« HOKA ONE ONE », je connaissais cette marque pour avoir testé la Mafate Speed 2 qui m’a conquis et qui fait partie de mon modèle de prédilection pour les trails hivernaux sur terrains boueux.
Quand on m’a proposé de tester un modèle route, j’étais impatient de savoir quel produit et comment se passerait ce test.
Quelques aléas de réception de colis (c’est ça d’habiter dans un petit paradis tranquille sans nom de rue et encore moins de numéro…), voici le colis réceptionné. Tel un gamin le 25 décembre au matin, je n’ai pas mis longtemps à ouvrir ce colis pour voir ce qu’il se cachait dedans.
Belle surprise quand j’ai vu qu’il s’agissait des Clayton 2.
Le tour du propriétaire
On commence par un tour sur la balance : 233g en taille 44, c’est très compétitif et surprenant quand on voit le modèle sans l’avoir soupesé.
De profil, on note que la Clayton 2 ne déroge pas à la touche particulière à toutes les chaussures Hoka One One avec un profil de semelle incurvé sous les métas.
D’apparence, la semelle intermédiaire est volumineuse. Mais ce n’est qu’une apparence car Hoka One One utilise le principe de semelle « siège baquet ». Ainsi la semelle intermédiaire remonte sur les côtés.
A l’intérieur de la chaussure, le pied est plus bas qu’il n’y parait et le concept de « siège baquet » améliore le maintien de celui-ci.
La semelle extérieure est en RMAT. Grâce au RMAT, la Clayton 2 a donc un rebond prononcé. Le RMAT (en comparaison avec de l’EVA) a une meilleure résistance à l’abrasion et une adhérence plus importante.
Le mesh est composé d’un textile à petites mailles et maintenu par une structure croisée qui assurera un maintien précis du pied une fois le laçage terminé. Les lacets à plat sont très efficaces et il n’est pas nécessaire de faire un double nœud pour éviter que celui se défasse.
La Clayton 2 a un drop de 4 mm avec 20 mm à l’avant et donc 24 mm au talon.
Le test
A mon habitude, les sessions de tests se font sur plusieurs mois. Plusieurs séances de tests sur différents revêtements mais aussi des conditions météos variées sont nécessaires pour partager un avis qui sera rédigé avec le recul nécessaire pour ne pas se fier à l’impression du premier jour !
Commençons par chausser les Clayton 2 en mode urbain. C’est vrai que le design et les couleurs proposés sont sympas et on n’hésite pas à les sortir sans avoir à prévoir une séance de course à pied.
Très vite les Clayton 2 sont présentes sur mon entrainement quasi quotidien. Ainsi, je cumulerai rapidement quelques dizaines de sorties pour me faire mon idée sur le comportement des Clayton 2.
Sur route, on apprécie très vite le rebond procuré par le RMAT. On est là en possession d’un produit qui est fait pour la route quelle que soit la distance envisagée.
Comme mon entrainement alterne entre sortie route, piste et chemin très peu accidenté, j’ai étendu le test toutes mes variations d’entrainement.
Sur chemin peu accidenté, les Clayton 2 sont aussi à l’aise. Quant à une utilisation sur piste, il faut s’attendre à un excès de rebond. Entre le dynamisme dû au revêtement de la piste et la semelle RMAT, la foulée est excessive. Pour ma part, j’ai fait 2 séances de piste et je n’ai pas voulu poursuivre car je perdais mes repères de foulées.
Un drop de 4 mm devrait aider à avoir une attaque « avant-pied », mais la forme incurvée de la semelle poussera le coureur à avoir une foulée déroulée avec une attaque « talon ». Le talon souple absorbe très bien l’onde de choc à chaque pas.
La fermeté de la pointe permet de pousser et d’augmenter la vitesse de la foulée. C’est un équilibre subtil et efficace. Implicitement, elle sera plus à l’aise sur les distances plus longues.
La semelle large autorise quelques écarts de position du pied et apporte une correction de la foulée naturellement. C’est très intéressant, surtout sur des distances longues ou on peut manquer de vigilance au fil des kilomètres.
Le mesh aéré permet de courir longtemps sans avoir d’échauffement du pied. La structure croisée sur le mesh maintient le pied avec précision et évite qu’il se balade à l’intérieur du chausson.
En conclusion
La particularité de HOKA ONE ONE est toujours là avec ses semelles surdimensionnées. Une fois de plus, ça ne se ressent pas sur la balance, bien au contraire. La Clayton 2 est une chaussure légère qui limitera la fatigue.
On peut sans aucun doute conseiller ce modèle pour les distances semi-marathon à marathon (et pourquoi pas jusqu’au 100kms pour ceux qui s’en sentent capables).
Pour ceux qui pratiquent des distances plus courtes, le modèle Tracer sera conseillé.
Retrouvez la Clayton 2 sur i-Run.fr >> CLAYTON 2
Test et compte rendu réalisés par David REULET
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