Notre nouvelle ambassadrice i-Run, spécialiste des courses à obstacles, s’est accrochée pour terminer cette Spartan Race de Carcassonne ! Anais Aragon nous raconte ici son terrible chemin de croix ….
« N(om) D(e) D(ieu) comme dirait mon amie Stéphanie ! Quelle course ! J’ai pourtant l’habitude de les courir celles-ci. Mais je dois avouer que pour une reprise le terrain était beaucoup trop accidenté pour moi. Mais reprenons depuis le départ…
7h00 le réveil sonne. Nous regardons par dessus la fenêtre et le temps nous met de suite dans l’ambiance : une pluie battante s’abat sur toute la cité. De toute façon on s’était fait une raison depuis plus d’une semaine et nous étions prêts à nous battre contre vents et marées !
8h00 départ pour le lac de la Cavayère, notre arène à nous pour la journée. Au fur et à mesure que nous nous rapprochions de la zone du festival, le ciel bleu montrait le bout de son nez. MIRACLE !
8h45 Echauffement hors du « sas ». J’en profite pour retrouver les nanas de LA RUÉE DES NANAS (communauté FIT&FUN de Toulouse dont je fais partie) et mon équipe, la TR1BE OCR TEAM. Tous m’affirment que tout ira bien, que je suis une « machine », qu’il n’y a pas de raisons… Merci le copains, mais moi j’en connais plus d’une de raisons ! Tout d’abord, certes il n’y a pas toutes les « pointures » mais assez quand même pour me mettre en difficultés. Ensuite, il y a TOUJOURS des nouvelles nanas inconnues qui apparaissent. Et ensuite c’est ma course de reprises…
9h Départ des Hommes en vague élite. Au tour des Femmes de rentrer dans le « sas d’échauffement ». Bon là, autant vous dire que c’est la panique générale dans tout mon corps. J’avais décidé pour une fois de laisser rentrer le stress et la pression en moi. Ça n’a pas loupé ! Toutes alignées, les unes à cotées des autres, prêtes à bondir comme des lionnes face à leur proie. Sauf que nous, c’était la ligne d’arrivée que nous allions manger tout crue !
9h10 C’est le départ, comme d’habitude, je pars assez vite car je connais mes faiblesses et je me dois de bien me placer dès le départ. 100m de course et nous voici déjà sur notre 1ère côte. La bouche sèche, je fais en sorte de garder ma place. 300m plus loin nous voilà déjà dans l’eau. Puis à 1km environ, arrive le premier obstacle avec pénalité (30 burpees). Un obstacle d’équilibre (mon point fort). Pas mal de filles tombent. J’en profite un max pour accélérer et prendre de l’avance. Me voilà en 3ème position ! GÉNIAL !
Cela me donne un élan, mes jambes sont chaudes, mon souffle régulier. Bref, à ce moment là je ne me doute pas un instant de l’enfer qui m’attend… Je rattrape mon cousin partie 10 min avant et cela me donne des ailes. Nous courons ensemble jusqu’à l’obstacle qui va m’être fatale : la « tyrolienne traverse » : 2 choix, soit je me place en cochon pendu en sachant pertinemment que cela va me fatiguer les bras, soit je me met en position « à la militaire » (au-dessus) mais le problème était que nous étions plusieurs sur le câble. Je pouvais donc perdre l’équilibre à tout moment … Je décide de la jouer sécurité et passe finalement en cochon pendu.
Je me hisse (péniblement) jusqu’à la cloche 25m plus loin et touche enfin pied à terre. NND (dire 2 fois dans la même journée cette expressions n’est pas bon signe), je sens alors mes mollets ce contracter. Vous savez, cette douce sensation du muscle qui roule ? … À partir de là, je vis une tout autre course : je ne pouvais plus accélérer car à chaque pas la crampe me narguait. Le terrain accidenté. Les obstacles qui s’enchainent sans que je puisse pousser sur mes jambes.
Les passages dans le lac qui ne faisait qu’accentuer les sensations de crampes. Heureusement, nous sommes tous une grande famille et les encouragements pleuvent ! Je fais tout pour limiter les dégâts sur mon corps car en passant une petite foulure avait fait son apparition.
Je donne tout pour sauver les meubles même si à chaque fois que je me fais dépasser mon corps tout entier crie de colère ! J’arrive tant bien que mal près de l’arrivée et aperçois ma famille qui s’était déplacée en masse pour la première fois afin m’applaudir. Entre la fatigue extrême, la déception de mon classement, la joie de les voir ici avec moi, mon corps ne sais plus comment réagir !
Finalement j’arrive à me hisser à la 9ème place et ce dans les bras de mon grand amour qui m’attendait à l’arrivée, et ça, ça n’a pas de prix. Malgré toutes ces péripéties, le tracé était digne d’une SPARTAN RACE et je suis fière de l’avoir terminé.
Prochaine destination > SPARTAN RACE BARCELONE »
Photos : Page Facebook Anais
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