Y’a des courses comme ça, t’as beau y revenir chaque année, tu ne t’en lasses pas. 8ème participation pour Manu, 5ème pour moi, l’Éco-Trail de Paris est bien inscrite à notre calendrier 2017. Une fois encore, on tentera d’aller grimper au premier étage de cette Tour Eiffel …
Un évènement qui attire chaque année des milliers de participants. On le sait, la Capitale attire ! Des dizaines d’épreuves au programme ce week-end du 18/19 mars 2017, courses natures, marches nordiques, ou encore randonnées, allant de 18 à 80km. Un concept qui vise à mettre en valeur le milieu naturel et culturel des grandes villes, dans un esprit eco-responsable et convivial.
Nous avions à cœur d’arriver le mieux préparés possible
Oui, on peut courir un trail à Paris .. !! Et avec Manu, nous nous réjouissons de revivre l’aventure Éco-Trail de Paris, cette année encore, et nous avions à cœur d’arriver le mieux préparés possible. Pas d’encombres en ce début de saison, malgré un planning bien chargé et quelques kilomètres déjà accumulés, nous avons le sentiment d’être en forme en ce mois de mars. Dernière grosse sortie faite à l’occasion du 62km du Ceven’Trail. 15j avant, c’était un peu risqué certes, mais au moins, le volume est fait ! La distance de 80km devrait passer, reste encore à déterminer si la vitesse sera suffisamment convenable pour atteindre les objectifs fixés … !
Nous arrivons à Paris vendredi soir en train. RER, métro, RER : 2h30 plus tard, nous voilà à Saint Quentin en Yvelines (presque autant de trajet de RER que de train). Nous retrouvons les managers du Team Asics, Cathy et Laurent Ardito, et Jasmin Nunige, qui sera au départ de ce 80km aussi demain. Dîner au restaurant partagé tous ensemble, on briefe Jasmin qui arrive de Suisse et ne connaît pas l’évènement. Avec son palmarès et son niveau, je sais qu’elle va exploser la course et je parie sur : Top 5 au scratch ou au moins un Top 10. Enfin du coup, ma place est logiquement derrière elle. On fera en sorte d’être le moins loin possible derrière hein ! ;))
Pas besoin de réveil trompette aujourd’hui : rien que pour ça, les départs à midi, on adore !!! Petit-dej à 8h30/9h, la digestion se fait tranquillement avec les derniers préparatifs. Laurent Brière nous a retrouvés pour tourner des images de la course (bon, il nous déconcentre un peu, mais on essaye de faire abstraction ! ahah ;)).
11h30, direction la base de loisirs de Saint-Quentin, lieu du départ. On y retrouve ma famille (Papa, Lætitia et mon frère Louis) déjà sur place. Trop le bonheur de les avoir comme supporters cette année encore ! Un moteur supplémentaire pour moi : je suis chanceuse ! Et puis l’heure d’aller se placer sur la ligne de départ arrive très vite …
Se concentrer sur ses propres sensations et se battre avec soi-même
Jasmin Nunige est, pour moi, au dessus du lot et LA grande favorite de la journée. Je retrouve Badia El-Hariri, qui l’avait emporté devant moi en 2015. Laurence Klein est également de la partie. Elle jouera probablement les avants-postes. J’ai aperçu une coureuse espagnole que je connais. Chez les gars, Manu devra se méfier d’Alexandre Mayer et du vainqueur 2016, Nicolas Duhail. Mais la course est longue et parfois imprévisible, donc avant de se soucier des autres participants, il faut se concentrer sur ses propres sensations et se battre avec soi-même. C’est comme ça que je vois les choses à l’heure de ce départ de la 10ème édition du 80km de l’Éco-Trail de Paris.
La grisaille parisienne est de la partie, mais les conditions semblent optimales pour les coureurs : malgré le vent, il ne fait pas froid. On ne souffrira pas de la chaleur, c’est déjà un bon point. On a connu des éditions moins propices à la perf ! Avec Manu, on a réussi à rentrer tout le matériel obligatoire dans notre porte-bidon Camelbak fétiche. Il est plein à craquer, mais tout y est !
