C’est la fin de l’année et il est temps de récompenser les athlètes méritants, qui ont eu des titres, des victoires et des podiums. C’est l’heure des « awards », des oscars, de la basket d’or !
Les challenges, ça motive !
Des challenges sont créés sur plusieurs épreuves et ça permet d’un côté aux courses d’adhérer au circuit et de retrouver les coureurs jouant ce challenge, permettant un flux possible supplémentaire de coureurs.
D’un autre côté, ça permet au coureur de se donner des objectifs et une motivation. Au final, il y a donc un classement final et des récompenses à donner.
C’est valable pour les challenges en région, voir dans les départements, tout comme au niveau national avec par exemple le TTN (Trail Tour National).
À chacun son défi !
Tandis que le football va élire son « ballon d’or », l’IAAF (Fédération Internationale d’Athlétisme) vient d’élire ses athlètes de l’année : Mutaz Barshim chez les garçons (saut en hauteur) et Nafissatou Thiam chez les filles (heptathlon).
Difficile de récompenser des athlètes aux qualités complètement différentes, comme en foot d’ailleurs, où les spécialistes s’accordent pour dire qu’un attaquant ne fait pas le même métier qu’un gardien de but…
Si on y regarde de plus près, c’est comme en course à pied : comment récompenser au mérite un crossman et un coureur d’ultra ? Car les efforts sont d’évidence bien différents, et les questions de niveau atteint également.
Est-ce qu’une sélection en équipe de France est comparable avec un podium au Grand Raid de la Réunion ? Difficile…
L’importance de la détection
Mais bon, on va récompenser. Et quand on fait un choix, on laisse souvent des gens sur le côté, qui méritent énormément, si ce n’est de reconnaissance, c’est au moins du soutien.
Quelques fois, des aides, du sponsoring, viennent comme une sorte de récompense. Mais, vous donnerez votre avis aussi, ne serait-il pas plus intéressant, notamment pour l’athlète, d’être aidé tant qu’il est en train de grimper pour atteindre le sommet d’une montagne, plutôt que de le récompenser une fois qu’il est tout en haut ?
Parce qu’une fois qu’on a réalisé une grosse performance, un exploit, c’est souvent à ce moment que tombent les aides. Mais il serait beaucoup plus intéressant qu’on aide le coureur en amont.
Il faut aider les athlètes qui ont du potentiel pour atteindre le haut niveau, car si ce n’est pas fait plus tôt, il y aura des talents qui arrêteront leurs efforts, qui laisseront carrément tomber et changeront de but.
Quelques fois, on se plaint de ne pas avoir de niveau, de ne plus avoir de marathoniens qui tiennent la barre au niveau international… N’attendons pas qu’ils le fassent seuls, aidons-les. Aidons le traileur qui se prive et s’entraîne comme un professionnel, mais qui vit et travaille normalement. Aidons les athlètes qui ont du potentiel à se payer des stages, à avoir un travail qui facilite l’entraînement…
Alors c’est sûr, il faut un travail de détection, il faut tenter des coups. Mais il ne faut pas hésiter à filer des coups de main. Public, privé, peu importe… et d’ailleurs, même à des niveaux intermédiaires. Un coup de pouce pour quelqu’un qui fait des efforts et qui renvoie une bonne image, c’est toujours un plus… pour tout le monde.
Par Mathieu BERTOS
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