Après trois mois de préparation intense dédiées au développement des différentes filières précieuses pour le trailer, il est temps enfin de profiter des bénéfices de cette longue période et de voir arriver l’enchainement des compétitions de printemps avec sérénité.
C’est maintenant sur les acquis qu’il va falloir s’appuyer et régénérer le corps à l’approche des compétitions. Nous n’en sommes plus au stade du développement et il vaudra mieux prévoir ce mois-ci quelques séries de moins que quelques séries de plus lors des trainings intenses.
Nous parlerons donc de séances d’entretien qui permettront de conserver les acquis. Une séance de développement devant être éloignée à J + 10 ou J-10 d’une compétition, si vous faites une compétition toutes les 3 semaines, le calcul est vite fait. Les 3 mots clés de cette période, qui peut durer de deux à trois mois, et qui vise à garder un pic de forme assez large sont : régénération, entretien, compétition.
1/ Les compétitions
À espacer d’au moins 3 semaines pour des « maratrails », il vous faudra être très attentif à leur enchainement.
Pour les enchainer sans trop de dégâts, il faut savoir bien écouter son corps (fatigue musculaire mais aussi morale et physique) et ne pas hésiter à « faire sauter » une compétition pour arriver avec un meilleur état de fraicheur à la suivante. Car c’est en arrivant fatigué à une compétition qu’on risque d’hypothéquer plusieurs mois de dossards et même de santé avec une fatigue profonde ou chronique qui risque de s’installer …
Pour des compétitions de moins de 40 km, le risque est moindre à condition de bien lever le pied sur l’entrainement entre chaque compétition. Pour des compétitions supérieures à 40 kilomètres courues à bloc, compter une semaine par tranche de 10 km pour retrouver son état de fraicheur initial (8 semaines pour 80 kilomètres…).
2/ Régénération
C’est le mot clé de cette période dite d’affutage.
Savoir jouer avec celle-ci est une plus-value indéniable. Elle peut prendre différentes formes : du repos complet obligatoire après les compétitions (de 2 à 4 jours « off ») et au moins un ou deux jours de repos complet par semaine une fois que la prépa est bouclée.
Mais aussi du repos relatif avec des activités croisées ou des footings à très basse intensité pour régénérer le corps. Cela doit alors constituer plus des 3/4 des entrainements de cette période entre compétitions. Fini l’enchainement des séances d’intensité au mois d’avril, on se repose !
3/ Entretien
Voilà le leitmotiv des séances d’intensité que vous allez programmer.
Dans la perspective de l’enchaînement des compétitions et d’une préparation bien réalisée, il est absolument inutile de chercher à développer encore des qualités. La compétition étant elle même une énorme séance de travail, il faut voir les séances entre courses comme des séances d’entretien, notamment prioritairement de la vitesse sur des séquences très courtes.
C’est l’heure de gloire de la fameuse séance de 30/ 30 passe-partout qui vous permettra à moindre coût de garder de la tonicité et du pied entre les compétitions et pour couper de la monotonie des footings « cools » indispensables à cette période. Quelques côtes et un peu de fartleck complèteront très efficacement ce bagage à faible coût : peu d’énergie dépensée mais une stimulation suffisante pour garder ses aptitudes.
De quoi aussi s’économiser et garder la « Gnac » pour les dossards qui s’enchainent.
Bref, après des semaines de dépenses durant l’hiver, il est temps d’épargner le printemps venu … la recette pour des dossards sans déconvenues !
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