On est placés derrière la ligne. J’échange quelques mots avec Damien, un coureur à côté de moi. Je m’aperçois que je suis la seule à ne pas avoir mon prénom sur mon dossard (comme l’an dernier d’ailleurs). Une petite fille me tend un stylo : « tiens, si tu veux l’écrire ! » Oh mais, quelle gentille attention ! Mais oui que je vais l’écrire ma puce. Du coup, j’ai une supportrice de plus, qui me lance un « allez Sissi !! » au moment où le GO est donné. C’est bien parti ! Chrono de la Suunto lancé, direction la Dame de Fer ! En espérant arriver avant la nuit, pour l’apéro …
On tient une belle régularité avec un groupe de gars qui me suivent
Rien n’a changé ici : c’est toujours un véritable de champ de patates qui accueille nos premières foulées ! Attention les chevilles ! Jasmin a pris les choses en main d’entrée de jeu, le ton est donné ! Ça va vite, comme d’habitude, mais maintenant, je commence à me connaître, je me cale dans des allures qui me permettent de tenir un bon train, sans me mettre dans le rouge. Le souffle est bon, les jambes aussi, je me sens plutôt bien en ce début de course. Premier kilo en 4’06, 2ème en 4’12, 3ème en 4’09 … On tient une belle régularité avec un groupe de gars qui me suivent.
Mais dis donc, qu’est ce qu’ils sont bavards !!! Des vraies pipelettes ! Ils me préviennent : « Sissi, on reste dans ton rythme. Comme on voudrait faire 7h et que c’est dans ton objectif, on suit tes allures ! » Allez, avec plaisir ! Je les écoute bavarder et leur lance un « désolée, je ne suis pas très bavarde les gars mais je préfère économiser mon souffle ! » Par là, j’essaye de passer un message implicite : ohoh, si vous voulez tenir 80km les gars, faudrait peut être se concentrer (enfin j’dis ça, j’dis rien, on fera le bilan à l’arrivée ! ;))). Tous les sujets passent en revue, même celui de l’égo de l’homme qui n’apprécie pas trop se faire battre par une femme … ! Bref, on passe un bon moment, merci à mes compagnons de route pour ce début de course animée !
Jasmin a pris le large, je ne la vois plus. J’ai doublé Badia, et je n’ai pas vu Laurence ni d’autres féminines devant. Je suis 2ème. Les spectateurs nous encouragent, ça fait chaud au coeur. 10ème kilo passé en 42 minutes, on est « pile poil » sur les mêmes allures que l’an dernier ! Les gars craignent d’aller trop vite, mais je leur dis qu’on est sur le bon train pour l’objectif des 7h. Après ces premiers 20 kilomètres sont très roulants et peuvent être pénalisants pour le reste de la course s’ils sont courus en surrégime. Il faut se méfier. Le terrain commence enfin à se bosseler et nous empruntons quelques singles avant de rejoindre ce premier ravitaillement à Buc. 22,9km et 246mD+ parcourus : 1h41 de course.
Comme chaque année, la même sensation de coup de massue en repartant d’ici
Pas de temps perdu ici, Laurent assure un ravitaillement 4 étoiles, comme d’habitude. J’embarque une flasque pleine en plus d’un bidon, on a 23km à faire en autonomie avant Meudon, ce n’est pas le moment de se rationner. Mais je galère à la rentrer dans la poche de mon porte-bidon, tellement il est plein à craquer. Tant pis, je le garde à la main. Trop bien l’ambiance ici, ça porte tout ce monde ! Merci pour ces encouragements qui font chaud au cœur.
Comme chaque année, la même sensation de coup de massue en repartant d’ici : le changement d’allure brutal, le gain de poids après avoir fait le plein de vivres, le terrain qui devient pentu … Bref, un petit moins bien ici, mais je serre les dents, je sais que ça va passer ! Un coucou à mon frère, à Laurent qui fait quelques images, et je me retrouve assez vite seule. Mes compagnons du départ ont levé le pied. Économisez votre souffle je vous avais dit !! ;))
Cette traversée dans la Forêt de Versailles est vraiment plaisante, mais c’est toujours un moment de la course à gérer pour moi. Du coup, je passe en mode « gestion » : j’essaye de me concentrer sur ma foulée, mon souffle, je prends soin de bien boire, de manger et je freine les allures pour éviter de franchir la zone rouge qui me fera basculer vers une inévitable contre performance. Les sensations commencent à revenir, je suis soulagée de constater que je peux reprendre un bon rythme de croisière tout en prenant du plaisir.
