La star de ce 25e Fitbit Semi de Paris ne s’est pas fait attendre : la météo, dantesque, a laissé un souvenir impérissable aux 38 326 finishers du plus grand semi-marathon de France.
Un nouveau record qui confirme la bonne santé de l’une des organisations phares d’ASO. 37% des participants honoraient leur première participation à un semi-marathon. Il fallait avoir le pied marin pour venir à bout de cette balade parisienne bien humide.
Le Kenya intraitable, Bob Tahri en forme
Les Kenyans ont été les plus forts cette année, trustant tous les podiums de cette 25e édition. La pluie n’as pas freiné les ardeurs de Morris Gachaga, brillant vainqueur en 1h00’38. Il devance au sprint ses compatriotes Lonyangata et Korio.
Triplé kenyan chez les féminines également avec la victoire de Ruth Chepngetich en 1h08’08, à une dizaine de secondes du record de l’épreuve.
Côté français, c’est Bob Tahri qui a été le plus rapide en 1h06’29. En pleine préparation pour le Marathon de Londres, Tahri en a profité pour s’adonner à une séance active dans la foulée du peloton africain. La première française est Garance Blot avec un chrono de 1h18’03.
Yohann Diniz a réussi son pari en bouclant ce semi dantesque avec un chrono de 1h33’54 … en marchant ! Jolie performance pour le recordman du monde du 50 Km qui a pris beaucoup de plaisir à partager ce moment avec les coureurs.
Gare à la noyade
Pour ma part, objectif plaisir sur ce semi de Paris, sans pression ni objectif. La pluie n’est pas encore là, mais les nuages se font bien menaçants au-dessus de nos têtes. Départ en sardines dans le sas 1h35, il faut se frayer un chemin pour prendre son rythme de croisière.
Il n’a suffi que de quelques minutes pour que la douche débute. Une bonne pluie comme on les aime qui ne nous lâchera plus. Je ne regrette pas ma sous couche Odlo; bienvenue dans ces conditions. Pas en grande forme, une barre à l’estomac, je navigue à vue à des allures irrégulières entre 3’40 et 3’50. Difficile de prendre ses marques. Sans personne à qui m’accrocher, j’ai doublé toute la course. C’est bon pour le moral me direz-vous.
Les giboulées, elles, tiennent le rythme et nous offrent même en cadeau de belles bourrasques de vent. Mes Saucony Kinvara ne tardent pas à boire la tasse dans les rues détrempées de la capitale. Coup de chapeau aux courageux bénévoles des associations caritatives, supporters exemplaires pour motiver les troupes sous le déluge.
Tel un bon diesel qui peine à se réchauffer, je commence à me sentir mieux … en fin de course ! Un peu tard, mais suffisant pour le lot de consolation, un nouveau record personnel amélioré d’une petite minute (1h18’56). En passant la ligne vient cette étrange sensation de récupérer très vite. Le signe de ne pas s’être assez donné ? Il y aura bien mieux à faire la prochaine fois, c’est certain.
À peine l’arrivée franchie, une 2e course commence : rentrer à bon port sans prendre l’eau, récupérer ses affaires et se changer en vitesse dans le métro, refuge des finishers frigorifiés. Les seuls êtres capables d’investir les photomatons pour en faire des vestiaires improvisés. Nul doute que le Fitbit Semi de Paris 2017 restera avant toit le souvenir d’une grande pataugeoire !
Par Rémi Blomme
La trace Strava de Rémi sur ce semi-marathon de Paris :
> Tous les résultats du Semi-Marathon de Paris 2017
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