Après avoir testé la VO2 en 2012, le Marathon des Causses en 2013, l’Intégrale des Causses en 2014 et la Grande Course des Templiers en 2015, j’avoue avoir bien été tentée par l’Ultra des Templiers cette année.
Terminer le travail inachevé
Mais pour plusieurs raisons, j’ai finalement arrêté mon choix sur l’épreuve reine de ce Festival des Templiers, la Grande Course du dimanche (76km, 3500mD+). Bon déjà, le plateau annoncé est exceptionnel, et c’est toujours enrichissant de se confronter à une telle concurrence. Ensuite, la saison a été bien remplie, se rajouter un plus de 100km ne serait probablement pas bien raisonnable … enfin, on a quand même une petite revanche à prendre sur l’an dernier.
En 2016, la veille du départ, samedi en fin de journée, mon cher papa part se faire hospitaliser suite à un grave AVC qui a dégénéré en hémorragie cérébrale. Il est entre la vie et la mort lorsque j’apprends la mauvaise nouvelle. Bien sûr, on déclare forfait pour les Templiers, et on fonce le plus vite possible au Mans pour aller à son chevet. Un an de combat pour lui, un an de préparation pour nous, il faut retourner terminer ce travail inachevé.
Avec un chrono de référence de 9h32 en 2015, je me fixe comme objectif de faire moins de 9h30. Je ne suis pas mieux ni moins bien préparée, mais j’ai maintenant 2 ans d’expérience en plus sur ce genre de distances et la chance de connaître le parcours. Donc, c’est faisable ! Pas de pronostic sur la place, avec toutes ces championnes au départ, je me dis qu’un top 15 serait très bien. Et puis si le plaisir s’ajoute à tout cela, on aura tout gagné !! :))
Direction la ligne de départ !
Nous arrivons sur Millau samedi en fin de journée. Avec toutes les autres épreuves déjà passées ou même en cours, ça grouille de monde sur la zone de départ et d’arrivée ! Il fait gris et menaçant, le terrain est annoncé assez gras et glissant. On retrouve Thomas Saint Girons qui s’est gentiment proposé pour nous aider à l’assistance avec Guilhem Prax et d’autres amis à lui. Trop sympa ! On en profite pour caler tout ça avec lui avant d’aller dîner.
Bon forcément, la nuit fût très (trop !) courte avec un réveil à 3h15. Pas grand monde dans la salle du petit déjeuner à cette heure-ci !! Sylvain Court déjà en plein festin, et une table de 4 coureurs étrangers. On fait léger et on peaufine la préparation avant l »heure du départ. Il ne pleut pas, mais les températures ne sont pas très élevées quand même … je choisis quand même la tenue légère, short, tee-shirt, avec les manchettes et la veste coupe-vent dans le sac d’assistance au cas où.
5h40, il est temps de se diriger vers l’aire de départ, où l’ambiance est déjà chaude bouillante ! 2500 coureurs amassés derrière la ligne, frontale sur la tête. On y retrouve les coureurs élites attendus, concentrés comme jamais (ou peut être pas trop réveillés comme nous remarque ! ;)). La magie de ce départ commence à opérer quand Gilles Bertrand prend le micro pour son célèbre discours qui prend aux tripes … avant de lancer la musique, les fumigènes et le compte à rebours … GO, le voyage démarre maintenant, il est 6h, il fait nuit noire..
Millau – Peyreleau : temporiser !
Aux Templiers, on part toujours trop vite ! Même si tu te répètes avant qu’il faut que tu fasses gaffe, tu te laisses forcément embarquer par cette euphorie au départ. Donc départ rapide, mais je suis loin d’être la plus rapide ! Je vois déjà s’envoler devant moi une bonne grosse dizaine de féminines. Les étrangères, mais aussi Lucie Jamsin, Adeline Roche, Claire Mougel ou encore Sandra Martin. Premier kilo en 4’12, second en 4’20 (dans ces moments là, on oublie qu’on en a 74 autres à faire derrière !!! ;)), puis la première bosse vers Carbassas vient ralentir le rythme général du peloton.