Les écarts commencent à se creuser entre les coureurs. Cette portion où se concentre une bonne partie du dénivelé fait vraiment la sélection à chaque fois ici. Je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée particulière au passage du 40ème kilomètre, et de regarder les racines au sol un peu plus attentivement : la course s’était arrêtée pour moi ici en 2014, après un vol plané monumental qui m’avait valu un séjour aux urgences de Boulogne (relire : récit Eco Trail 2014). Des points de suture au menton et un pouce luxé et fracturé. Comme quoi, même sur un trail peut technique, quand on n’est pas assez vigilant … Cette fois, ça passe sans bobos ! 3h15 de course, exactement comme l’an dernier, c’est quand même fou ça ! C’est la mi-course, je suis dans mon plan de route pour rentrer dans les 7h, tout va bien.
Jasmin a creusé un bel écart et la remontée est juste impossible
La barrière mythique du marathon est passée en 3h27, et déjà plus de 800m de dénivelé positif effectué. Le 2ème ravitaillement approche, il était temps, je suis à sec et il commence à faire soif ! Meudon, km46, 3h49 de course. Je m’attends à un contrôle du matériel obligatoire ici, comme chaque année, mais on me tend juste une balise GPS (le contrôle du matériel se fera à l’arrivée). Arf, j’avais oublié ça !! Mais où je vais pouvoir le caser ce truc ?? Je galère, j’enlève une barre que je glisse dans ma manchette pour faire de la place et je mets la balise à la place. Je prends le temps de faire le plein d’eau et de sucrer ma boisson avec des « Powertabs » Isostar que j’avais pris soin d’envelopper dans du papier d’alu et GO !
Je me sens bien, mais devant Jasmin a creusé un bel écart et la remontée est juste impossible. Elle est vraiment trop forte pour moi, avec déjà 20 minutes d’avance ! Pas d’infos sur les écarts derrière, si ce n’est que Badia a abandonné (je l’ai vu, arrêtée sur le bas côté). Bon, du coup, je fais ma course et cette configuration ne me pousse vraiment pas à me mettre des coups de pieds aux fesses … Autant l’an dernier je savais Marion à 3/4′, ça motivait. Autant là, avec autant de retard, j’ai beau essayer de me motiver … la victoire n’est pas du tout dans mes projets, ni espoir.
J’ai le sentiment de m’endormir un peu sur cette partie et jusqu’à Chaville. Je fais ma course, sans pression du coup, puisque je viens d’apprendre que Laurence Klein avait mis le cligno aussi. C’est l’espagnole qui est à mes trousses a priori. Laurent et Arnold m’encouragent au niveau du Parc de l’Observatoire, ils sont au top ! Papa, Louis et Laetitia sont là aussi, et auront réussi à me voir une grosse dizaine de fois en tout sur le parcours. Ça me donne un coup de boost monstrueux à chaque fois, j’adore ! J’espère qu’ils prennent du plaisir autant qu’ils m’aident à avancer. Je sais comme le temps peut être long pour les personnes qui suivent les coureurs toute la journée …
Quelques belles bosses plus loin, nous arrivons au 3ème point de ravitaillement : Chaville. 57,8km, 1100mD+ effectué, 4h53 de course. J’ai trouvé un compagnon de route bien sympathique pour faire ce bout de chemin, mais il ne repartira malheureusement pas avec moi pour la suite. Laurent m’attend, il assure parfaitement bien à l’assistance. Manu a pris la tête et évolue avec 3′ d’avance, youpi, ça sent bon pour lui !! Yasmin est passée une vingtaine de minutes avant moi … non non, ça ne me démoralise même pas, je m’étais préparée à ce scénario !
