C’est la fin de l’année et l’heure des bilans (pour tout le monde), et ceux des coureurs sont avant tout chiffrés.
Le nombre de kilomètres, le nombre d’heures, de sorties, le kilométrage moyen, les calories, etc etc…
Comment est il possible de répertorier et de connaître tous ces chiffres ?
Forcément, si vous n’êtes pas (ou très peu) sur les réseaux sociaux et dotés d’un outil technologique, vous ne pouvez pas le savoir. Ou alors, il faudrait tenir un cahier de notes, ce qui se fait moins. Les téléphones portables et les montres GPS mesurent et gardent en mémoire toutes ces données, d’autant plus si vous êtes connectés à un réseau de course à pied type Strava.
Ainsi, si vous avez enclenché votre montre ou téléphone à chaque sortie, tout est gardé en mémoire. On le voit actuellement sur Facebook où les personnes postent un lien animé qui retrace une année de chiffres de course et autre activité comme le vélo, la natation, la marche… C’est toujours impressionnant de voir le nombre d’heures passées à faire du sport, voir tout ce kilométrage effectué et le dénivelé cumulé. Des choses qu’il était difficile à quantifier avant !
Précieux pour l’athlète ou le coach qui le suit, ces chiffres ne disent pas tout. Ils ne disent pas si ces kilomètres ont été fait avec peine, par contrainte, si la forme était étincelante ou pas. Il faudrait repasser chaque entraînement pour savoir si les conditions étaient bonnes, si on était malade ou fatigué. On ne sait pas si ce dénivelé a été cumulé par défi ou par souci de préparation ou de progression.
En fait, il faudrait pouvoir toujours associer un chiffre avec son contexte : le votre, mais aussi celui de votre environnement. C’est ce que peut voir un entraîneur sur le terrain, qui a l’oeil, qui voit votre attitude. Et puis, quelle a été la part de qualité / d’intensité sur tout ce parcours annuel ? Comment ont été gérées les périodes de repos, de blessures ? Où sont les heures de soin, d’entretien physique ?
Avec ces systèmes, se pose donc la question de la quantité. Si on va plus loin, on peut même se demander si la question de l’addiction au sport (la bigorexie) n’est pas ainsi plus apparente. Cette addiction qui renie l’inactivité, où le coureur ne comprend pas l’intérêt du repos et angoisse quand il y est forcé. Malheureusement, cela touche bien plus de monde qu’on ne pense et ne dure que quelques années.
Attention de ne pas brûler la chandelle par les deux bouts : le corps est notre lieu de vie, notre moyen de locomotion, de découverte de l’espace qui nous entoure. N’oubliez pas d’en prendre soin, de conserver et de rechercher les bonnes sensations.
L’essentiel, c’est le bien-être physique et psychique, le plus longtemps possible. En espérant que vous ayez passé une belle année 2017 pleine de bons souvenirs !
Mathieu BERTOS
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