Trail de reprise pour Nicolas Miquel, athlète ambassadeur i-Run, dimanche dernier sur le Trail des Coteaux de Bellevue, organisé par les Zinzins des Coteaux. Nico nous partage ses belles sensations en ce début d’année, avec une victoire partagée à la clé !
« Si vous m’aviez dit à l’avance que je franchirais la ligne d’arrivée en tête et accompagné de Stéphane Cavalca lors de cette édition 2017 du Trail des Coteaux de Bellevue, je vous aurais surement ri au nez. Non pas que je n’apprécie pas Stéphane ou que je me sente supérieur (ou inférieur) à lui … mais rarement lors de nos courses communes, nous n’avons eu des gestions de course similaires ou tout du moins compatibles … et il faut dire aussi que le plateau, sans être le plus relevé de tous les temps, était bien fourni pour un trail « local » de rentrée.
Mais avant de revenir sur le déroulé de l’épreuve, impossible de ne pas dire un petit mot sur l’équipe organisatrice du Trail des Coteaux de Bellevue, à savoir les Zinzins des Coteaux. Je ne les connais pas tous personnellement et c’est justement ce qui me fait dire de façon objective, qu’ils sont au top niveau accueil. Omniprésents mais discrets, chaleureux et professionnels à la fois. Bon je ne vais pas énumérer tout ce qui me vient à l’esprit mais je dirais juste qu’on a vraiment de la chance d’avoir des organisateurs de cette trempe dans la région.
Et niveau course cela donne quoi ?
Pas loin des 500 participants sur le circuit de 21,7km (plus de 1100 participants en tout). Ça en fait du monde entre Saint Loup Cammas et Pechbonnieu (le circuit relie les 2 villages séparés d’environ 1km) ! Niveau météo, pas de pluie, mais ça pique avec -2 degrés à 9h, heure du départ. Etant venu en vélo depuis Toulouse, j’avoue que ça ne me fait plus trop d’effet.
Et niveau « niveau », et bien cela reste intéressant puisque il y a 5 anciens vainqueurs de l’épreuve au départ (dont moi), et toujours quelques triathlètes ou routards bien affutés au niveau honorable. Malgré la concurrence des cross, le plateau est donc sympa et difficile de pronostiquer un nom en cette période de rentrée. C’est un peu l’inconnu pour tout le monde sur la forme du moment. Entre les extras des fêtes, le fait d’avoir levé le pied (voir les deux) et les épisodes de crèves ou toutes les petites misères liées à l’arrivée de l’hiver, on a tous quelque chose qui fait que l’on « appréhende » ce trail de rentrée. Mais on a tous envie de se jauger aussi. C’est la raison de notre présence ici !
9h00 top départ.
Petit tour bitumé rapide dans St Loup Cammas, et la course est lancée à vive allure. J’en suis le principal fautif puisque je me place devant dès la 1ère ligne droite venue. J’ai décidé de prendre des runnings car je m’étais dit qu’il fallait que je le tente au moins une fois. Et comme le départ est roulant, je me dis qu’il ne faut pas que je traine dans ces parties-là. On est entre 18 et 20km/h. C’est un peu descendant aussi … mais je suis bien et j’en profite.
L’écrémage se fait et à l’attaque du premier faux plat montant dans l’herbe légèrement verglacée, on se retrouve à 4. Finalement je ne glisse pas trop avec mes running. Adrien Latestère, Thomas Renneteau et Stéphane Cavalca m’accompagnent. Je n’aurais pas forcément parié sur eux mais je n’aurais pas parié sur moi non plus. En regardant leur foulée, je vois que ça court bien. Au bout de 4km à vive allure les premiers vrais coups de cul arrivent et c’est Stéphane qui prend les choses en main … mais sans trop d’exagération, donc je fais l’effort de le suivre, alors que pourtant l’arrivée est encore loin.
Finalement je suis le seul à prendre le wagon.
Le circuit est toujours aussi usant, car on alterne les parties très roulantes puis les singles et les pentes courtes mais sèches qui cassent le rythme. Je laisse majoritairement Stéphane en éclaireur car son rythme me convient parfaitement. Rapide mais sans que cela me semble trop ambitieux. Il avance bien quel que soit le terrain. Du bon boulot ! On cavale sans faiblir sur un rythme soutenu. Il me fait une très bonne impression. J’essaye de ne jamais lui mettre la pression, en restant 10 bons mètres en retrait … … environ car on a tout de même des variations d’allure liées à nos qualités athlétiques propres.
Je trouve vraiment qu’on a un super rythme et on accentue petit à petit notre avance sur nos poursuivants. Bientôt nos rétros sont vides. C’est top et je lui en suis presque reconnaissant. Pas sûr d’avoir pu faire un si bon rythme tout seul. Une course finalement c’est aussi l’occasion de se surprendre, de sortir de sa zone de confort grâce aux autres concurrents.
On n’échange pas trop voir pas du tout, mais il s’installe petit à petit une aventure commune.
Niveau balisage c’est top et les signaleurs sont là où il faut. Rien à redire ! On a juste à courir ! Ligne droite, single chaotique type circuit de BMX, petites flaques de boue gelées à éviter, bordure de champs, forêt … on est dans la campagne toulousaine, rien de transcendant mais le paysage est bucolique et plutôt varié. Bref ça me convient parfaitement !