Elle démarre par une pente douce sur bitume, puis se corse sérieusement quand on entre sur les premiers sentiers. Mon beau frère, Laurent Boquillet, m’a rejointe, mais il perd le contact avant le sommet de cette première bosse. Je vois Christelle Lazard me doubler (arrivée juste devant moi au championnat de France à Gerarmer et à Tulle-Brive), mais je la garde un moment en ligne de mire. Les sensations sont bonnes, je suis satisfaite de ma première montée. 500D+ sur environ 6km. J’ai mis 40′ et je n’ai vraiment pas l’impression de mettre mise dans le rouge.
Au sommet, la relance, et cette longue portion roulante de 15/16km sur le plateau. On sait qu’il faut en garder sous la semelle pour la suite, mais on ne peut pas s’empêcher d’appuyer, appuyer. Forcément, ça déroule bien aussi ! Il fait bien nuit, le sol n’est pas si propre, je prends un carton jaune quand ma cheville vrille sur un appui. Attention Sissi ! Le vent souffle, la pluie finit par s’inviter, il fait froid ! Je repense à Camille Herron, une des favorites américaines qui a pris le départ en brassière … comme elle doit se geler la pauvre !
Gênée par une envie de pipi depuis le départ, je décide donc de m’arrêter avant d’entamer la descente vers Peyreleau. Toujours pénible de devoir perdre du temps pour ce genre de choses, je vous l’accorde ! Vers le 20ème kilomètre, le sentier large se transforme en single. 3km restants avant le ravitaillement. Le sentier est glissant, il faut être prudent. Ça bouchonne sévère ici et l’allure est devenue vraiment lente. Ça me fait râler, on perd un temps monstrueux, mais impossible de doubler. Il faut prendre son mal en patience et rester derrière sagement.
Avec tout ça, j’arrive au ravitaillement de Peyreleau avec un peu de retard sur mon prévisionnel (mes temps de passage de 2015). 2h14 au lieu de 2h12. Grrrrrr ça m’agace ! 23 kilomètres effectués déjà ! Guilhem et les gars sont là, prêt à dégainer les bidons : génial ! En 5 secondes, c’était réglé, pas une minute de perdu ici : merci les gars, quelle efficacité ! Un monde de fou ici, quelle ambiance, c’est génial, merci à tous les courageux qui se sont levés pour venir supporter ici !
Peyreleau – Saint André de Vézines : en rythme !
Je repars du ravito de Peyreleau, regonflée à bloc pour rattraper le retard perdu sur mon prévisionnel ! Je me sens bien et j’ai bien en tête la prochaine ascension, qui démarre d’ailleurs juste en repartant. Environ 450mD+ en 4 kilomètres. À petites foulées, ça passe. J’essaye de tenir un petit rythme en relançant sur les quelques portions de replat. Un vrai régal ! 2/3 gars courent avec moi, on papote un peu, ça fait passer le temps et l’ambiance est détendue !
Un bénévole m’annonce 14ème féminine. Ah, enfin des infos sur le classement ! Je pensais être plus loin, du coup, ça me redonne un peu de motivation supplémentaire. 27ème kilomètre en haut de la bosse, 2h52 de course. On embraye de nouveau sur un beau plateau roulant. Quel plaisir de courir sur ces sentiers des Causses !! J’adore ! C’est bien vallonné, avec quelques jolis petits talus qui cassent bien le rythme. J’arrive à Saint André, en bonne forme, et avec une belle satisfaction : 5′ d’avance sur mon prévisionnel !! Youhou ! 3h30, 33km.
TAZ m’attend à l’assistance, il gère comme un chef ! Il m’annonce 12ème, Harry Bignon, au micro aussi, je suis surprise puisque je n’ai pas vu de féminines. Peut être qu’il y a eu des abandons ou que le bénévole avait mal compté. Bref, on verra, la route est encore longue. J’en profite pour prendre des nouvelles de Manu, tout va bien d’après Taz, il est 12ème également. Top ! Allez, go vers Pierrefiche, prochaines zones d’assistance, où les parents de Manu nous attendent avec Clemounette.
