Depuis combien de temps n’êtes-vous pas fait un bilan sanguin ?
Longtemps ? C’est dommage car un check-up biologique peut révéler beaucoup de choses et surtout permettre de soigner efficacement de nombreuses pathologies liées à la course à pied comme les courbatures, les tendinites et même un mauvais rythme en endurance…
Pour savoir quel traitement demander à votre médecin, lisez la suite ! C’est un article de Daniel, ostéopathe et consultant bien être pour u-run qui vient nous donner de nouveaux conseils course à pied et santé.
LE SPORT, C’EST BON ! SURVEILLER LE SPORTIF, C’EST ENCORE MIEUX ! …
Nous en avions déjà parlé (voir l’article tout savoir sur la douleur): nous avons toujours tendance à considérer le lieu de la douleur comme le lieu de la lésion, ce qui n’est pas toujours le cas… Et parfois, cela induit des traitements inefficaces, des retards dans l’application des bonnes thérapeutiques, voire des aggravations de pathologies par mauvaise direction d’une auto-thérapeutique.
C’est pourquoi nous avions déjà conseillé de ne pas hésiter à faire établir au bon moment un diagnostic correct, ou confirmer celui qu’on croit bon, au lieu de perpétuer ou répéter des thérapeutiques aveugles.
Dans le même ordre d’idées, beaucoup de sportifs ont tendance, face à une douleur, une inflammation, une pathologie en apparence d’ordre physique, mécanique, à l’attribuer au squelette et à lui seul… Cela peut sembler logique, mais là encore, surtout en présence d’un phénomène traînant, récurrent ou récidivant, il faut songer que le lieu de la sensation n’est parfois qu’une zone de fixation, et le geste ou la compétition incriminés comme « cause » ne sont en réalité qu’un simple facteur déclenchant !
En d’autres termes, tout phénomène pathologique doit, à un certain moment d’évolution anormale, conduire à la consultation d’un médecin qualifié en biologie et médecine du sport, et je reconnais que le milieu kinésithérapique/ostéopathique a lui aussi son rôle à jouer dans ces cas-là, en sachant orienter à temps le patient dans cette direction, sans s’obstiner à effectuer des manipulations ou des physiothérapies non décisives…
La raison souvent invoquée par des patients réticents est : « mais que va-t-il me faire de plus, le médecin ?… ». Avant de penser à la thérapeutique, et si possible celle appropriée et efficace, il convient d’établir un diagnostic allant justement souvent au-delà du squelette lui- même.
A titre d’exemple, des douleurs musculaires anormalement plus fréquentes, plus durables, ne sont pas à mettre aveuglément sur le compte d’une modification d’entraînement ou d’une surcharge physique passagère : on peut toujours trouver mille raisons, variante sportive de la politique de l’autruche. Un dosage sanguin de CRP (Protéine C-réactive) et une simple évaluation de la Vitesse de Sédimentation peuvent faire évoquer une inflammation susceptible d’avoir des conséquences bien plus importantes qu’une simple douleur « de courbature »..
Autre cas fréquent : la multiplication de tendinites… Là aussi, il est très facile d’y trouver des causes mécaniques, mais il arrive un moment où il faut peut-être analyser l’état « d’acidification » du milieu intérieur. Une simple évaluation du taux d’acide urique put faire cesser ce phénomène en orientant une diététique spécifique visant à diminuer ou supprimer certaines protéines alimentaires.
En vrac, on peut citer aussi les désordres détectés par les dosages cholestérol/triglycérides, notamment chez les sportives absorbant des oestro- progestatifs… Des dosages de fer (anémies, contre-performances en endurance), d’enzymes particuliers (transaminases, CPK : surmenage physique excessif), de magnésium (crampes, troubles de récupération), sérologie hépatique (troubles après des compétitions à l’étranger), cortisol (stress mal supporté), potassium (rythme cardiaque), sodium (fonction rénale d’élimination), etc, etc,…
Certains médecins conseillent également une consultation avec, justement, un bilan général (le fameux check-up) surtout dans le domaine qui nous concerne des sports d’endurance. Sans compter le dépistage assez fréquent de pathologies parfois insoupçonnées, ou la direction des investigations vers des examens plus ciblés.
En conclusion, l’ostéopathe qui écrit précise bien qu’il ne s’agit pas de médicaliser systématiquement ou à outrance le sportif, mais de bien considérer qu’il envoie assez régulièrement vers un correspondant médecin chaque patient qui lui semble être au-delà d’une simple pathologie ne relevant pas ou plus que de la thérapie manuelle ou physique. Pensons à notre contrôle technique !!…