D’un naturel discret, il n’a pourtant pas quitté le devant de la scène de cette saison trail 2016, avec des résultats impressionnants.
Nicolas Martin ne vient pas de débarquer dans la discipline – il a d’ailleurs décroché de jolies places d’honneur à ses débuts – mais il a passé un véritable cap, qui le parachute au milieu de l’élite mondiale.
Rencontre avec cet athlète, nouvelle recrue du team Hoka One One.
Licencié au club d’athlétisme de Grenoble (Entente Athlétique Grenoble), Nicolas a vécu quelques années à Cornillon en Trièves, au sud de l’Isère. Il occupe alors le métier de livreur dans une minoterie. Il se lève très tôt et son travail est physique, mais ça ne l’empêche pas de s’éclater, lors de ses temps libres, sur les sentiers !
Une collaboration gagnante avec Patrick Bringer
La course à pied, il la pratique depuis une douzaine d’année maintenant. Une véritable passion, qu’il pratique de manière plus compétitive depuis 2010, année où il commence à sa collaboration avec Patrick Bringer, son entraîneur qu’il n’a jamais quitté depuis, et qui est même devenu un véritable ami ! Un duo qui fonctionne très bien, puisque Nico n’en finit pas de progresser, sous la houlette de « Kinou ».
Il décroche d’ailleurs des sponsors et intègre le Team Trail Sigvaris Sports en 2012. Son palmarès s’étoffe, il se rapproche progressivement des meilleurs français : en 2012, 4ème du Grand Trail des Templiers 2012 ; une sélection en équipe de France en 2013 avec une 9ème place aux Championnats du Monde de trail; en 2014, un titre de vice-champion de France de trail long …
Je me sens plus solide dans la tête !
2015 sera peut être l’année qui l’a « dévoilé », avec des performances marquantes, à commencer par celle effectuée sur le Trail du Mont Ventoux. Une épreuve de début de saison très relevée, où, même lui, ne s’attendait pas forcément à ce niveau (il termine 2ème à moins d’une minute du vainqueur, Julien Rancon). Comme un révélateur, ce superbe résultat ne sera que l’amorce d’une montée en puissance, qui l’emmènera au niveau de l’élite internationale aujourd’hui. Il réalise : « ce jour là, je me suis rendu compte que j’étais capable de rivaliser avec les meilleurs. »
Ainsi, il inscrit de nouvelles belles lignes à son palmarès 2015 : 7ème des Championnat du Monde de trail 2015, 3ème à la CCC 2015, 2ème du Grand Trail des Templiers (75 km), ou encore une victoire sur la Saintélyon 2015. Dans ce même élan positif, Nicolas réalise une saison 2016 pleine, régulière et sans grosses défaillances : vainqueur du Trail du Mont Ventoux, 2ème de la Transvulcania, vice-champion du monde de trail, vainqueur du High Trail Vanoise, ou encore vice-champion de France de trail long. Ça commence à vraiment causer !!
Sa condition physique, il se l’est construite progressivement, et aujourd’hui, sa régularité et son investissement dans l’entraînement payent. « J’ai appris à me connaître, je me sens plus solide dans la tête« , lance t-il. Et pour se donner les moyens d’aller jusqu’au bout de ses possibilités, Nicolas a décidé d’intensifier sa pratique en devenant « pro » : « aujourd’hui, mes sponsors me permettent de vivre de ma pratique. J’ai donc décidé de me donner 2/3 ans pour progresser, en me consacrant pleinement à ce sport. »
Je me laisse 2/3 ans pour tenter de vivre de ma pratique
Nicolas a quitté Cornillon en Trièves pour venir s’installer en Savoie, à Villard sur Doron avec sa compagne, Anaïs. Son cadre d’entraînement est encore plus adapté à sa pratique, mais ce n’est pas ce qui l’a poussé à déménager. « Avant tout, j’ai déménagé pour suivre ma compagne, qui est infirmière à Albertville. Avant, j’avais déjà la chance d’avoir un terrain d’entraînement bien vallonné à proximité. Aujourd’hui, je peux grimper plus de 1000mD+ d’une traite, quasiment en sortant de la maison ! » Autant dire qu’il ne se contente pas de séances plates .. !
Nico adapte l’entraînement en fonction de ses objectifs, avec des pics pouvant aller jusqu’à 20/25h par semaine lorsqu’il prépare une course ciblée comme la Transvulcania par exemple. Il pratique beaucoup l’entraînement croisé, en mixant course à pied et vélo ou course à pied et ski de fond. Il précise : « je ne suis pas un adepte de doubler à pied. Je pense qu’il faut mieux varier les plaisirs et je préfère grimper sur mon home trainer que de rechausser les baskets dans la même journée. »
Il travaille dans une station de ski aux Saisies cet hiver, mais passera sur une pratique professionnelle dès le mois d’avril afin d’être le plus performant possible sur les quelques gros objectifs fixés. Le Trail du Mont Ventoux sera d’ailleurs son premier dossard de l’année, et c’est avec beaucoup de quiétude qu’il l’aborde : « j’ai voulu courir quelques cross cet hiver parce que j’avais envie de partager du temps avec les copains du club. Et puis le cross, ça rend humble, ça nous remet vite à notre place ! Mais mon premier véritable dossard sera au Mont Ventoux. Je ne ferais pas de course avant, je n’ai plus besoin de me rassurer comme dans le passé. »
D’autres belles épreuves sont cochées à son calendrier de courses 2017, telles que : la Transvulcania aux Canaries, les championnats du monde de trail en Italie, le High Trail Vanoise, la Tromso Skyrace en Norvège, ou encore The Rut aux États-Unis. Avec en fil rouge, les « World Ultra Skyrunning Series ». On le retrouvera probablement sur le Grand Trail des Templiers et à San Francisco en fin d’année. Tout cela sous les couleurs de son nouveau sponsor : HOKA ONE ONE.
Les 3 produits fétiches de Nicolas Martin
La Hoka SpeedGoat : son modèle de chaussures de trail préféré ! Légère, confortable, stable, avec une bonne accroche, elle est parfaite pour accompagner Nico sur les sentiers pentus et techniques qu’il fréquente régulièrement.
Les chaussettes de récup BV Sport, ProRecup Élite : Nico n’a pas vraiment de secret miracle de récupération … Ses deux armes favorites ? La sieste (pas la microsieste hein, non, celle qui dure 1h plutôt ! ;)), et ses chaussettes de récup’ BV SPORT qu’il enfile régulièrement après ses grosses séances ou ses compétitions.
Les barres à l’amande Endur’activ : la nutrition, Nicolas la soigne, comme tout sportif investit ! Pour l’accompagner dans sa pratique, il utilise les produits diététiques de la marque Endur’activ. Et parmi ses chouchous, la barre à l’amande, qu’il déguste pendant ou même après l’effort !
> Pour suivre Nicolas Martin, RDV sur son blog : www.nicolasmartintrail.com
Photos : @Lionel Montico
Texte : Sylvaine Cussot
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