Sur toutes les courses que nous faisons à travers la France, l’ambiance est importante.
Elle est apportée par l’organisation et toute son équipe de bénévoles ainsi que tout ce qu’ils ont su fédérer autour de la course : tracé permettant aux spectateurs de suivre, groupes de musique, et le speaker qui anime tout ce qui fourmille autour de lui.
Petit à petit, on commence à les connaître, un peu comme les coureurs. Ils font vraiment partie de l’événement ! Il y a des styles qui diffèrent, on a nos préférences. Ce n’est pas évident comme exercice, même si on a peut être du mal à se l’imaginer. Il faut dire qu’il y en a qui sont tellement à l’aise avec le micro, que la facilité est trompeuse !
Personnellement, j’ai déjà fait un tour derrière le micro. Deux ou trois fois même. Une première fois sur un semi-marathon avec beaucoup de monde. Nous étions deux pour animer la course, et notre entente a bien marché. Mon ami était le chef d’orchestre, et moi plutôt le consultant. J’avais pour avantage de connaitre les coureurs et de savoir leurs qualités, leurs derniers résultats, ce qui permettait d’avoir des infos tout au long du déroulement. Une autre fois, je me suis lancé : j’ai pris le micro seul sur un trail. Tout s’est bien passé, les retours ont été positifs !
Il ne suffit pas d’être à l’aise au micro, ou il ne suffit pas non plus de connaître les coureurs. Combiner les deux, c’est déjà un sacré boulot. Le matin, il faut installer la sono au bon endroit et faire les réglages pour qu’elle soit bien entendue de tous. Rien de pire qu’une musique saturée ou qu’un micro qui crache. Mais bon, quelques fois la technologie… Ensuite, il faut introduire l’épreuve : indiquer les horaires de départ, donner les informations sur les inscriptions, sur la course, faire des rappels. C’est un peu machinal et ça ne doit pas le paraître, pas simple.
Pendant la course, si des informations nous viennent, c’est très agréable car cela permet de les répercuter, de tenir le spectateur en haleine tandis qu’il patiente… et de combler les vides. Bon, il y en aura toujours, et il ne faut pas parler en permanence pour se reposer et éviter de saouler l’assemblée. En plus, il faut penser à ne pas répéter les mêmes expressions, essayer de bafouiller le moins possible, rendre la chose agréable et dynamique : le speaker anime !
Puis il y a la remise des récompenses. Il ne faut pas se tromper sur la lecture du classement et appeler les bonnes personnes à récompenser. Sinon, on est vite rappelé à l’ordre par les oubliés…
Bref, vous l’aurez compris, l’exercice n’est pas évident et prendre la parole devant tant de monde impacte forcément. Dans tous les cas, ça m’a plu, et être au milieu des coureurs permet de vivre sa passion. Si jamais je peux être utile et faire partager la mienne, je suis là !
Par : Mathieu BERTOS