Base de loisirs de La Courbe (81) – 4 février 2018 – Embusquade 1ère édition.
Un nom qui a lui seul a attiré tout de suite mon attention. Comme quoi un nom bien trouvé ça fait toujours son petit effet.
Autre surprise, le secteur couvert ne me laisse pas indifférent. L’Embusquade se passe dans un petit coin « perdu » du Tarn que je connais un peu …
puisque j’ai pris l’habitude depuis quelques années de venir courir sur une partie du terrain exploité, car pas si loin de chez mes parents.
En fait le coin est facile d’accès puisque à 10minutes de la sortie d’autoroute qui va vers Albi (40min à tout casser depuis Toulouse). Bref plein de raisons personnelles de venir ici. Je ne me suis pas forcément économisé la veille et donc ça me fera un petit weekend choc. Si tôt dans l’année c’est une première pour moi.
Mais dans quoi me suis-je embarquer ? Tu en veux de l’embuscade ? Et bien je l’ai. Bref pour moi l’épreuve a vraiment un nom adapté à ma situation. Mais je suis là pour me tester et me rassurer en vue de prochaines échéances donc ce n’est plus le moment de se poser de question. Ne pas penser à l’option « abandon » sachant que le circuit repasse pas loin du départ à mi-parcours. Bref on reste concentré, on ne se blesse pas et advienne que pourra.
Niveau atmosphère au départ, c’est un mélange d’ambiance bonne enfant et d’émotions. L’équipe à l’origine de tout cela semble avoir mis du cœur à l’ouvrage et avoir patienté quelques années avant de se lancer dans cette aventure. Donc je me dis qu’ils n’ont peut-être pas fait n’importe quoi. Je ne demande qu’à voir.
9h, c’est le départ ! Je suis dans un peloton de taille respectable mais sans trop. Environ 150 concurrents sur cette distance. Pas loin du double sur le 12km qui partira une demi-heure plus tard.
Prudence de rigueur sur les premiers hectomètres, mais dans la première descente, je me sens pas si rouillé que ça et donc me retrouve quasiment aux avant-postes, notamment avec un autre gars. C’est Sébastien Capus (qui était aussi au Trail des Coteaux début Janvier).
Mes sensations sont correctes, pas exceptionnelles mais vraiment correctes car je peux courir sans couiner. Je m’attendais à pire vu la dose de la veille. Sébastien a un bon rythme et me semble complet. On se teste un peu mais sans plus et donc on va, sans consultation, faire quasiment l’intégralité du parcours ensemble. Perso, ça me va très bien, ça me changera de la veille. Notre rythme est soutenu mais pas insoutenable.
On effectue la première boucle vers Puybegon, un petit village tarnais du genre perché. Je reconnais la majorité des sentiers mais j’en découvre aussi des sympas. Le parcours nous fait enchainer de belles montagnes russes … euh tarnaises. C’est physique et certains singles en sous-bois sont très ludiques.
On traverse pas mal de propriétés ou secteurs privés donc je sais que je ne pourrais pas forcément refaire la visite des lieux ultérieurement. Du coup je profite de l’instant présent.
Niveau organisation, c’est vraiment bien fait, avec du très bon balisage, des petites pancartes humoristiques placées ici ou là, des indications kilométriques, des ravitos bien positionnés. On voit que le boulot a été fait dans le respect ! Respect !
Bon les randonneurs en sens inverse sur la fin de la première boucle c’était peut-être pas le meilleur choix. « Mais pourquoi regardent-ils autant leurs pieds et ne lèvent-ils pas plus la tête pour admirer la campagne. Ils nous verraient ainsi arriver !» Un mystère que Sébastien et moi n’avons pas le temps d’élucider. De toute façon c’est très anecdotique car cela dure moins de 2 kilomètres.
Km13, On attaque désormais la seconde boucle qui va nous faire aller vers Busque. Petit village tarnais un peu plus encaissé. Un secteur où je ne vais quasiment jamais vagabonder, donc une boucle placée sous le signe de la découverte. Des forêts, des singles, des bordures de champ ou de vignes ! Tiens un passage dans une buse ! Ca m’avait manqué.
C’est assez varié donc pas du tout ennuyant, et surtout jamais vraiment reposant. Il y a de très beaux passages que je suis particulièrement ravi de découvrir.
Km18, dernier ravito dans Busque. Je suis toujours avec Sébastien. On court bien, sans trop discuter mais le respect mutuel est bien là. Ce sera le cas jusqu’au km22.
Km22 on est depuis un petit moment dans un final en feu artifice, avec des montées et des descentes dans tous les sens et au pourcentages conséquents. Je commence à sentir une certaine lassitude dans l’effort, même si je suis encore opérationnel. Mais je lâche prise. Je ne me sens incapable de prendre de risque niveau cardiaque pour faire la différence. Sébastien est toujours dans un bon tempo et il part au train tout simplement. Je le « laisse » filer sans regret. Il aura été un très bon sparring-partner durant cette virée et il a été très méritant et très régulier. Bref sa victoire est plus que méritée.
Forcément les derniers kilomètres en mode plus « relax » me semblent aussi interminables. En plus on tourne dans tous les sens dans ce dernier bosquet, mais le décor est aussi plaisant qu’exigeant. L’arrivée commence à se faire désirer sérieusement.
Donc une fois en vue, c’est avec un réel plaisir que je franchis la ligne et viens à bout de ces 26km dans une ambiance toujours aussi chaleureuse. 26km et 1000m de D+, à 40min de Toulouse et à cette période, c’est un super ratio qu’il faut souligner, surtout quand la qualité est au rendez-vous. Hormis les derniers kilomètres, mon rythme a été bon. Bref weekend choc terminé.
Les arrivées du 26 et du 12 se font un peu au même moment, dans une simplicité toute naturelle. Sincèrement, niveau organisation rien à reprocher. Je ne peux que saluer celle-ci qui a donc donné naissance à une très belle manifestation. Du professionnalisme, de la sincérité, de l’émotion, du ludique et du second degré. Tout pour passer un super moment.
Je ne saurais donc que vous conseiller d’aller venir fouler les sentiers de l’Embusquade lors d’une des prochaines éditions. Car malgré la fatigue accumulée, j’ai passé une excellente matinée. Par contre pour l’après-midi, la sieste a été plus que la bienvenue ! Tu m’étonnes !
Nicolas Miquel
Infos sur le course et résultats : EMBUSQUADE TRAIL