A 46 ans, le coach du grand club de foot du FC Barcelone va vivre une drôle d’année. Il a annoncé il y a peu qu’il quittait le club à la fin de la saison, alors que celui-ci est en tête du championnat.
Alors même que, après avoir connu une défaite 4-0 au match aller des 8è de finale de la Ligue des Champions contre le PSG, il a réussi l’exploit avec son équipe de remporter le match retour 6-1 et de le qualifier. Une force de caractère qui le définit bien, mais assez clivant, ce qui lui joue des tours parfois.
Sur le terrain (il a joué à Barcelone de 1996 à 2004), c’était un joueur engagé, compétiteur et gagneur. Il courait énormément, avait faim de ballons, harcelait ses coéquipiers pour le récupérer. Comme coach à l’entraînement, il pouvait faire courir plus l’équipe qui perdait.
Dès sa carrière de footballeur terminée, il s’est lié d’amitié avec un ex cycliste professionnel, Victor Gonzalo, qui est devenu son coach. Il s’était mis en tête le marathon et s’était donné comme objectif de descendre sous les 3h. « Il n’avait pas perdu son esprit de sportif », dit-il. « Il avait gagné des millions en jouant au foot. Mais c’était un millionnaire qui aimait souffrir, qui en avait besoin« .
Sur son premier marathon à New York en 2005, il réalise 3h14’09. En suivant, pour son objectif des 3h, il échoue d’une quinzaine de secondes. Il s’était remis au travail, et l’année suivante, il court à Florence en 2h57’58. C’était tout, le but fut atteint, il se tourna vers d’autres objectifs.
La même année en 2007, il se met au triathlon, une idée qu’il avait déjà quand il était joueur. Il participe au triathlon de Banyoles sur la distance olympique (1500m de natation, 40km de vélo et 10 km de course). Toujours en 2007, il tente l’IronMan de Francfort, qu’il termine en 10h19 : 1h12’30 sur les 3800m de natation, 5h37’37 sur les 180km à vélo et 3h33 sur le marathon.
Malgré ses muscles et ses tendons abîmés par sa carrière de footballeur, il avait besoin de pousser son corps vers ses propres limites. Il tentera ensuite l’aventure du Marathon des Sables en 2008, une des épreuves d’endurance les plus difficiles, avec ses 250km à parcourir en 6 étapes en plein désert du Sahara. Une aventure qu’il a terminé et qu’il n’oubliera jamais. Il aimait aussi le vélo et a participé à des cylco-sportives.
Sa carrière d’entraîneur a ensuite pris le pas, mais le sportif acharné demeure. Peut-être aura-t-il d’autres envies, dans quelques mois, s’il est libre de tout club…?
Par Mathieu BERTOS
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