Le Grand Raid des Pyrénées, l’Ultra Trail du Mont-Blanc … ces gros objectifs ainsi que d’autres moins mis dans la lumière approchent à grand pas. Plus que quelques semaines de préparation avant de se lancer dans la course.
Pour chacun, c’est une aventure car même pour un coureur entraîné tout peut se passer : une erreur de parcours, des difficultés à se nourrir, les jambes qui ne tournent pas …
L’entraînement est là pour réduire cette incertitude : il vous prépare pour augmenter vos capacités et votre résistance. A deux semaines avant l’objectif, il ne sert à rien de mettre les bouchées doubles ou de rattraper votre retard : le coach Jérôme Sordello pourra vous détailler cette phase appelée « affûtage » qui sert à remettre tous les « niveaux » pour pouvoir disposer de toutes ses forces le jour J.
Si vous répétez les entraînements durs, vous risquez de vous blesser et de fatiguer … Aborder un effort long fatigué, vous en conviendrez que c’est improductif ! Du coup, le meilleur moyen d’aborder psychologiquement votre course dans de bonnes conditions, c’est de l’avoir préparé tout simplement. L’événement vous mettra toujours un peu de stress, mais il faut le transformer en « envie » plutôt qu’en peur.
Vous vous êtes entraînés ? Vous avez fait des concessions ? Le reste, ça fera peut-être partie de la course et ce sera comme ça. Il faudra serrer les dents, ce ne sera pas facile, mais l’essentiel c’est de s’y être préparé et c’est fait !
Bien sûr, ce n’est pas en ayant couru deux 20 km que ça va vous assurer un 80 km… on sait que beaucoup de personnes (peut-être vous ?) se lancent des défis en partant de zéro mais si on veut ne pas se mettre en danger et retirer de bons souvenirs de sa course (1- la finir, et 2- en bon état) : il faut se pré-pa-rer.
Des personnes qui n’ont jamais couru se lancent dans un ultra après 3 mois : c’est évidemment déconseillé. Soyez sûrs d’avoir fait le nécessaire dans la préparation, et ne partez pas déjà blessé en course ! Même si, avec une énorme volonté, on sait que le mental peut nous faire accomplir de belles choses.
En l’espace de 5 ans, on peut remarquer que le peloton est énormément renouvelé : beaucoup de personnes se blessent en voulant aller trop vite. La réalité est dure et il faut aussi en parler.
Pour le reste, armez-vous d’une bonne volonté, de l’envie de bien faire et surtout pensez à en profiter. Quand on est trop dans son effort, on oublie un peu ce côté plaisir, qui doit rester présent pour échapper aussi de temps en temps à la souffrance. On se prépare et on s’éclate, voilà un bon plan pour réussir !
Texte : Mathieu BERTOS
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