Mordu de sport, et plus particulièrement de course à pied, depuis 16 ans, Sébastien Larue pratique passionnément et assidument pour son loisir mais aussi en compétition. Il entame sa 6ème saison en tant qu’ambassadeur i-Run !
On tente d’en savoir un peu plus sur ce sympathique et talentueux coureur de la région Rhône Alpes ! :))
Depuis combien de temps pratiques-tu la course à pied ?
De mes 14 ans à mes 17 ans, je pratiquais le cyclisme régulièrement, parfois intensivement, mais pas en compétition. Mes débuts en course à pied remontent à l’hiver 1997/1998. Les parents d’Olivier Gaillard nous amenaient sur nos premières courses.
De 2005 à 2007, mes années dans le Morvan, j’ai pratiqué le cyclisme en compétition (en UFOLEP en 2015, puis en régionale FFC en 2006/2007). Je suis revenu à la course à pied en 2008 à mon retour en région Rhône Alpes.
Pour résumer, au total cela fait 7 années de cyclisme et 16 années de CAP.
Ta pratique a t-elle évolué au fil des années et dans quel sens ?
Ma pratique a en effet évolué au cours du temps :
En 1998/1999, lors de mes années juniors, je participais chaque année une petite dizaine de courses sur route, sur des distances allant de 5 à 10 km. Je mettais également quelques dossards sur 1500 m en avril/mai, sur des courses UNSS, puis FNSU.
En arrivant au Dijon UC, lors de mes études post Bac, l’organisation de mes saisons était différente : les cross l’hiver, un bon 10 km sur route ensuite (Bletterans en général), une petite coupure, puis un cycle de préparation de la saison sur piste (avec la priorité au 1500 m). Après la période des compétitions sur piste, un « break » estival, puis à la rentrée, un cycle de prépa cross pour préparer l’hiver. Avec VMA/PPG/Renfo… La route était donc quasi absente de mes sorties en compétition.
A ma reprise de la CAP en 2008, et jusqu ‘en 2012, les saisons étaient en gros : route de février à avril, puis piste jusqu’à début juillet, puis « coupure », puis route à l’automne. (« coupure » en décembre). Mon premier semi marathon date de 2011. J’ai pris mon temps !
Depuis 2013, date du début du partenariat avec i-Run, la route constitue l’essentiel de mes dossards et je participe à 1 ou 2 marathons par an. (Au total 6 semi-marathons au compteur avant ma première sortie sur marathon). Premier marathon a 33 ans donc.
Au cours de ma carrière, j’ai donc migré logiquement vers des distances plus longues et des efforts moins explosifs. En prenant mon temps. Une constante marque aussi mes années CAP, c’est la « coupure » tous les ans sur quelques semaines en juillet.
Tu es très pointilleux dans ta pratique je crois ? Est ce ta manière d’être dans la vie de tous les jours également ?
Je suis effectivement quelqu’un de méticuleux, dans la planification de mon entraînement et celui de certains amis, dans l’entretien de certains objets, dans l’organisation de mes archives (l’équipe, vélo magazine…), dans le choix de ma place de stationnement, etc.
Mais pas dans tous les domaines ! Vous verriez mon bureau au collège !!
Une semaine type d’entraînement ?
Une semaine type d’entraînement : C’est dur à dire !! Cela dépend de la période de l’année, des besoins ressentis, de l’objectif, de l’indice de forme et du temps qu’il reste avant l’objectif principal…
En gros, lorsque je suis sur une semaine sérieuse, l’entraînement comporte entre 70 et 100 km. Avec une sortie à VMA sur 3500 à 4500 m de volume, une « sortie caisse » avec 15 à 20 km comportant du travail d’allure (allure marathon/seuil/seuil+) sur un volume variant de 20′ à 30′ si c’est du seuil, et de 40 à 60′ si c’est de l’AM. Cette sortie caisse est transformée en sortie longue sur une prépa marathon. Une sortie à jeun quasi chaque semaine. Le reste c’est de l’endurance. Rien d’extraordinaire.
Mais avec un peu de réflexion, il est possible d’imaginer une infinité de séances en restant sur ces registres très classiques. La diversité des sollicitations entraîne la diversité des adaptations du corps. Un mix de VMA/seuil est également intéressant pour progresser ou atteindre un bon indice de forme.
