Philippe Prido est podologue , et d’autant plus qualifié pour traiter les sportifs, puisqu’il pratique lui-même régulièrement le running et le triathlon. Il agit également lors du marathon de Toulouse ou de la balade de Riquet, pour soigner ceux qui se sont blessés et leur permettre de repartir le lendemain ! Portrait pour découvrir un coureur averti dont les conseils nous serons précieux à l’avenir, puisqu’il teste régulièrement des produits et pourra nous apporter son expertise médicale !
Depuis quand cours-tu ?
J’ai toujours plus ou moins couru. Gamin, je faisais beaucoup de sport, pas de compétition, mais je donnais dans la pluridisciplinarité : ski, roller, rando, escalade, vtt, windsurf ,équitation … Mon service militaire dans les chasseurs alpins m’avait mis en condition pour une charge sportive importante, mais ensuite l’exercice médical m’a un peu détourné de la pratique sportive.
Je me suis repris en main en 98, en voyant passer dans mon cabinet des gens qui continuaient à concilier le sport et leur vie professionnelle. Et puis dans mon métier, c’est un plus de pouvoir répondre aux sportifs à la fois grâce à ma formation, et grâce à ma propre expérience de sportif.
Dans un premier temps j’ai repris de manière Raisonnée Raisonnable et Régulière le running, et puis c’est un enchaînement : on s’entraîne, puis on fait des courses… Depuis 3 ans, j’ai essayé de me mettre au triathlon et j’essaie de pratiquer les 3 sportsavec régularité, même si la pratique du running reste prépondérante
Quel matériel t’apporte un plus dans ta pratique du running ?
Je me suis beaucoup servi d’un cardio au départ, pour pouvoir me contrôler, éviter tous les excès. Maintenant, je me connais mieux, je l’utilise de façon plus épisodique, lorsque je fais des trails un peu rudes.
Je teste beaucoup de matériaux techniques : en triathlon par exemple, la combinaison , le vélo et les différentes chaussures sont très importants. J’aime tester pour mon usage personnel des innovations qui restent dans des budgets permettant à la majorité des pratiquants de s’équiper. Cet hiver par exemple, je courais avec des sous-vêtements Mizuno Breath Thermo, dont la fibre transforme l’humidité en chaleur. Ça représente un gain de température de 2 ou 3° .Je pense qu une montre gps ou des chaussettes de récupération peuvent aussi etre un atout à la pratique régulière de la course à pied .La partie textile ne doit pas être négligée et les différents équipementiers ont fait évoluer depuis plusieurs années les matériaux amenant confort et technicité
Comment te prépares-tu pour les compétitions ?
Je force sur l’entraînement bien sûr, mais ma préparation passe aussi par la diététique en pré-compétition. De manière générale au quotidien, j’essaie d’être régulier par rapport à ce que je mange : un petit déjeuner conséquent avec des fruits, quelques céréales et du lait de soja ( pas de lait de vache mais ceci est un autre sujet ; voir ce que dit Th souccar sur le site nutrition .fr )beaucoup de fruits et légumes, de préférence des viandes maigres et du poisson.
Je bénéficie des conseils d’amis nutritionnistes pour être cadré un peu. Même si internet est une porte ouverte sur beaucoup d’informations, l’autodiscipline n’est pas facile, et on peut rapidement tomber dans des excès inverses, d ‘ou l’intérêt de s ‘entourer de personnes compétentes et impliquées dans la pratique sportive
Peux-tu nous expliquer en quoi consiste ton action en tant que podologue ?
J’agis sur deux terrains : d’abord les soins, pour traiter tous les petites pathologies cutanées ponctuels au niveau du pied (cors, durillons, problème d’ongles douloureux , ampoules ou échauffements pour les sportifs), et ensuite la pratique podologique m’ amène à réaliser des semelles (orthèses plantaires selon le terme consacré) qui sont la plupart du temps moulées sur le pied du patient ou du sportif .Les semelles peuvent avoir une visée préventive, pour prévenir un mauvais positionnement du pied qui peut occasionner des problèmes ou des douleurs par la suite, ou à visée compensatrice, pour trouver une solution thérapeutique à un problème déjà existant.
Avec ton expérience de podologue, tu prends certainement des précautions particulières pour protéger tes pieds quand tu cours ?
J’essaie d’appliquer moi-même les conseils que je donne aux autres, c’est la moindre des choses ! Dans le cadre d’une compétition, je conseille d’aller voir un podologue pour préparer sa peau, 10 à 15 jours avant une épreuve. Attention, pas après, il faut laisser le temps à l’épiderme de se reposer : un soin trop tardif peut faire plus de mal que de bien.
Les soins consistent à « tanner » le pied, pour durcir et renforcer la peau et éviter les ampoules, à hydrater, et à soigner la coupe d’ongles. Une mauvaise coupe peut être traumatisante, c’est un problème que l’on voit régulièrement dans les courses !
Des sites à recommander à nos lecteurs pour le running ?
Je vais souvent sur des sites professionnels pour échanger avec d’autres praticiens des informations sur des pathologies… Je dois me former en permanence, aujourd’hui les matériaux évoluent très vite, rien à voir avec ce qui se faisait il y a une dizaine d’années ! Par exemple, maintenant on fait essentiellement des semelles moulées
Je vais aussi sur des sites comme Volodalen, où l’on trouve des conseils pour la course à pied ou nutrition.fr pour la diététique , je consulte bien évidement u-run pour voir les interventions des autres experts et i-run qui pour moi est un excellent site dédié à la pratique du running