Saint André – La Roques ST MARGUERITE : LA MAUVAISE CHUTE …
Je repars de Saint André sans trainer. Beaucoup d’encouragements ici, avec quelques têtes connues, ça booste !! Merci pour ce soutien ! Je me languis de la suite du menu, le parcours qui mène jusqu’à Massebiau me plaît beaucoup, alternant les relances et petites bosses. Montméjean, la remontée sur les falaises du Rajol, Roques Altes, avec un soleil qui commence enfin à percer un peu pour nous réchauffer (enfin, vite fait quand même …!). Je prends beaucoup de plaisir ici et remonte tranquillement le classement, c’est motivant. Et quel panorama !!!
Je reconnais bien ce chemin en fond de vallée dans un single enfoncé entre les rochers. Je suis suivie par deux trois gars qui avancent dans ma foulée. Ça descend, il faut lever les pieds pour enjamber quelques gros cailloux. J’essaye de rester super vigilante, mais malgré ça, je suis déstabilisée à plusieurs reprises par ce sol instable. Je ne me sens pas super à mon aise, mais ont tient le bon bout de ce tunnel, la sortie du sentier est proche.
Un passage délicat avec des rochers glissants, je rate la pose de pied … à peine le temps de réaliser que je suis en train de faire un énorme vol plané en pleine vitesse, que je sens une violente douleur dans ma cuisse gauche. Aaaaaaaaaaaah !! Je pousse un cri, les gars s’arrêtent et m’aident à me relever. J’ai du mal à marcher, le coup a été violent et ma cuisse a tapé dans un gros caillou. Quelques bobos aux mains, le genou droit, mais ce qui m’inquiète le plus, c’est mon quadri. Il a bien chargé le pauvre … le muscle a été broyé, il est complètement spasmé, je ressens une douleur atroce. « Merci les gars, ça va aller, allez-y, filez ! »
En fait, ça ne va pas du tout, mais je ne voulais pas les faire attendre. Ça ne changera rien maintenant. J’essaye de repartir à petites foulées en me disant qu’il ne faut pas que le muscle refroidisse et je masse masse masse pour essayer de drainer l’oedeme et surtout de déspasmer ce muscle qui est devenu tout dur comme s’il était crampé. Je repars en « jambes tendues », en serrant les dents et en me demandant si je vais pouvoir poursuivre la course dans ces conditions … le mot abandon traverse mon cerveau et y est toujours quand j’arrive à La Roque Ste Marguerite, 4h37 de course, 43,6km. déjà 1560mD+ avalés.
J’avance au ralenti, à gérer tant bien que mal cette douleur à la cuisse. Les encouragements me font du bien (merci Annie !), mais j’ai toujours ce mot abandon dans ma tête : il reste plus de 33km, comment vais-je pouvoir aller au bout avec la jambe dans cet état ? Je positive en me disant que la douleur vient peut être encore du choc, que ça va peut être passer. Allez, allez, on fera le point à Pierrefiche, il faut avancer de toute façon. Mais je grimace sévère … !
La Roque – Massebiau : débrancher le cerveau pour oublier la douleur
La grimpette qui part de La Roque pour aller à Pierrefiche est un véritable calvaire. Je me sens nickel au niveau énergétique, en forme, mais cette cuisse ne répond plus de rien et chaque foulée devient un enfer. Je tente le début de l’ascension en petites foulées, mais le simple fait de lever la jambe pour lancer le corps vers l’avant, résonne douloureusement dans le muscle : bordel, ça fait mal !!! Je me résous à monter en marchant : en appuyant la main sur la cuisse et faisant compression, ça passe mieux. Alors, allons-y comme ça.
Avec tout ça, je perds quelques places, les gars avec des bâtons me doublent et le moral flanche avec. Une féminine me double, je l’encourage et la laisse partir. Je retrouve Cécile Clet dans cette montée, elle ne va pas bien et me dit qu’elle a décidé d’abandonner à Pierrefiche. Décidement …Je la soutiens, sans lui exposer mes malheurs, je pense qu’elle n’a pas besoin de ça du coup … autant dire que j’ai complètement perdu mon sourire en arrivant à Pierrefiche !! 350mD+, 4km, 35 minutes …. on a connu mieux ! 5h12 de course, j’ai pourtant 7 minutes d’avance sur mon prévisionnel.
