Quand Kilian Jornet communique, la planète trail est toujours très attentive. Le coureur espagnol de 29 ans vient de dévoiler le programme de sa saison 2017.
Quatre mois dans l’année, c’est finalement assez peu pour voir courir (en compétition) Kilian Jornet, très pris par également par ses projets personnels. Il repartira à l’assaut de l’Everest en mai, chose qu’il avait prévu de faire en août mais qui lui fut refusé. En mai, il se prive du coup de la course de Zegama dans le Pays Basque espagnol où il adore aller.
Son premier objectif de compétition devrait être le marathon du Mont-Blanc en juin, qui dépendra de sa récupération de l’Everest au mois précédent. Puis viendra la Hardrock en juillet, Sierre Zinal en août.
Mais la course qui a retenu l’attention de tous les passionnés, c’est son retour sur la course de l’UTMB le 2 septembre prochain. Cette épreuve phare dans le paysage du trail running l’a fait connaître aux yeux du grand public en 2008, alors qu’il remportait pour la première fois l’épreuve à l’âge de 20 ans. En 2009 puis en 2011, il remportait à nouveau la course, mais n’est jamais revenu.
Depuis, il est devenu malgré lui la « star » de la discipline. Son aura lui vient de ses grandes performances (dont certaines ont été améliorées) mais aussi de sa personnalité très détachée des choses qui l’entourent, son humilité, sa liberté et sa passion qu’il communique à travers de sublimes images.
Aujourd’hui, malgré une présence moins marquée sur les compétitions, on peut constater que l’engouement autour de lui n’a pas disparu. A l’annonce de sa présence à Chamonix le 2 septembre prochain, le public ne peut s’empêcher de se projeter sur la bataille monstrueuse qui s’annonce contre des adversaires de taille, dont certains sont d’ancien vainqueur.
Jim Walmsley, Sage Canaday, Luis Alberto Hernando, François d’Haène, Xavier Thévenard, Miguel Angel Heras, Tofol Castanyer, Gediminas Grinius, Andy Symonds, Diego Pazos… (liste élite : http://www.utmbmontblanc.com/fr/page/233/Favoris.html)
Bien sûr, le « fantasme » serait de le voir vaincre contre une grosse adversité, alors que le trail a évolué ces dernières années. Déjà considéré comme la figure reine de la discipline, le public attend toujours l’exploit, sa facilité dans la domination, mais peut être aussi craint de le voir battu, par… »plus fort » ? S’il l’emporte, le considérerons-nous comme le meilleur, définitivement ?
Dans tous les cas, et même si le challenge retiendra l’attention de tout le milieu, il y a cet Everest qui se dresse devant lui bien avant l’UTMB, pas une mince affaire … En souhaitant qu’il revienne en ayant réalisé son rêve. On attendra ensuite pour voir briller l’étoile Jornet.
Par Mathieu BERTOS
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