Il y a des week-ends, comme ça, où les chronos s’enflamment. On vous parlait hier du semi-marathon de Barcelone ….
avec les français qui venaient pour tenter un chrono sur ce tracé, réputé rapide, et un Julien Wanders (Suisse) qui battait le record d’Europe espoir en 1h00’09. Le temps de Mo Farah est à 37s…
Pendant ce temps-là, signalons tout de même les 59’44 du vainqueur Mule Wasihun (Ethiopie), 8è chrono de l’année. Cinq coureurs en moins d’1h01 et 9 en moins d’1h02 et en moins d’1h05. Chez les femmes, Tejitu Daba (Ethiopie) est en 1h08’36. En 2015, Florence Kiplagat avait établi le record du monde en 1h05’09.
Resultats : semi-marathon de Barcelone 2018
Là où le chrono a vraiment pris feu, c’est au semi-marathon de Ras Al Khaimah, capitale des Émirats Arabes Unis, du côté des hommes ET des femmes qui plus est.
Le record du monde féminin a été frôlé d’une seconde
Commençons par les femmes, où le record du monde a été frôlé d’une seconde seulement ! La kenyane Chemutaï a frôlé l’exploit, ou même touché, car 1s, ce n’est finalement rien… (sauf pour la prime au record qui elle est conséquente).
Son temps : 1h04’52 ! Chemutaï garde son record du monde. Elle était pourtant dans la course, avec un gros plateau élite et des conditions de brume venue de la mer qui étaient finalement idéales, mais elle a chuté peu après la mi-course, terminant tout de même 5è dans un joli 1h06’46.
Chemutaï, 23 ans, s’est retrouvée face à l’expérimentée Mary Keitany, désormais âgée de 36 ans. Avec un passage en 15’15 au 5 km et 30’34 au 10 km, l’assaut au record du monde était lancé. Les autres favoris ont lâché petit à petit et les deux kényanes se sont retrouvées à jouer le sprint sur le final, et la jeunesse de Chemutaï l’a emporté.
Avec Keitany en 1h04’55, elles sont 2 et 3 au classement tous temps ! 3è, en 1h05’07, Kipkirui se positionne 5è tous temps. Avec 4 femmes en moins d’1h06, 7 sous les 1h07 et 11 sous les 1h09, c’est la course la plus dense de l’histoire !
Chez les hommes, le record du monde était là aussi la cible.
Chez les hommes, la course fut aussi extrêmement impressionnante. Le peloton est passé en 27’48 au 10 km ! Le record du monde était là aussi la cible.
Le groupe des favoris était encore important au km 15, atteint en 41’43. Vers le 19è, le champion en titre Bedan Karoki (Kenya), teste ses adversaires en augmentant l’allure. Personne ne répond. Il pousse encore et coupe la ligne en 58’42, record de la course battu de 10s, c’était celui de Patrick Makau (58’52) qui avait pris lui-même le record du monde à Gebrselassie (58’55).
Karoki devient 4è tous temps, il ne lui reste que 19s pour atteindre la meilleure marque de Zersenay Tadese (58’23), c’était il y à 8 ans à Lisbonne.
Jemal Ymer, 4è des mondiaux de cross et 5è du 10 000m des mondiaux à Londres en 2017, termine 2nd en 59’00, soit le début le plus rapide de tous les temps sur la distance (il a 21 ans).
Les résultats – Top 10
Hommes
1 Bedan Karoki (KEN) 58:42
2 Jemal Yimer (ETH) 59:00
3 Alex Kibet (KEN) 59:06
4 Jorum Okombo (KEN) 59:36
5 Morris Gachaga (KEN) 59:36
6 Wilfred Kimitei ( KEN) 59:40
7 Edwin Kiptoo (KEN) 59:54
8 Benard Kimeli (KEN) 1:00:16
9 Vincent Rono (KEN) 1:00:24
10 Lelisa Desisa (ETH) 1:00:28
Femmes
1 Fancy Chemutai (KEN) 1:04:52
2 Mary Keitany (KEN) 1:04:55
3 Caroline Kipkirui (KEN) 1:05:07
4 Joan Chelimo Melly (KEN) 1:05:37
5 Joyciline Jepkosgei ( KEN) 1:06:46
6 Degitu Azimeraw Asires (EPF) 1:06:47
7 Brigid Kosgei (KEN) 1:06:49
8 Gladys Cherono (KEN) 1:07:13
9 Helen Tola Bekele (ETH) 1: 07:47
10 Naom Jebet (KEN) 1:08:22
Mathieu BERTOS / Photo : Victah Sailer / Organisation