La Odlo Crystal Run a repris ses marques pour une 2e édition dimanche 12 février à Paris. 10 km aux ambiances givrées sur les bords de Seine offrant une balade touristique express au cœur de la capitale. La Crystal Run, une course comme les autres ? Nous l’avons courue !
Ambiance montagne et fondue savoyarde
1 an après son premier coup d’essai, ASO (organisateur entre autre du semi et du Marathon de Paris) renouvelle l’expérience de la Odlo Crystal Run. La tonalité hivernale de l’événement a donné le rythme d’une fraiche matinée : murs d’escalade pour jouer les Kilian Jornet urbains, la gamme Odlo présentée dans la glace, des séances de biathlon, des sculptures givrées et quelques mascottes pingouins égarées ici et là.
Sans doute les seuls qui devaient avoir … très chaud ! Une mini-station de ski installée place de l’hôtel de ville où le forfait descente était troqué par une balade sur les quais de Seine avec vue sur le pic Eiffel et panorama sur les arêtes du Grand Palais. La récompense, en revanche, est la même pour tout le monde : tartiflette et vin chaud à l’arrivée, à condition que l’estomac soit resté bien en place !
Quelques têtes connues s’étaient mêlées aux pelotons parisiens en quête d’une matinée givrée entre amis, à l’instar du présentateur vedette de TF1 Gilles Bouleau, soucieux d’entretenir sa forme entre deux débats présidentiels.
Top départ !
Le bon combo pour affronter cette Crystal Run : bandeau offert par les organisateurs, maillot Blackcomb en sous-couche pour rester au chaud et tee-shirt Odlo. Aux pieds, mes fidèles et légères Kinvara de chez Saucony. Me voilà paré pour la grisaille parisienne !
Ce premier 10 km annuel était l’occasion de se tester après une saison de cross stimulante aux côtés des camardes de club. Une motivation hivernale qui avait eu le mérite de permettre un bon retour à entraînement.
Sans trop connaître mon état de forme, nous nous élancions en petit comité dans le premier sas de la course sur le pont Neuf. Le tracé inversé par rapport à l’an dernier brouillait les souvenirs. Un premier kilomètre assez rapide en 3’10 a lancé le tempo. Les quais parisiens, c’est roulant ! Autant dire que le parcours était taillé pour faire un bon temps. Même le vent ne s’était pas invité. Côté ambiance, disons que le gros du peloton étant derrière nous, les quelques animateurs sur les routes étaient encore à l’échauffement !
Notre petit groupe de 3-4 personnes s’est vite transformé en duo sur des bases de 3’20 au kilo. Visite de la Tour Eiffel sous le regard des touristes japonais, tergiversant entre l’idée de fixer la dame de fer ou de tendre la perche à selfie vers nos corps d’athlètes. Un choix cornélien c’est certain. Passage au 4e kilomètre au Trocadéro puis demi-tour toute pour remonter vers le Quai des Tuileries avec mon acolyte du jour. Un précieux appui qui m’a bien aidé à tenir le rythme, là où j’avais été totalement esseulé ici même l’an passé. Merci l’ami !
À nos trousses, 2 éthiopiennes perdues dans les rues parisiennes, qui ont bouclé le parcours en 34 minutes. Une présence étonnante pour deux jeunes femmes qui ont du trouver là un concept bien exotique. Pas sûr qu’elles aient croisé beaucoup de yétis et de pingouins sur les hauts plateaux africains !
Un flocon et un chrono comme cadeaux
Les seules difficultés – si l’on peut appeler ça ainsi – ont été les passages de tunnels qui ont bien cassé le rythme. Parfait, l’alibi est tout trouvé pour se donner des excuses. Au passage, j’ai soigneusement évité de me prendre un poteau sous le tunnel du pont de l’Alma, on ne sait jamais ! A proximité des Tuileries, un sombre et interminable tunnel donnait un coup de chaud. À son issue nous attendait une série de photos d’alpages avant de retrouver la lumière du jour. Les montagnards nous saluent bien, nous petits parisiens qui devons nous contenter de panneaux souterrains pour goûter aux plaisirs des sommets enneigés.
« Dans 1 kilomètre, c’est la tartiflette ! » nous indique-t-on sur les bas-côtés. « Gloups ». Pas sur que d’engloutir du reblochon soit la préoccupation du moment mais plutôt franchir cette foutue ligne d’arrivée qui n’arrive jamais, ça oui ! Une fin de course un peu difficile sur ces longues lignes droites, mon corps qui me dit « doucement l’ami, tu n’es pas prêt pour battre ton record ».
Fin de la balade en 33’41 montre en main, 6e place d’une course sans densité, il faut l’avouer. Quelques 3400 coureurs franchiront la ligne d’arrivée de cette deuxième édition. Une médaille-flocon de neige comme sésame et un premier chrono encourageant, pas si mal pour démarrer 2017 !
Crédits photos : © Sow Style / © ASO / © Gallien Chanalet-Quercy /Texte : Rémi Blomme
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