Première soirée pour ces championnats du monde d’athlétisme à Londres, et premières émotions.
Sur 100m, il est toujours pénible de voir des athlètes éliminés pour faux départ. Mais, ainsi est la règle.
Pas de grosses impressions chez les favoris ni d’éliminations, à part le trinidadien Keston Bledman. Usain Bolt a manqué son 2è appui (il a parlé de « mauvais » starting-blocks) mais regardait déjà ses adversaires au 50m avant de terminer devant en toute décontraction (10″07). Jimmy Vicaut est 3è en 10″15, plutôt rassurant pour son retour de blessure. Andre de Grasse était forfait.
Au disque homme, pour 2 cm (63m21), le français Lolassonn Jouhan ne se qualifie pas pour la finale. Daniel Stahl (SUE) était leader des qualifications. A la longueur homme, Radek Juska pointe à 8m24. Le dernier qualifié Fabrice Lapierre (AUS) est à 7m91.
Très grosse densité sur le 1500m féminin. Genzebe Dibaba est leader en 4’02″67, mais il faudra aussi compter sur Caster Semenya, Faith Kipyegon, Sifan Hassan, Laura Muir et bien d’autres coureuses. Ces cinq-là ont fait forte impression.
A la perche féminine, Ekaterini Stefanidi mène avec 4m60, alors que la française Ninon Guillon-Romarin a échoué 3 fois à 4m35, alors qu’elle avait passé deux fois 4m60 cette saison.
Le peuple britannique attendait impatiemment le 10 000m où Mo Farah remettait sa couronne en jeu pour la dernière fois. Le peloton est dense (24 coureurs) et se retrouve très vite chahuté par les africains. Joshua Cheptegei (OUG) ou encore Aron Kifle (KEN) font partie des dynamiteurs. On est sur les bases de 27 / 27’10.
Par moments, l’allure se calme et Mo Farah harangue même la foule ! Il est là, et visiblement très serein. Le dernier tiers s’accélère en continu. Abadi Hadis (ETH) fait le forcing, mais le paiera par la suite. Mo Farah prend en charge les deux derniers tours et écrème le groupe de tête. Par deux fois il a faillit tomber à cause des contacts des coureurs dans sa foulée.
Finalement, il attend le dernier 100m pour arracher sa victoire au sprint, même si Cheptegei finit tout près. 26’49″51 pour le britannique, meilleur temps de l’année, et 2’29 sur le dernier 1000m : il n’y a rien à dire, il était encore près pour ce rendez-vous, et sera redoutable pour le 5000m !
Texte : Mathieu BERTOS
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