A 6 km de l’arrivée, je me décide à prendre le lead car les jeux semblent faits et je sens que le rythme faiblit un peu … et j’ai envie de tester Stéphane. Mais finalement je ne fais pas de vraie différence. En ai-je vraiment envie ? Bon je n’ai pas le temps de me poser la question que l’on tombe nez à nez avec 2 chasseurs que l’on prévient de l’arrivée imminente des 500 autres « promeneurs » qui sont à notre poursuite. Puis quelques minutes plus tard on aborde le tronçon commun au 12km.
On se retrouve avec le Top30 et du coup ça galope correctement et cela complique nos slaloms. Je n’aime vraiment pas ce genre de situation. Ça se passe bien mais c’est toujours délicat de s’imposer dans les règles de l’art. Vivement que cela s’arrête. Heureusement le chemin s’élargit à nouveau et on rejoint le 2ème et dernier ravito. Je m’y arrête 5 secondes pour prendre une gorgée de coca … et je vois que Stéphane n’en profite pas vraiment pour se faire la malle ou placer une mine. Je perçois même ce qui ressemble à un soupçon d’attente. Je repars alors dans sa foulée dans les derniers singles, toujours au milieu des concurrents du 12km. Et au sortir du bois, je reprends les devants et je place 2 accélérations successives … de quoi me faire prendre 10 mètres d’avance mais pas plus. Et toujours en mode slalom, même si désormais le chemin est large.
Je sais qu’il reste 1,5km à tout casser et finalement je prends l’initiative d’aller le voir pour lui demander ce qu’il a envie de faire (alors qu’on a pas eu le temps de parler depuis le temps). Ne me demandez pas pourquoi j’ai fait ça. J’en avais juste envie sur le moment.
« On se la joue en slalom-sprint ou on finit ensemble ? »
Il choisit la 2ème option et j’en suis ravi. Cela me semble raccord avec ce que l’on a vécu et les signes que j’avais perçu. Ces derniers 1500m seront les nôtres, on échange, on se félicite, on se souhaite la bonne année. On est contents tout simplement de s’en être aussi bien sorti de ce petit traquenard. Ces quelques minutes de discussion sont vraiment agréables, un peu hors du temps.
Le spectacle du sprint ? Ah oui, comment dire, je n’y ai même pas pensé et j’en ai un peu rien à faire (excusez-moi l’expression). Je sais qu’il y a toujours des gens qui ne peuvent pas comprendre ce genre de final commun sous prétexte de la loi du plus fort ou du spectacle à tout prix … mais bon comment dire ? On est pas au foot ou aux jeux olympiques … bref on est pas dans un stade pour lequel les spectateurs ont payé très cher leur droit d’entrée. Ici c’est l’inverse (et le droit d’entrée est d’ailleurs très bon marché ) donc on s’autorise un peu de liberté.
Et finalement cela semble en phase avec l’esprit qui règne dans la manifestation alors que pourtant on n’avait rien prémédité. De quoi vraiment ne rien regretter. On a bien couru et hormis ces 1500 derniers mètres plus calmes, c’est allé vite. 1h26 et 40s … un peu plus de 15 km/h de moyenne … on n’a vraiment pas chômé ! Et finalement derrière nous c’est Nicolas Perrier qui a le mieux gérer sa course chez les poursuivants et donc complète le podium. Le reste arrive un peu plus tard avec du beau monde dans le Top10, dont Lionel (vainqueur en 2015) qui s’en sort avec les honneurs, André (vainqueur en 2016) qui a été dans un jour sans … mais aussi les frères Jalabert qui courent souvent dans la région.
Douches à 20 mètres de l’arrivée … petit ravito, crêpes au Nutella, bière offertes. Difficile de faire plus pratique et convivial. On se retrouve tous dans la salle des fêtes de Pechbonnieu, au chaud, où le groupe Aganits assure l’ambiance. Et dire qu’avec le dossard on a eu droit à un CD 3 titres du groupe. Un cadeau vraiment original avec en plus une chanson dédiée au trail des Coteaux. Remise des prix avec pas mal de lots pour les différents classements et un nombre de jambons conséquents. Bref j’ai passé une super matinée … comme à chaque fois que je suis venu ici. Commencer l’année sportive par ce moment de convivialité, c’est vraiment cool. De quoi presque se sentir chanceux !
La tenue utilisée par Nicolas Miquel sur le trail des Coteaux Bellevue
Un haut manche longue de chez Erreà (Vega) :
>> Franchement un haut vraiment efficace lorsque les températures sont en dessous des 5 degrés. Très bon maintien du haut du corps et une protection thermique de grande efficacité avec une très bonne évacuation de la transpiration. Avec une couche coupe-vent du type goretex ou soft shell juste par-dessus, c’est le top.
Une veste/coupe vent sans manche de chez Gore :
>> Un haut sans manche vraiment très efficace qui protège du vent et de la pluie, sans se sentir étouffé.
Des Adios Boost de chez adidas
>> Une de mes chaussures favorites. Et pour le coup avec sa petite semelle pas complètement plate, j’avais de l’accroche mais dans les sentiers glissants. A 223grammes, la chaussure et un confort très intéressant j’étais finalement bien content de mon choix sur le terrain majoritairement sec.
Un collant ¾ de chez Asics
>> Un collant relativement classique dans lequel je me sens bien. Léger et protecteur avec un bon maintien mais sans compression.
Je vous fais grâce des détails sur le bonnet, le buff, le caleçon et les chaussettes … même si il faut, tout de même, faire bien attention aux potentiels frottements indésirables. Il paraitrait que c’est les soldes aussi … ! ;))) »
>> Informations sur la course et résultats : TRAIL DES COTEAUX BELLEVUE
Crédit photos: RunningMag et Afum-Team
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