Ne pas se fier aux différentes choses entendues ici ou là, qui ne sont parfois fondées sur rien de très cohérent. Petite sélection de quelques sujets qui peuvent faire débat dans le domaine du choix de chaussures de course à pied.
Il faut corriger la pronation : vrai et faux
En fait, il faudrait corriger quand la pronation déclenche une pathologie : douleurs aux chevilles, aux genoux, syndrome de l’essuie glace, répercussion au bassin etc.
Autrement, si vous avez effectivement un mouvement de pronation mais aucun problème, c’est que tout va bien. Il ne faut pas oublier que c’est un mouvement naturel, plus ou moins accentué chez certains. Il faut surtout regarder si c’est la conséquence de votre mise en mouvement ou si c’est accentué par des chaussures.
Quelques fois leurs structures ne vous conviennent pas et le mouvement s’accentue… et quand vous allez les bonnes chaussures, ça va beaucoup mieux ! D’où l’importance de bien cibler et d’être bien conseillé.
C’est le pied qui doit guider la chaussure : vrai
Ça ne tombe pas forcément sous les sens. Car on souhaite se sécuriser en mettant maintien, amorti, beaucoup d’accroche en trail.
Mais on se rend compte qu’on est plus à l’aise avec des produits moins « chargés » en éléments techniques car le pied, un peu plus libre de mouvement, ressent et réagit mieux.
Alors oui, priorité aux sensations et aux qualités de votre pied.
Plus le crampon est long, plus on accroche : faux
Une bonne accroche c’est surtout des crampons intelligemment disposés sur la semelle. Quelques fois ils sont courts, mais aux bons endroits.
De plus, on se rend compte que certaines compositions de semelles ont une meilleure adhérence. Alors les crampons longs dans les sols meubles, c’est bien, mais encore faut-il pouvoir bien débourrer et on revient à ce qu’on a dit juste au dessus.
Il faut penser à changer ses chaussures avant leur « fin de vie » : vrai
Ce n’est en aucun cas pour vous pousser à la consommation, mais plutôt pour vous prévenir au niveau de votre santé physique. Car une chaussure qui a fait des kilomètres se dégrade.
L’amorti se tasse, les matériaux n’ont plus l’effet du début, la chaussure se déforme… et vous, vous prenez tous ses défauts et votre corps avec. Douleurs aux mollets, compensations genoux ou dos etc…
On s’en rend compte quand on achète le nouveau modèle et qu’on le met. Faire un roulement est donc idéal.
On peut se servir des chaussures de trail sur la route : faux
Ce n’est pas du tout l’idéal. Les deux activités, pour vous et pour vos chaussures, sont totalement différentes. Si vous êtes sur les deux terrains, il vous faut deux paires.
Un modèle trail est souvent plus lourd car plus renforcé, plus rigide pour résister aux torsions, plus cramponné donc plus dur en amorti : ce dont on n’a pas besoin sur la route. Attention aux répercussions sur votre corps.
Par Mathieu BERTOS