L’équipe d’ambassadeurs i-Run s’enrichit d’une athlète de fond/demi-fond, au palmarès déjà très étoffé : Sophie Duarte. L’aveyronnaise devenue toulousaine, démarre une collaboration avec son nouveau partenaire. Elle revient sur son parcours et ses objectifs à travers cette interview.
Pour celles ou ceux qui ne te connaÎtraient pas, une rapide présentation ?
Je suis issue du Nord Aveyron (12) et je vis à BALMA depuis mes années de FAC (Toulouse -31). Diplômée en Master EM (éducation) et Master Science de la performance, j’ai passé un DU nutrition du Sport à la Fac de Médecine l’année passée.
Je suis une sportive passionnée de beaucoup de sport à dominance énergétique depuis jeune. J’aime le « aller plus vite, plus fort, plus haut », ce qui signifie que mon adolescence a été marquée par la pratique loisir de beaucoup de sports Outdoor (course à pied, VTT, natation).
Mais je suis aussi une compétitrice née, de défis. De ce fait, rapidement avec une première licence FFA assez tardive (première licence FFA en Deug 1) je me suis éclatée des catégories Espoirs à aujourd’hui avec des motivations diverses mais toujours à 100 % dans les directions que je prends.
Depuis combien de temps pratiques tu la course à pied et qu’est ce qui t’a amené à débuter ? Comment a évolué ta pratique depuis tes débuts ?
Je pratique la course en mode auto-organisée depuis jeune, comme tu l’as saisi. C’est le sport le plus simple ; tu n’as besoin que de chaussures dans un département où il y a 15 ans courir était un peu sport ringard : I RUN Free ! Au début, mes motivations étaient l’effort. Rapidement cela a été de courir plus vite plus longtemps.
Je pratique à haut niveau depuis 10 ans. J’ai débuté comme tout le monde avec le cross, puis je me suis découverte sur le steeple. Je suis devenue rapidement pro dans mes attitudes, mon entraÎnement, j’ai mis tout en place pour arriver à mes objectifs. En 2007 à mes premiers championnats du monde à OSAKA, je finis à la belle 5eme place en finale en battant le record de France.
Ce qui ne s’érode pas, c’est ma passion pour la course. Aujourd’hui ce qui change est que je dois canaliser mes motivations à mon objectif final. Je suis désormais tournée vers d’autres disciplines : le 5000m, le 10 000m et la route avec un objectif de marathon .
Quels sont tes plus beaux titres sportifs à ce jour ?
Le titre de Championne d’Europe de cross car j’inscris mon nom dans un cercle très fermé d’athlètes. Des titres aussi de Championne de France signifient beaucoup, (Championne de France de cross en 2015, 4 titres sur le steeple, 1 sur le 5000m).
Mais ce sont aussi des places, au niveau mondial, ma longévité et mon éclectisme (3 Championnats du monde sur Piste 2007, 2009, 2013), 1 sur cross en 2013, plusieurs Championnats d’Europe de 2007 à 2017 sur piste et cross et semi ,des JO …
Tes quelques chronos références ?
J’ai toujours le RF du Steeple en 9’25 depuis 2007,
31’53 sur 10 kms, top européens,
15’14 au 5000m entre 2013 et 2015 (et j’espère pouvoir les battre car je me sens à nouveau très bien),
Tu as fait le choix de t’orienter vers une pratique professionnelle. À partir de quand ? Comment peut-on vivre de sport aujourd’hui ?
Depuis 2007 et ma 5eme place aux mondiaux, l’Armée de Terre m’a proposée un contrat de sportive de haut niveau de la Défense pour préparer mes objectifs sportifs et représenter la Défense sur les compétitions internationales militaires. En plus de cela, un équipementier sportif (adidas) m’a fait confiance pendant 4 ans. J’avais fini mon MASTER je me suis lancée à 100 % car je sentais que je pouvais aller plus vite. Et je continue aujourd’hui.
On peut vivre de sport oui bien sur ! Le sport n’est il pas un sacré enjeu de business ?? Cela devient de plus en plus difficile pour nos jeunes, et pourtant le marché du running se porte très bien. J’ai appris durant ma carrière à mettre du lien entre ma pratique et les valeurs du sport avec ceux qui me soutiennent.
J’ai beaucoup appris de mes rencontres, participer à de nombreux projets. Aujourd’hui, je me diversifie : j’interviens en tant que consultante produits pour des marques, mais aussi sur des projets de cohésion d’entreprises à travers des idées innovantes que j’entreprends. Les entreprises qui souhaitent aussi m’accompagner dans mes défis sportifs et je n’oublie pas le club : le CA Balma. J’ai été la première à évoluer au niveau international et à impulser une réelle dynamique avec nos bénévoles. C’est une fierté locale ! Des jeunes arrivent et je les invite à persévérer.