Quel rayon de soleil à chaque fois que je croise ma famille sur le bord du chemin
Que le temps me semble long sur cette portion qui suit …. La temps est maussade, le ciel s’assombrit, les spectateurs se font rares et surtout, je cours seule ! Personne devant, personne derrière. Dur dur de se motiver pour garder l’allure !! J’essaye de m’entourer de pensées positives, je chantonne dans ma tête (je me dis que j’aurais peut être dû emmener mon MP3) et je décompte les kilomètres. Heureusement, les sensations sont bonnes et je ne souffre pas, donc je prends du plaisir et profite du moindre petit soutien que je peux trouver sur mon chemin (merci aux quelques supporters que j’ai croisé ici ou là !).
J’essaye de rester vigilante en suivant bien les balisages et de faire attention à mes appuis au sol. Mes chevilles ont déjà tordu plusieurs fois. C’est la seule chose à faire maintenant : gérer pour assurer cette 2ème place ! Quel rayon de soleil à chaque fois que je croise ma famille sur le bord du chemin !! Ça fait beaucoup de bien. Ils sont ma 3ème jambe et je ne les remercierais jamais assez …. Je m’auto-encourage : « allez Sissi, une quinzaine de kilomètres et tu y es ! » Cette portion me paraît interminable et beaucoup plus longue que l’an dernier, si bien que je me demande si je n’ai pas fait une erreur de parcours …
Mais non, je finis bien par rejoindre ce 4ème ravitaillement, à Saint Cloud. 70ème kilomètre, 6h02 de course, j’ai donc pris 10′ de retard sur mon chrono de l’an dernier. Est ce parce que le parcours a été rallongé ou parce que je me suis endormie ? On verra ça après l’arrivée … En attendant, j’ai encore un peu de chemin à parcourir : allez file Sissi !!
Le plus dur reste à faire : les 10 derniers kilomètres sur les quais de Seine.
Oulala ça fait du bien de voir du monde et des proches ici !! Rémi Blomme est là pour faire quelques images. Merci pour ses encouragements. Laurent m’attend pour l’assistance, il m’apprend la victoire de Manu : YES !! Trooooop contente pour lui ! Le plus long est fait, mais le plus dur reste à faire : les 10 derniers kilomètres sur les quais de Seine. Je commence à me demander si je vais parvenir à passer sous les 7h … et surtout, si je vais pouvoir arriver avant la nuit. Parce qu’il commence à faire de plus en plus sombre ici …
On commence à le savoir : cette fin de course est moralement pas simple. Une fois le sentier quitté à la sortie de Saint Cloud, nous sommes sur les quais de Seine, en plein cœur de la vie parisienne et des aléas qui vont avec : circulation, klaxons, monotonie du parcours, bitume … mais paradoxalement, c’est aussi ce qui fait le charme de cet Éco-Trail de Paris. Il en faut du mental pour la terminer cette course ! Rien n’est simple, et tous les finishers, du premier au dernier, sont respectables et courageux ! On sert les dents ici, mais c’est ce qu’il fait aussi que notre performance sera encore plus méritable, quelle qu’elle soit.
Je me fais remonter par deux coureurs en bas, l’un d’eux me double comme un avion ! Impressionnant … l’autre reste un peu avec moi et c’est un plaisir de faire un bout de chemin accompagnée. Mais il craquera avant la fin et me prévient : « je suis désolé, je ne tiendrais pas ce rythme jusqu’à l’arrivée. » Nos allures oscillent entre 4’30 et 5’10. C’est plat, mais avec les kilomètres dans les pattes, la foulée est raccourcie et c’est super dur d’allonger pour accélérer. La petite rallonge de l’an dernier a été maintenue, nous avons donc la joie de retrouver cette jolie petite pente bien cassante, au 71/72 ème kilomètre. Oui, ça calme un peu, mais ça passe et la descente derrière permet de relancer la machine !
J’essaye tant bien que mal d’apercevoir la Tour Eiffel au loin pour me donner du courage. Mais non, toujours rien. Traversées de rues, descentes d’escaliers, bords de péniches, …c’est varié finalement ! Je n’arrête pas de regarder ma montre, erreur Sissi, erreur ! Merci aux quelques spectateurs qui nous encouragent en chemin et qui nous donnent de l’énergie pour continuer à avancer. J’ai maintenant hâte de retrouver tout le monde là haut, au premier étage.
Le finish : dernière ligne droite verticale !
