En pleine préparation pour le marathon de Francfort, Sébastien Larue, ambassadeur i-run, était au départ du demi-marathon de Macon le week-end dernier. Un chrono de 1h17’45 qui ne le satisfait pas, il nous explique ici pourquoi.
Une préparation un peu perturbée
« C’est la 6ème fois que je participais à cette course (1h14’35 en 2013, 1h14’39 en 2011, 1h14’42 en 2015, 1h15’16 en 2012 et 1h15’42 en 2014). C’est une belle épreuve. Elle est importante dans le calendrier hors stade de la Saône et Loire et est bien placée avant les marathons d’octobre. C’est d’ailleurs une étape dans ma préparation pour le marathon de FRANCFORT 2017.
Au niveau des sensations ces derniers temps, elles sont mauvaises. Et les 2 petites compétitions de rodage qui ont précédé mon approche de ce semi ont été bien misérables. Fin aout, je termine le 10 km de Saint André sur Vieux Jonc à 1’40 de mon ancienne plus mauvaise marque là-bas, et à plus de 3’ de mon meilleur résultat sur ce parcours…
Une semaine après, pour voir si c’était un accident de parcours dans ma prépa, je participe à la foulée Colignoise : je termine 3ème mais à 1’ de mon ancien pire résultat là-bas et à 1’30 de mon meilleur chrono sur ce 8.2 km vallonné. Bref, encore une déception…
Entre cette corrida et ce semi, j’ai continué à m’entrainer avec sérieux, en passant notamment une belle sortie longue, 30.3 km en 2h07’, dont 5000/1500/1500/5000 en 18’32/5’08/5’14/18’44. J’arrive à tenir mes allures habituelles, mais je sens bien qu’en intensité d’effort, je suis au-delà du ressenti habituel. J’ai les sensations de mon intensité semi à mon allure marathon, et les sensations de mon intensité 10 km à mon allure semi…
Jour J : motivé au départ, mais dans l’inconnu sur la forme du moment
Au départ de ce semi, je me questionne beaucoup sur mon état de forme et je me demande vraiment ce qui va se passer. J’espère pouvoir tourner entre 3’34 et 3’36/km de moyenne. Je suis en tout cas motivé. Ma confiance n’est pas top, mais pas mauvaise non plus.
Je retrouve aussi avec plaisir plein d’amis qui ont coché ce rendez-vous sur leur calendrier : Olivier Gaillard, en pleine prépa pour Francfort également, qui est en confiance et dans une forme étincelante. Mais aussi des amis du club de Pont de Vaux : Joao, Jérémy, Thomas, Gilles P, Nathalie, Séverine, Michèle, JP, Jimmy, Gilles C…
Je retrouve aussi 2 amis mâconnais : Nasser Allali (régulier autour des 31’15 sur 10 km et principal favori pour s’imposer sur le semi), Dimitry Bourgeois (qui avait remporté le 10 km l’an dernier en – de 32’ et qui devrait jouer encore le podium cette année)… etc etc etc. Bref, un beau plateau, même s’il est regrettable que ces épreuves ne soient plus labélisées comme elles l’étaient auparavant.
Je m’échauffe avec Olivier et Joao, tout va bien, je me range sur la ligne. 10h, pan c’est parti ! Dès le départ Nasser s’envole avec un athlète que je ne connais pas. Joao s’échappe doucement également, Cédric Bernettes aussi. Je suis seul au bout de 1.5 km. Au niveau des premiers kilomètres : km 1 : 3’29. Km 3 : 10’37, puis je bascule ensuite sur 3’40/3’41 au km, avec léger vent favorable (le parcours est en gros un aller-retour, d’axe Nord/Sud, le long de la Saône).
Bon, ben encore une fois, ça va faire de la merde… Je suis à mon intensité semi en compétition, mais à 10’’ au km de ce que je produis normalement. Bref, je suis quasiment à ma vitesse marathon.
Au km 8, Anthony Ballandras me rattrape, c’est son premier semi, il a un record en 34’04 au 10 km. Je ne peux m’accrocher que 2 km avant de céder. Incapable de suivre. Sur le retour, Vent légèrement défavorable, je bascule sur du 3’45 au km… je ne peux faire mieux. Je croise les concurrents qui n’ont pas encore fait le demi-tour.
Ils m’encouragent, mais rien à faire, je misère. Anthony me prends 5’’/km environ. Je le vois de plus en plus petit. Joao et Cédric sont hors de vue depuis longtemps. Sur les derniers kilomètres, je me bagarre pour ne pas voir mon résultat commencer par 1h18’–.
J’en termine finalement 6ème en 1h17’45. Mon moins bon résultat, et de loin, sur 16 semi-marathons courus. A 3’10 de mon meilleur résultat sur ce parcours. Bad.
Les autres résultats de ce 10km et semi-marathon de Macon
Nasser Allali l’emporte seul en 1h08’40. En Octobre, il va courir à Romans sur 10 km. La barre des 31’ pourrait bien sauter ! Joao termine 3ème en 1h15’22, son record. Anthony réalise 1h17’03. Il me prend 42’’ sur les 10 derniers km.
Sur le 10 km, Alexandre Bourgeois du DUC (record à 30’20 au 10 km, il partage des séances avec Alexis Miellet et Fabien Palcau et Emmanuel David) l’emporte en solo en 31’18. Olivier termine 2ème et réalise un monumental 31’37, son 2ème meilleur résultat sur cette distance. Il confirme en compétition ce qu’il réalise depuis quelques semaines à l’entrainement.
Dimitry Bourgeois complète le podium en ajoutant un autre chrono sous les 32’ à sa belle collection. Jérémy Fèbvre et Thomas Renoud, de mon club, réalisent leurs records. Nathalie réalise un solide 40’46 et termine 2ème féminine. Beaucoup de jolis résultats dans l’ensemble, la météo était très favorable.
Quand-à moi, je suis en train de me demander si je vais poursuivre ma prépa pour Francfort. Je suis cassé comme si j’avais couru un semi record. J’ai donné le maximum, mais ce n’est pas glorieux. Autant la confiance n’était pas encore trop amochée après les 2 courses de rodage ratées, autant là… Je m’entraine, je suis à mon poids de forme, mais je n’avance pas.
Je suis en tout cas hyper content pour tous les amis qui ont atteints leurs objectifs. J’ai aussi appris, après ma course, que le jeune Antoine Poncet, junior qui progresse, avec qui j’avais pu courir un moment lors du 10 km de Vénissieux 2016 (voir récit u-run : 10km de Vénissieux) venait de réaliser 32’48 au 10 km d’Annecy. Je suis ravi pour lui et admiratif ! Et pour lui, ce n’est pas fini ! »
Photo : Jean-Louis NAVARRO/ Entente Athlétisme Macon