Une semaine avec un fartlek 1’/3’/1’/5’/1’/3’/1′ et un autre fartlek 3/4 j après avec 12’/10’/8 sur des allures intermédiaires entre AM et seuil est déjà bien remplie. Le vite relâché vite, la PPG, le travail technique après une petite série de côtes, les « sorties trail » : tout cela est à ne pas négliger non plus et à intégrer régulièrement dans les contenus d’entraînement. Je vois parfois des suggestions de plan sur internet ou ailleurs, d’une monotonie…
Certains dénigrent ce qu’ils appellent la « sous VMA » (= VMA – 0,5 à 1 km/h), mais travailler ces allures avec des récupérations dynamiques, ou pincées, n’est pas inutile de temps en temps. Cela permet en compétition de mieux « récupérer des pulses » dans les parties en descente par exemple.
Le stakhanovisme n’est pas forcément un gage de réussite, il n’y a pas de proportionnalité directe entre le volume d’entraînement absorbé et le niveau d’un athlète. Une séance n’a pas besoin de faire 7000 m de volume de travail pour être bénéfique. Il n’y a pas à rougir d’une petite 12 X 20 » en côte.
Pour résumer, mon entraînement, c’est du classique au niveau des proportions de travail, mais avec une grande diversité dans les séances réalisées. En dehors des semaines pré compétition, je n’ai jamais du faire 2 semaines identiques en 16 ans de CAP.
Ton modèle de chaussures fétiche ?
Mes modèles de chaussure préférés sont actuellement les Asics gel Nimbus pour les sorties en endurance, et les Asics gel DS trainer pour les sorties dynamiques.
En compétition, j’utilise les Asics gel DS racer. Avant mon partenariat avec i-Run, j’ai beaucoup aimé les Nike air Vomero, ainsi que les adidas Boston et adizero Adios.
Un athlète que tu admires ?
Un athlète que j’admire… Oula ! Il y en a un paquet !! Et pas qu’au plus haut niveau ! Pour citer quelques noms connus : J’ai beaucoup d’admiration pour Florian Carvalho. Je suis aussi admiratif de ce que réalisent et incarnent des gars comme Emmanuel Meyssat et Julien Rancon.
Je suis par contre insensible aux performances que réalisent des Galen Rupp, Mo farah… L’évolution de Sondre Norstad Moen l’automne 2017 m’indiffère … Des résultats de course comme le marathon de Dubai 2018 ne m’emballent pas. 7 mecs en – de 2h04’45 avec une météo pas géniale pour le marathon, ça me laisse pensif.
Je reste très enthousiaste vis à vis du haut niveau, mais il faut aussi savoir faire preuve de discernement et de méfiance.
3 résultats qui auront marqué ta vie de sportif ?
3 résultats qui ont marqué ma vie de sportif :
-En pôle, mon record sur marathon à METZ en 2014 en 2h35’37.
-Mon record sur 1500 m à Chalon en 4’07 »31 à 20 ans.
-Je retiens également mon 2ème meilleur chrono au marathon de Paris 2016 en 2h36’02.
3 épreuves qui te font envie et auxquelles tu envisages de participer un jour ?
Beaucoup d’épreuves me font envie, il y a entre autres :
– Une qualification à un championnat de France de cross (j’essayerai en Master, car je n’ai jamais eu le niveau pour y parvenir en Senior).
– Refaire le marathon de Paris.
– Le marathon de Londres.
Les grandes dates déjà planifiées pour ta saison à venir ?
Au niveau des grandes dates pour 2018 :
– Le semi marathon de Feurs le 25/03.
– Le championnat de France de marathon à Albi le 29/04.
– Le semi marathon de Mâcon le 16/09.
– Le 10 km de Vénissieux fin novembre.
Si tu n’avais pas la course à pied, …. ?
Si je n’avais pas la course à pied, ma femme râlerait sans doute moins sur le fait que nous mangeons trop souvent des pâtes ! 🙂
Plus sérieusement, si je n’avais pas la course à pied, le cyclisme occuperait plus de place qu’actuellement, ainsi que la pêche.
Merci Seb !! Nous te souhaitons une très belle saison 2018 !