Christophe BOEBION, je cours depuis que j’ai dix ans. Du demi-fond au trail en passant pas la route. Actuellement 12ième du TTN, pour moi le trail c’est une histoire de famille et les montagnes mon terrain de jeu favori.
Plusieurs participations aux Templiers sur l’ancien et le nouveau parcours l’an passé. Je suis de nouveau inscrit cette année où je vais courir avec mon amie Anne Valero.
Il y a des trails devenus incontournables dans le calendrier et il y en a qui sont depuis toujours des repères à ne pas manquer dans la saison pour les amateurs de sentiers. Si le Festival des Templiers n’est pas le plus vieux, c’est sans nul doute un des plus gros rendez-vous de l’année de par le nombre de coureurs qu’il rassemble chaque année, avec son salon où fourmillent les rencontres et se dessinent les tendances mais aussi parce que c’est une date qui marque pour beaucoup la fin de saison (c’est la dernière manche du Trail Tour National et officieusement une sorte de championnat de France en lui-même).
Vous pouvez consulter notre dossier spécial Templiers 2011
Même si peu d’étrangers, les coureurs de l’hexagone sont sensibles à ce terroir naturel authentique chargé d’histoire et la Grande Course des Templiers est pour beaucoup un voyage initiatique dans ce monde particulier du trail. Tout le monde en a entendu parler et nombreux sont ceux qui veulent décrocher le graal. Il y en a pour tous les gouts puisque d’autres courses sont au rendez vous de ce week end au coeur des Causses.
Les organisateurs ont fait le pari de changer le parcours l’an dernier et cette année de nombreuses améliorations ont été apportées pour profiter au mieux de ce coin magnifique. Personnellement, même si la tendance est à la banalisation de ce genre de distance, c’est une course que je trouve très exigeante. Le parcours est relativement technique et l’alternance de bosses raides et de longues portions courues est usante autant physiquement que moralement. La première partie assez roulante est trompeuse et il est vraiment important de ne pas s’emballer et d’arriver relativement frais à mi parcours pour affronter les grosses
difficultés à partir de la Roque Sainte Marguerite. Pour les habitués de parcours plutôt montagnard il est important d’avoir une préparation spécifique et de bien boire et s’alimenter pour éviter la fatigue musculaire et les crampes qui peuvent rendre ces plus de 70 kms difficiles à avaler.
Les conseils de préparation que je peux donner sont les mêmes que sur tous les trails : penser à tous les détails qu’ils soient logistiques, matériels ou physiques. Le changement de saison est délicat à gérer : les entrainements sont plus difficiles : la motivation baisse avec les jours qui raccourcissent mais il ne faut pas se laisser aller. Il faut se méfier d’un changement brutal de météo et se préparer autant mentalement que matériellement à avoir des conditions qui pourront être plus difficile que ce que l’on connait dans les dernières sorties. Cela veut dire tester tout le matériel : les nouveaux achats pour ceux qui ont craqué pour les nouvelles collections mais aussi les affaires laissées dans les cartons depuis l’hiver précédent. Qui dit gros événement dit aussi beaucoup de monde et il convient de s’organiser pour éviter de piétiner trop longtemps en se laissant aller à flâner sur le salon ou en cherchant son chemin.
Le parcours est magnifique : des ambiances automnales improbables, des paysages à couper le souffle, des vieilles pierres chargées d’histoire et un coté magique qui ne peut laisser personne insensible : ouvrez grand tous vos sens, profitez à fond et quand ça devient dur remémorez vous la chance que vous avez de respirer tout cela à plein poumons.
Le site de Christophe :
Altirunning | courir loin – courir haut
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