La 3e édition de la Verticale de la Tour Eiffel à fait honneur aux spécialistes des courses ascensionnelles avec le victoire du polonais Piotr Lobodzinski et de l’australienne Suzy Walsham. Ils ont englouti les 1665 marches du monument parisien en moins de 10 minutes dans une course réservée à 128 privilégiés.
Quelle que soit la folie du défi, personne ne peut être insensible au charme attractif de la Dame de Fer. Depuis 3 ans maintenant, en marge de l’Eco-Trail de Paris, la Verticale de la Tour Eiffel est devenue le fer de lance de ces courses d’un nouveau genre qui se développent partout en France.
Pour cette 3e édition, les relais de personnalités ont joué les ouvreurs avant le départ officiel Les Miss France ont mouillé le maillot pour leur association Les Bonnes Fées avant qu’un relais Paris 2024 soit également lancé avec le rugbyman Fabien Galthier, le judoka Cyrille Maret, le skieur Sébastien Foucras et le champion olympique d’Aviron Pierre Houin pour porter symboliquement la candidature de la capitale aux Jeux Olympiques.
Les spécialistes à l’honneur
Côté élites, les habitués de la discipline ont fait honneur à leur rang. Effort intense et violent qui fait avant tout appel au cardio, les courses d’escaliers exigent un entraînement spécifique et une technique bien particulière propre à chaque coureur.
Chez les hommes, le polonais Piotr Lobodzinski remporte l’épreuve pour la 3e année consécutive avec un chrono de 7’54, 6 secondes moins bien qu’en 2016. Le premier français, Adrien Perret est 7e en 8’37. Pas une surprise quand on sait que l’isérois est spécialiste des kilomètres verticaux et familier de ce type d’effort.
Record battu en revanche pour l’impressionnante australienne Suzy Walsham, victorieuse comme en 2016 chez les féminines en 9’34. La 1ère française, Emmanuelle Blanck, se classe 6e en 12’16.
Un challenge logistique
Pour les équipes de Jean-Charles Perrin, cette épreuve atypique est aussi un défi logistique, par les contraintes imposées et les mesures de sécurité conditionnées à ce terrain de jeu inhospitalier.
La cohabitation des bénévoles, touristes, athlètes, journalistes et photographes doit être parfaitement coordonnée dans les espaces étriqués de l’édifice. Des conditions exceptionnelles pour des privilèges d’un soir qui le sont tout autant, comme l’accès aux 932 marches entre le 2e et le 3e étage, habituellement fermées au public, qui plongent les concurrents dans un vide solitaire.
La Verticale attise la curiosité et bénéficie chaque année d’une belle visibilité médiatique. Preuve qu’avec cette mise en lumière « sportive », la Tour Eiffel fait toujours autant fantasmer.
Tous les résultats de la verticale de la Tour Eiffel
Photos et texte : Rémi Blomme
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