Le marathon est une épreuve particulière, que l’on soit à sa première expérience ou pas.
La durée est suffisante pour passer par plusieurs filières énergétiques ce qui implique divers états de forme et de sensations.
Avoir beaucoup d’humilité quant à l’effort à accomplir
Son intensité intermédiaire, au « seuil », paraît facile les 3/4 de la course, jusqu’à ce que le corps soit à la peine et que le mental vienne prendre le relais.
Il faut en tout premier avoir beaucoup d’humilité quant à l’effort à accomplir et ne pas sous estimer l’épreuve.
Que l’on parte pour 2 à 3h d’effort ou plus de 4h, la durée, les chocs répétés, un mauvais frottement qui apparaît… diverses choses peuvent intervenir alors que l’instant d’avant tout se passe bien. Même en étant un coureur aguerri. L’humilité est sans doute, même au quotidien, la principale qualité d’un coureur à pied.
Cette vigilance vous permettra d’accomplir un bel entraînement pour préparer ces 42 km. Cela incite à faire les choses bien : les sorties longues, le travail d’allure, la préparation physique. De ce fait, vous arrivez plus serein en course.
Relativiser, une fois la préparation effectuée
« Une des clés du succès est la confiance en soi. Une des clés de la confiance en soi est la préparation » (Arthur Ashe). A partir du moment où vous êtes préparé puis reposé pour disposer de vos forces le jour J, il faut relativiser. Le stress ne doit pas prendre le dessus. Vous vous êtes entraîné, vous êtes prêt, la course est longue et vous aurez du temps pour assurer après les premiers hectomètres.
Quant au but à atteindre, il faut s’en fixer plusieurs : un temps espéré, un temps limite, être finisher. Cela vous permettra de ne pas trébucher de tout en haut en cas de déception. Quand bien même, en derniers recours, dîtes vous que tant que vous aurez tout donner, il ne peut y avoir de place pour les regrets.
Relativiser permet d’arriver plus serein : « je me suis préparé donc tout devrait bien se passer. Je serrerai les dents quand ce sera dur. Et si ça ne se passe pas bien, je ferai de mon mieux, ma famille est là pour moi après la course. »
Rester concentré
Il faut penser à ouvrir les yeux, sourire, écouter les encouragements. Le marathon, c’est aussi autour de soi. Un minimum de concentration est cependant requis. Pensez à vite vous caler sur votre allure de croisière après les quelques dépassements du départ. Contrôlez-la de temps en temps pour éviter, par aisance, de trop augmenter l’allure.
Gardez une foulée économique et régulière. Vérifiez le kilométrage pour ne pas oublier de vous ravitailler en liquide ou en solide. Par la suite, offrez-vous des fenêtres de déconnexion comme évoqué en début de paragraphe. Cela peut vous permettre d’oublier la douleur, de penser à autre chose, de profiter !
Bon courage aux futurs marathoniens !
Par Mathieu BERTOS
Photo : Rémi Blomme
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