Une qualité qui te sert dans ta pratique / Un défaut qui te dessert ?
La détermination ! Et le défaut : mon impulsivité dans les courses !
Ta semaine type d’entraînement ?
120 à 150 km par semaine, du biquotidien tous les jours sauf le dimanche.
Entraînement croisé, tu pratiques le Renforcement musculaire ?
Pour courir au plus haut niveau nous devons être fort et rapide, pour durer nous devons être résistant : le renforcement musculaire, la technique, le gainage, c’est tous les jours ! Je fais de la musculation en salle 1 x semaine, par période, des cotes pour le renforcement spécifique naturel.
L’entraînement croisé pour l’instant pas encore, mais adepte de vélo, je pense que ce sera un bon compromis pour l’entraînement marathon sur certaines périodes à conditions de bien savoir l’intégrer sans perdre mes qualités de pieds.
Que penses-tu de ces régimes alimentaires qui envahissent le monde sportif, tels que le sans gluten ou le sans lactose ?
C’est une belle question. Je viens de passer mon DU Nutrition du sportif l’an passé. Je suis en relation avec des médecins nutritionnistes assez réputés. Je pense que tout est affaire de mode. Aujourd’hui c’est ça, demain sera autre chose. Nous allons là où on veut nous amener. Je pense que c’est très personnel.
On est tous capable de savoir si on gonfle du ventre après avoir mangé des pâtes ou du pain, ou d’autres maux en fonction de ce que l’on mange. Toute personne céliaque le sait dès l’enfance. Je pense que nous devrions revenir au bien manger de nos ancêtres, prendre du temps à table et nous faire à manger nous même avec des aliments de saisons hélas BIO. Je n’aime pas le mot « régime ».
Tu viens de signer avec un nouveau partenaire, i-Run.fr. Comment vois-tu cette nouvelle collaboration ?
C’est une nouvelle collaboration très riche car nous partageons des valeurs communes autour du running, du dépassement, du challenge du monde large du sport-running. Nous sommes toulousains, et nous sommes depuis 10 ans sur le marché. i-run est leader e–commerce et depuis 10 ans je cherche à être la meilleure dans mon domaine sur le terrain.
i-Run permet à tous les pratiquants de course à pied, de trouver l’équipement fait pour lui, à travers son site très innovant. Il ne se limite pas aux seules chaussures mais sait mettre à disposition aux pratiquants toutes les nouveautés faites pour lui.
Je donne aussi des conseils pour les runners comme je disais plus haut et j’ai développé du matériel en collaboration avec un équipementier par le passé,. A travers mon expertise et ma pratique de haut niveau, je suis la personne physique sur le terrain qui permet de tester, donner mes avis pour les clients et futurs clients sur tels ou tels type de produits. Piste route chemin je suis aussi éclectique.
Cette collaboration pourra dépasser nos frontières toulousaines, et françaises. i-Run aujourd’hui est présent en Belgique, en Espagne, i-Run a créé le I-RUN training club. Les clients ont besoin de conseils, de personnes physiques, d’avis de pros et je remercie I-RUN de m’avoir fait confiance. J’ai envie d’aller plus loin grâce à ma pratique et rencontres. Être #runstoppable.
Faire partager mon expérience, mon univers, mes rencontres avec des athlètes pour faire rêver vous les coureurs au travers de reportages. La collaboration sera illimitée. Mais aussi et surtout, travailler en lien avec les collaborateurs i-Run, ou dans les magasins pour faire des vidéos testing sur les nouveautés.
Tes prochains gros objectifs 2017 ?
Pour 2017, sur court terme, je veux retourner sur la piste, le 5000m et me qualifier pour les Championnats de monde de Londres. Ceci pour regagner en vitesse pour mes prochains objectifs sur route. Je viens de courir en mars en 32’38 sur 10km, soit la meilleure perf français et une des meilleures européennes. C’est de bon augure.
Cet automne je souhaite réaliser les minimas pour les Mondiaux sur semi de 2018 à Valence (Espagne). Je suis vraiment tournée sur 2020 et les JO sur le marathon mais comme tout il ne faut pas être gourmand. La piste, le cross, pour moi c’est du hobbies.
Merci Sophie et à très vite pour de nouvelles aventures ensemble ! 🙂
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