu’après le passages de centaines de coureurs.
C’était quand même super amusant de courir en rigolant et en enchainant les glissades. Je passe la ligne avec un peu plus de 35km de run sur la journée. Une bonne récupération… Ou pas !
Puis nous avons voulu prendre les navettes pour rejoindre le départ, il n’y en avait pas… On a marché tous les deux sous la pluie pour trouver un bus de ville. Les douleurs aux jambes et le froid devenaient insupportables. Heureusement une aimable personne m’a donné une couverture de survie et un bonnet quand il a vu l’état dans lequel je me trouvais.
Je n’avais pas imaginé mon samedi matin en hypothermie à attendre le bus 169 alors qu’il faisait 18° la veille. Je n’avais plus aucune force, au point de me demander pourquoi je n’avais pas choisi le ping pong comme sport. Le bus nous a posés à 2km de la voiture. On était trempé avec une couverture de survie pour deux sous la pluie.
Pendant que le podium avait lieu, j’étais à Meudon avec mon amie sur les épaules, sa douleur était trop intense pour qu’elle marche. On a fini par rejoindre la voiture, à midi, 3h30 après le départ. Finir sain et sauf fut le succès de la journée. »
Les résultats de cet ecotrail Paris >> RÉSULTATS ECOTRAIL PARIS
Crédit photo Flashsport
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