Avec déjà 3 participations à son actif, Maria Semerjian, ambassadrice i-Run, revient cette année, au départ de cette course, qui fait partie de ses objectifs principaux de saison ! À moins de 2 mois de cet UTMB 2017, quelques questions à notre ultra-traileuse, en pleine prépa.
Tu te prépares pour l’UTMB à la fin de l’été. En as-tu fait un objectif principal de saison ?
Effectivement, l’UTMB sera le 2e objectif de 2017, après Le MIUT au printemps.
Tu n’en est pas à ta première participation sur l’évènement. Comment s’étaient passées tes expériences précédentes autour du Mont-Blanc ?
Première participation en 2010, c’était mon 2e ultra, la météo s’annonçait très mauvaise mais j’étais super motivée ! Lorsque La course est arrêtée à St-Gervais, c’est vraiment une très grosse déception, j’étais inconsolable !
J’ai la chance de rejouer en 2011. On part là aussi sous des trombes d’eau, on trouve la neige au col de la Seigne, la fin du parcours est modifiée à cause d’un éboulement de boue… mais on nous laisse aller au bout de la course…. les abandons se sont comptés à la pelle, je finis 8e féminine…
2013 : cette fois, la météo est du côté des coureurs ! je réalise la course « parfaite » à mon niveau, tout se passe comme ce que j’ai prévu sur le papier ! C’est une sensation géniale, grisante ! Je finis en 29h34, 7e féminine. C’est course est restée au sommet de mon panthéon très longtemps… c’est aussi pour cette raison que je ne me suis pas frottée à l’exercice depuis cette année là…
Quel est ton état de forme actuel ? Es-tu satisfaite de ton début d’année par rapport aux objectifs fixés ?
Je n’ai pas eu de pépin de santé cette saison… à Madeire, j’ai réalisé le temps que je m’étais fixée… j’espérais un peu mieux au classement mais physiquement j’étais bien !
Comment prépare t-on une course comme l’UTMB ?
Depuis 2010, j’ai pris l’habitude de placer des « blocs » de 4-5 jours en montagne en enchaînant des journées de 8-10 h de rando course dans ma préparation. Parfois sur le parcours même de la course préparée ou pas forcément.
Je trouve que ce type d’entraînement, en plus des sorties plus courtes dans mes Pyrénées ou mes collines, est super bénéfique. Cette année, ce sera le gr20 en 5 étapes en juillet et 3 jours dans les Pyrénées espagnoles en août.
Quel protocole alimentaire as-tu prévu de mettre en place le jour ?
Je prévois une courte recharge glucidique 3-4 jours avant le départ et puis pendant la course, aux ravitos je carbure aux bananes, au bouillon avec des pâtes et depuis peu, j’adore les patates douces !
Sur moi, j’ai des gourdes de compote de fruits secs, quelques barres et des gourdes de purée salée.
Quel modèle de chaussures as-tu prévu de porter et pourquoi ?
Soit des « Ultra Raptor « de La Sportiva, c’est solide, la semelle accroche parfaitement, je connais très bien le modèle. Soit les nouvelles Akyra, on en dit beaucoup de bien mais je ne les ai pas encore testées !
Quel serait le scénario idéal de course pour toi et quel est ton objectif final ?
Par rapport à 2013, le parcours compte une difficulté supplémentaire alors passer sous les 30 h serait vraiment génial. Ensuite pour le classement… le plateau va être très relevé cette année… alors entrer dans le top 10 ce serait pas mal.
Que redoutes-tu le plus sur ce genre d’épreuve ?
Je pense toujours un peu à la blessure mais surtout à l’arrivée de la douleur… lutter contre la douleur insidieuse d’une articulation c’est vraiment dur…
et puis il y a aussi, le disjonctage, l’envie de tout lâcher… il faut se mobiliser pour que ces pensées négatives n’émergent pas !
Un conseil pour quelqu’un qui rêve de terminer un jour cette belle course ?
Peut être faire une reconnaissance du parcours en 4-5 étapes, en stage ou en petit groupe, c’est assez facile à organiser. Et puis partir tranquille ! Combien se laissent prendre par l’euphorie de la première descente sur St-Gervais ! Et ensuite ils le paient un peu plus loin !!!
Merci Maria ! Bonne fin de préparation pour cet UTMB et RDV la dernière semaine d’août sur Chamonix ! ;))
Par Sylvaine Cussot
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