J’ai d’autant moins envie de sourire que j’aperçois Manu sur le côté, qui semble avoir mis le clignotant. Je le retrouve, on se raconte nos malheurs. Chute aussi pour lui, il a préféré jeter l’éponge. Je lui confie mon désarroi et mes doutes sur mes capacités d’aller au bout. On essaye de masser, j’essaye de continuer à croire que ça va passer, que la douleur va s’estomper et que je vais pouvoir continuer. Mais au fond de moi, je n’y crois plus ! Malgré tout, je parviens à me remobiliser pour repartir. Sans trop réfléchir. On refera le point à Massebiau. Au pire, je marcherai jusque là bas …
À peine repartie de la zone de ravitaillement, je commence à cogiter : ai-je pris la bonne décision ? Est ce qu’il ne faut pas mieux que je fasse demi-tour et que j’arrête à Pierrefiche ? À quoi ça sert de continuer pour ne pas prendre de plaisir ? Et puis, j’ai rapidement trouvé les arguments pour m’aider à avancer : t’as un pacte avec Daddy. Tu vas la franchir cette ligne. Même dans la souffrance, tu vas le faire. Pour toute la fin de la course, j’ai tenté de garder cette motivation à l’esprit.
Aucun plaisir pris jusqu’à Massebiau, et énormément de frustration de ne pas pouvoir dérouler comme je l’aurais voulu dans les descentes et portions roulantes. Cette partie du parcours est pourtant habituellement du pur régal, mais cette douleur à la jambe m’empêche de me régaler. Chaque impact est un enfer, mais je serre les dents en essayant de focaliser mon esprit sur autre chose. La délivrance quand j’arrive à Massebiau, 2h20 plus tard. J’ai tellement déconnecter le cerveau pour oublier la souffrance que je n’ai pas vu le chrono défiler.
66 kilomètres, 7h32 (donc, 4′ d’avance sur mon plan de route, pas si pire). Impossible que je ne franchisse pas l’arrivée. Manu me demande si je continue : tu crois quand même pas que je vais mettre le clignotant à 10km de l’arrivée ??
Derniers efforts avant l’arrivée : le Cade, la Puncho
Je me paye le luxe de faire une pause pipi dans les vrais toilettes mis à disposition près des rampes d’eau, je remplis ma gourde que j’avais largement eu le temps de vider en 2h30 et je repars. Je sais que pour encaisser la suite, il faut être solide … 10Km, c’est rien, mais les deux prochaines bosses qui va falloir encore passer sont loin d’être évidentes !! 500mD+ en 3km pour la première, 300D+ en 1,5km pour la seconde. Allez, allez, tu dois terminer tout ça en moins de 2h pour l’objectif des moins de 9h30, c’est faisable.
Mais qu’est ce qu’elle est difficile cette montée au Cade !! On se soutient avec les gars qui m’accompagnent en faisant des pronostics sur le temps nécessaire pour arriver en haut. 50′ ? 20′ ? Moi je dirais plutôt 45′ mais cela ne dépend que de vous les gars ! Je croise Seb qui encourage les coureurs au passage : oh ça fait du bien au moral d’avoir du soutien ici, merci ! Un bénévole essaye de me faire positiver : « hey, tu grimpes beaucoup plus vite que la plupart des autres coureurs, bravo ! » J’aurais mis 40 minutes.
Ma cuisse est toujours aussi douloureuse, mais j’ai appris à composer avec. J’arrive au Cade, dernier ravitaillement (8h12, j’ai 6′ d’avance sur mes prévisions, le moins de 9h30 est à portée …), où les gars m’attendent. Ils sont comme de fous et me lancent : « Sissi, y’a une fille juste devant toi, elle vient de partir y’a même pas une minute, elle marche, elle est morte ! Tu peux la remonter, c’est la 10ème place qui se joue là, allez Sissi !! Ah ouais ? Je suis étonnée que Manu ne m’ait rien annoncé en bas, je me serais peut être plus bougée les fesses dans la montée … ok, un top 10, c’était inespéré, il faut que j’aille la chercher, obligatoire !!
