Samir Hijazi s’est « promené » du côté du Pays Basque le week-end dernier, pour découvrir une épreuve qui a trouvé sa place dans le calendrier français, attirant même quelques belles pointures internationales : la SKYRHUNE.
« Les compétitions de course à pied et moi, c’est un peu lastminute.com … je décide la veille et je débarque la fleur au fusil le lendemain en espérant pouvoir m’inscrire.
Là, j’ai fais beaucoup mieux et surtout tellement excité à la possibilité de participer à cette fameuse Skyrhune, que je m’y suis pointé avec une semaine d’avance ! Rien de bien grave, juste un peu d’organisation le samedi matin, faire trois heures de route « à bloc » pour arriver tranquille afin de retirer le dossard et se mettre en place dans de bonnes conditions.
En pénétrant dans Ascain, des places de stationnement un peu partout, un village très calme malgré le petit marché …. me firent bien déchanter. Activation Google et Skyrhune.com pour se voir confirmer que « p*** de m*** », c’est pas le bon jour ! Quitte à être là, je profite de l’occasion pour me faire une petite sortie par une très belle météo sur les chemins que j’affectionne.
Semaine suivante : c’est sûr, c’est la bonne date, j’ai reçu un mail de l’organisation qui commence à nous faire monter l’ambiance. C’est reparti pour le pays basque et les sentiers de la Rhune. Les places de parking, y en a plus beaucoup. Des pancartes j’en vois, des gilets jaunes aussi. Et chose rassurante : des sportifs en tenue un peu partout ! Pour la météo par contre, c’est pas le bon week-end, ultra couvert et pluie incessante depuis le matin.
Go, go, go ! 21M et 1700D+. Une course atypique avec des maillots distinctifs à gagner. Maillot vert pour le 1er kilomètre en montée, un maillot à pois pour une petite portion de grimpette de 2km et 700D+, …, mon ambition ne sera pas une place mais plutôt d’avoir la médaille pottok d’or, c’est-à-dire de passer sous les 2h30.
Ça part vite, très vite, ça grimpe, je grimpe bien. J’arrive au premier sommet en 31ème position dans une ambiance de fou. Mais là, bim, la descente c’est pas la joie, c’est gras et le choix des pneumatiques n’est vraiment pas le bon. Tant pis, pas de risque et prise maximum de plaisir.
Et ça continue, de la boue, de l’eau, des rochers, on y va, on a envie. On se rapproche de la « petite montée », vers la Rhune c’est pas long, c’est juste plus près de la verticale que de l’horizontale. On s’accroche aux herbes et aux roches, et on ne lâche rien. Le sommet est à un peu plus de 900m d’altitude et imperceptible avec cette météo, mais les cris, les cloches, les sifflets dans les nuages me transcendent et me boostent.
T’as pas le droit de marcher, il faut courir ! Et re-bim, encore une descente, le choix pour le positionnement des pieds est très simple, boue ou boue très glissante, ou encore pierre bien lisse et bien glissante. Ma passion ! Petit à petit, pas à pas, la ligne d’arrivée se dessine avec une 61ème place, pour 2h25mn, et un pottok d’or autour du cou.
L’année prochaine je viens le bon jour, j’amène plus de pneumatiques différents, je veux un nouveau pottok d’or avec moins de minutes, et pourquoi pas un maillot…! »
Les résultats de la SKYRHUNE : SKYRHUNE 2017
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