75ème, 6h36. La bonne nouvelle, c’est que je n’aurais pas à sortir la frontale. La mauvaise, c’est que je sens que je vais dépasser les 7h. Et puis au fond de moi, je me dis, « pffff pas grave, la seconde place est assurée, à quoi bon essayer de grappiller des minutes ici ? » Jasmin doit déjà être arrivée …. La Tour Eiffel en vue, ça commence à sentir bon ! Elle scintille, elle est belle, mais elle nous donne du fil à retordre !
Les supporters se font de plus en plus nombreux, j’entends alors une voix familière crier : « allez Sissi !!!! » J’ai l’impression de reconnaître la voix de Fred, mon beau père, mais ça me paraît impossible … Ils ne devaient pas venir avec Maman, ils sont au Mans. Mais si, c’est bien lui, il tient un énorme banderole avec les écritures « allez Sissi » ! Je n’en reviens pas, je n’arrive pas à y croire, je suis vraiment super touchée de le voir ici, quelle surprise ! Ça me donne les frissons ! Il m’encourage « tu vas voir ta Maman juste un peu plus loin. » Ben forcément, ces quelques secondes qui me séparent d’elle, les larmes me montent. Je suis émue de bonheur, je ne m’attendais vraiment pas à la voir ici. J’ai la gorge serrée, j’ai envie de pleurer de joie, mais je me retiens et je profite de ces quelques secondes où je les croise avec ma Caro, venue aussi pour l’occasion (sincère MERCI d’avoir fait le déplacement).
Me voilà enfin aux pieds de la Tour Eiffel, prête à démarrer cette dernière ascension bien verticale. C’est toujours un grand moment de se retrouver ici. Le temps s’arrête lorsqu’on réalise tout ce chemin parcouru pour en arriver là. C’est vraiment chouette de vivre ça et j’ai bien l’intention d’en profiter à fond ! J’attrape le ticket nécessaire pour entamer la montée et je m’élance vers ces fameux escaliers. Je les grimpe tranquillement, en marchant. Je regarde autour de moi, je savoure en prenant mon temps. Je suis seule et cette fois, heureuse de l’être pour vivre ce petit moment égoïstement.
Soudain, Laurent me sort de ma bulle. J’entends quelqu’un crier de là haut : « allez Sissi !!! » Et puis je le vois avec sa petite caméra, il m’accompagne sur ces dernières marches avant de me laisser franchir cette belle ligne d’arrivée, au premier étage, sous les applaudissements de mes proches, et des personnes présentes à ce moment là. Voilà l’une des raisons qui me poussent à ne rien lâcher et qui me donne la force de franchir toutes ces lignes d »arrivée avec le sourire : le bonheur et les émotions procurés à mes proches dans ces moments là. Le visage ému et fier de Papa à ce moment là suffit à mon bonheur. Je n’ai pas gagné mais je m’en fiche, je sais qu’il aura bien vibré aujourd’hui ! Je le sers fort dans mes bras ainsi que mon Manu, que je félicite pour sa victoire.
2ème féminine, 29ème au scratch, 7h04. C’est plus que l’an dernier, mais a priori, le parcours a bien été rallongé. On nous annonce 2km de plus à l’arrivée. Jasmin a été vraiment très très costaud : elle met 6h28 et se classe 7ème au scratch, à seulement 40′ de Manu. Impressionnante ! Bravo à elle. Pas de regret de mon côté, je n’aurais pas pu espérer la victoire aujourd’hui. Voilà encore un chouette moment de sport qui nous aura fait vivre de belles émotions. J’ai mal aux jambes, mais j’ai chaud au cœur : c’est ça la magie de ce sport !!
Mille mercis aux personnes qui auront contribué à ces bons moments. Bénévoles, organisation, spectateurs, team, famille, proches, coureurs avec qui j’ai eu la chance de faire un bout de route … Et merci à notre Lolo Caméra qui nous a concoctés un superbe souvenir vidéo ! À visionner plus bas ! ;))
>> Les résultats de l’Éco-Trail de Paris 2017
Sylvaine CUSSOT
Photos : La Cave à Jaife, Organisation Eco-Trail, Trace Route Photos.
Ecotrail Paris 2017 from Laurent BRIERE – BEtrainedProd. on Vimeo.