Et oui, le Forest Trail est encore passé par là. Pour la 2ème année consécutive, ma « performance » là-bas me donne la chance de pouvoir recevoir une nouvelle paire de Hoka. Merci le Forest !
Bon, Hoka et moi ? C’est toute une histoire parsemée de hauts et de bas ! Pas forcément fan du concept, incapable d’apprécier une Bondi (modèle route) lors de notre première « rencontre », mais agréablement surpris l’année dernière avec la Speedgoat (taillée pour le trail) … sans pour autant me convertir. Voilà donc une nouvelle occasion de me faire une idée sur un autre modèle de la marque. Et comme personne ne m’a poussé à écrire ce test, je vais pouvoir dire tout ce que je veux, ou presque !
Pour le coup, je jette mon dévolu sur un modèle route plutôt récent, à savoir la Tracer, pour laquelle j’ai entendu des choses plutôt prometteuses … histoire de minimiser le risque de la jeter à la poubelle (ou plutôt de la refourguer à quelqu’un d’autre) dès les premières foulées.
L’ULTRA-LÉGÈRETÉ
Au déballage de la marchandise, elle me fait bonne impression. L’aspect pachydermique, symptomatique de la marque a bien été lissé sur ce modèle. Et ce n’est pas pour me déplaire ! J’avoue même que la chaussure me fait de l’effet. Jolies couleurs et finitions de bonne facture. Je note rapidement la languette fine, les lacets plats un peu flashy, et un mesh très aéré mais qui me parait potentiellement fragile. Il faut bien faire des économies de poids quelque part.
Et à ce niveau, on est dans le poids plume. Après vérification, la chaussure pèse seulement 203 grammes (pour une pointure de 43 1/3) et même 188 grammes sans semelle de propreté, ça fait vraiment pas lourd le spécimen ! Pourquoi ce détail de poids « avec et sans semelle de propreté »? Et bien, les chaussures Hoka ont, à mon goÛt, un amorti et une hauteur très, voire trop, prononcés … et lors de mes dernières sorties en SpeedGoat cette astuce m’a permis de me sentir plus à mon aise (moins haut, plus stable, tout en gardant un amorti plus que respectable).
Chose que je n’ai jamais pu reproduire sur le long terme avec d’autres marques ! Or, avec Hoka, c’est réalisable, mais pas forcément indispensable avec cette Tracer … mais une chose est certaine : on est dans l’ultra léger et ça se ressent dès les premières foulées.
Amorti et confort bluffants
Et le pire c’est que « malgré » cela, la chaussure est bluffante niveau amorti. Efficace et homogène, sans sombrer dans l’excès ! Rarement j’ai trouvé autant de confort sur une chaussure aussi légère, et ceci en plus sans sombrer dans le spongieux ! Comme la semelle est moins haute que le reste des modèles Hoka, mes chevilles sont plus sereines et j’éprouve une très bonne sensation de stabilité. Mais ce qui est intéressant, c’est que l’amorti est homogène sur l’ensemble du pied, du talon à la pointe. Aucune zone ne semble lésée. C’est presque troublant.
Bon forcément on pèche un peu en nervosité et le sensations en séance type fractionné sont quelque peu étrange, mais j’apprécie tout de même le dynamisme et le rendu d’énergie à l’impact et les séances du genre se font honorablement, surtout que l’amorti fourni un rebond intéressant à défaut d’être nerveux.
Une précision appréciable
Je me permets alors quelques folies (et foulées) dans les sentiers herbeux. Et finalement la chaussure répond bien grâce à une accroche légère. Ses crampons, certes peu proéminents, fournissent un zest de motricité, utile dans les sentiers accidentés. En conditions humides, on fait rapidement savonnette … bref il faut pas lui en demander des tonnes non plus..
J’apprécie aussi la précision de la chaussure avec un avant du pied suffisamment large mais pas trop évasé qui permet de rester précis dans son placement de pied. Les zones un peu plus dures situées sur le contour de la semelle favorise cet aspect et la stabilité générale.
Une belle promesse de durabilité
Pour ne rien gâcher la chaussure possède un faible drop (de l’ordre de 4mm uniquement) qui vous autorise une large gamme de pose de pied. Naturellement j’avais l’impression qu’elle m’invitait à une pose médio pied mais pour les phases où je « talonnais » (en descente ou en fin de séance), la semelle encaissait les chocs sans broncher. Grâce à toutes ses spécificités, j’ai pu particulièrement apprécier ces chaussures sur des sorties bitumées du type semi et les parcours vallonnés.
Une seule petite ombre au tableau : Je me suis fait un peu avoir sur la pointure, leur modèle semble tailler un peu petit. Dans mon cas, un 44 aurait été peut-être un peu plus confortable pour mes orteils. Le pire est que je m’étais déjà fait la remarque avec la Speedgoat et que sur ce modèle-là cela me semble encore plus prononcé. Donc si vous avez l’occasion d’essayer avant la pointure, n’hésitez pas.
A ce jour avec un peu plus de 200km d’aventure commune, la chaussure a plutôt bien résisté et je n’ai pas repéré d’usure prématurée. Quelques petits « pets » ici ou là à la suite de sorties dans des chemins de sangliers, mais rien ne venant confirmer l’a priori de fragilité que j’avais pu avoir. Pourvu ça dure !
En conclusion
Je viens de trouver une paire de chaussures chez Hoka que je risque d’user jusqu’à la corde (afin si mes orteils le veulent bien). Jusqu’à présent, je partais du principe que la marque ne me convenait pas vraiment, mais ce modèle semble combler l’écart avec les marques plus classiques, sans pour autant tout renier de la maison Hoka.
Bien sûr les puristes déploreront la quasi disparition de semelle Oversize, mais personnellement je trouve que c’est une très bonne initiative ! Et le résultat est très plaisant, voire surprenant. La principale caractéristique étant que l’on obtient une chaussure de route ultra légère et ultra confortable, ce qui est suffisamment rare pour être souligné. Mais comme il y a bien d’autres qualités derrière tout cela, je ne peux que vous inviter à aller la découvrir.
Bref mon résultat est sans appel : c’est une chaussure à essayer absolument, que vous soyez fan ou détracteur de la marque.
Test effectué par Nicolas Miquel
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