S’il est admis que l’on peut courir par temps froid, courir en compétition, c’est encore une autre histoire !
Il suffit bien sûr de s’habiller pour aller courir, qu’il fasse un 6°C très humide et venté ou un -4°C bien sec.
Le corps réagit aux températures fraîches
Les vêtements aujourd’hui sont à la fois thermiques et légers et vous trouvez toujours de quoi mettre sur la tête, sur les mains ou sur le dos.
Nous avions donné de nombreuses explications dans cet article du coach Jérôme Sordello (https://www.u-run.fr/33890-quelles-sont-les-incidences-de-la-course-par-temps-froid) quant aux réactions physiologiques du corps par temps froid.
Mais en compétition, on s’expose beaucoup plus. On fait tourner la machine à fond, on se fatigue à vitesse grand V, on s’expose beaucoup plus, alors… comment gérer ?
Ce n’est jamais simple. On se demande tous comment il faut s’habiller, en compétition, et c’est quasiment crucial. Il faut être à la bonne température pour pouvoir être à l’aise, sans avoir froid en course, sinon c’est terminé. On consomme beaucoup d’énergie, on se fige de plus en plus, et il peut nous arriver des problèmes si on dépasse les limites…
Restez bien couvert à l’échauffement
A l’échauffement, il faut s’habiller. Le fait de trembler et de lutter contre le froid nous fait consommer beaucoup d’énergie. Il faut absolument se protéger et garder toutes ses forces pour la compétition.
Les crèmes chauffantes peuvent être utiles pour les cuisses et les mollets afin de garder une bonne température : il faut en mettre dès l’échauffement, car elles mettent toujours un peu de temps à être efficaces. Mais elles ne doivent jamais vous priver d’échauffer réellement votre corps, de vous mettre en mouvement, de courir, de finir plus vite le footing ! On se découvre le plus tard possible.
En course, optez pour des vêtements thermiques
Pendant la course, il n’est jamais simple de choisir. Vous pouvez troquer le short pour un cuissard, qui enveloppe mieux le muscle des cuisses. Mais l’essentiel est de bien couvrir le torse, car vous protégez vos poumons et le dos.
Un produit technique près du corps, moulant (sans manche ou t-shirt) fera une belle armure contre le froid se mettant aux mieux à température du corps, et permettant une évacuation idéale de la sueur. Par dessus, votre t-shirt manche courte ou longue, avec des gants.
Le corps privilégie les organes vitaux, et le sang circulant moins dans les mains, ces dernières peuvent très vite prendre froid et faire souffrir. Il faut mieux avoir chaud pour courir, plus détendu, moins crispé musculairement ! Les foulées sont aussi plus efficaces.
Il faut bien sûr partir échauffé et le coeur suffisamment haut : si vous vous êtes refroidis, l’effort pour faire monter les pulsations, avec un froid qui densifie le sang, sera plus difficile. Les premières foulées sont compliquées, comme si les cuisses étaient chargées par l’effort.
Quelques fois, il est difficile de choisir quand la pluie est dense et froide. Attention cette fois-ci, par contre, aux gants et manchons : efficaces pendant un certain temps, quand ils seront trempés, ils conserveront cet effet de froid sur vous ! Il vaut mieux, dans ce cas-là, ne pas les mettre.
Après la course : mettez-vous vite au sec !
Après la course, changez vous le plus vite possible. Il ne faut pas simplement rajouter vos vestes : enlevez obligatoirement vos premières couches pour enlever la sueur (ou la pluie) qui va vous refroidir.
Remettez vos vieux t-shirts en cotons, à l’ancienne, qui vous isolent bien. On s’habille bien, et ensuite vous allez reprendre de l’énergie au ravitaillement car vous en avez laissé plus que d’habitude pendant l’effort… une boisson chaude peut vous être bien utile. Il faut reprendre des calories, beaucoup se sont envolées !
Soyez encore plus prudents en cas de conditions extrêmes
On court souvent les trails blancs complètement couverts, car l’air glacé des montagnes est rude. Le buff peut permettre, devant la bouche, de filtrer l’air gelé qui fait souffrir et siffler vos poumons. Dans ce genre d’environnement, il faut faire attention.
On s’expose un maximum et ce n’est jamais bon pour le corps. On peut vite tomber malade. Prenez vos précautions : les conditions extrêmes ne sont jamais bonnes pour l’organisme !
Texte : Mathieu BERTOS / Photo : RunningMag
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