Je suis surmotivée, je repars en courant avec l’intention ferme de recoller. En effet, très peu de temps après, je la double. Je l’encourage, elle me demande des infos sur la suite du parcours : « encore une belle pente et tout schuss vers l’arrivée. Allez, accroche ! », je lui réponds (bon, dans ma tête, je pense quand même : accroche, mais reste derrière quand même hein !! ;))) Je pense donc être passée 10ème. Je me lance vers la prochaine difficulté, cerveau débranché.
Je n’arrête pas de regarder ma montrer, dans l’idée de franchir la ligne en ces moins de 9h30. Un oeil au loin derrière, plus de traces de Maud, la féminine que je viens de doubler. J’alterne marche, course, avant d’entamer la portion la plus pentue qui nécessite carrément de s’aider des mains pour escalader les rochers. La pente est tellement raide par endroit, que je suis courbée, à quatre pattes. Ma cuisse me fait archi mal à chaque fois qu’elle plie et que le muscle se contracte, mais c’est bientôt la délivrance … courage !
Enfin, la Puncho, quelques foulées plus loin, son sommet. 73ème. 3 kilomètres de descente, que je redoute atrocement avec ma blessure, et c’est terminé. Je serre les dents, mais je me vois dans l’obligation de freiner l’allure, même de marcher, pour soulager ma cuisse. Je double 2,3 coureurs qui ne vont pas mieux … la grotte du hibou, encore un effort … ça glisse bien, je me tiens aux branches des arbres pour m’aider dans cette dernière pente descendante très raide.
On entend le speaker et l’effervescence de l’arrivée. Encore 2 kilomètres à tenir … la route, le sentier plus large, les derniers lacets … la panneau qui annonce le dernier kilomètre. Je regarde ma montre : 9h16. C’est bon, je les ai les moins de 9h30 !! Je déroule comme je peux, je croise copain Stéphane avec sa petite chérie qui m’encouragent (ça fait plaisir, mais ça veut dire qu’il a abandonné ça … mince), puis Ô surprise, j’aperçois Maud me revenir dessus comme un boulet de canon !!
Ah non, pas de fin au sprint, c’est pas possible … ! J’accélère, elle arrive à mon niveau. Il reste à peine 500m ! On entend les spectateurs : « allez les filles, super, vous terminez ensemble ! »Bah oui tiens, pourquoi pas d’ailleurs ? On se regarde et on se met d’accord très facilement : « bon, ben on termine ensemble ? » Vendu ! Ce qui ne nous empêche pas de descendre les escaliers à fond la caisse et de les remonter aussi vite, pour se retrouver enfin, face à la ligne … !
Baaaaah mais quel soulagement d’en finir enfin … j’en ai la boule dans la gorge tellement je prends conscience que je suis allée la chercher loin cette finish-line. Je ne sais pas comment, mais clairement, le mental a joué un rôle primordial aujourd’hui. Impossible is nothing ! On se donne la main pour franchir la ligne d’arrivée, ensemble, avec Maud. 9h21 !
Contrat rempli, j’améliore mon chrono de 11′ par rapport à 2015. Et dans ces conditions, je n’y croyais même plus … ! Au classement, ça donne 11ème féminine et 116ème sractch.
Bon, je sens que je vais passer plusieurs jours compliquées à boiter, et j’espère surtout que cette blessure n’est pas si grave. Mais même si l’après-course s’est avéré très douloureux, avec, quasiment l’impossibilité de marcher, je ne regrette vraiment pas d’être allée au bout de cette folie. Je sais pourquoi je l’ai fait. Et cette expérience prouve encore une fois, qu’il est possible d’aller chercher des ressources que l’on ne soupçonne pas … !
Par Sylvaine CUSSOT
Les résultats de la grande course des Templiers : résultats Trail des Templiers