Quand on vous le dit que les Mizuno Prophecy sont de bonnes chaussures, excellentes même… vous ne voulez pas nous croire !
Quand on vous dit qu’il faut laisser passer la première impression de rigidité pour s’y faire à ces chaussures d’un nouveau genre vous ne voulez pas nous croire !
Pourtant, les Mizuno Prophecy assurent dans toutes les situations : fractionné, bitume et surtout, c’est lors de vos sorties longues que le confort de vos Mizuno Prophecy sera exalté et que vous en apprécierez tout le confort… évidemment, si c’est nous, la rédaction de u-run, qui vous le disons, vous allez dire que nous ne sommes pas objectifs puisqu’elles sont en vente sur i-run… en revanche, si c’est Thierry, qui vient de courir les 100 km de Millau 2011 avec et qui nous raconte sa course et qui dit que ses pieds, après 100km en Prophecy sont nickel, vous allez peut-être y prêter un oeil plus attentif….
Le récit de course des 100 km de Millau 2011 en Prophecy, lisez la suite !
Mizuno Prophecy en vente sur i-run.
Un an ! un an que je n’avais que ça en tête participer, finir et réussir cette course mythique.
Un an d’entraînements, de tests sur des courses plus ou moins longues, de préparation physique, de recherche pour optimiser ma condition physique, mon équipement, mes ravitaillements………
Un an où malheureusement mon suiveur attitré se blesse gravement en chutant d’une échelle en juin 2011 ; pour lui, Millau, c’est mort. (mais aujourd’hui il récupère très bien et tant mieux) , en juillet une côte cassée en se chamaillant avec ma fille dans la piscine, certes ça fait mal, mais je suis incassable psychologiquement ;Millau , je vais le faire quoiqu’il arrive en hommage à mon père disparu, et en portant les couleurs de l’association Laurette Fugain, le violet me réussit et je crois fort en leur combat.
Départ pour l’Aveyron le jeudi 22 septembre, la météo est belle et le restera. Nous sommes bien installés avec le viaduc en point de mire. Une petite virée pédestre dans la ville , on repère les 3 derniers km et quelques coureurs aussi.
Vendredi 23 (J-1), on décide de faire un repérage voiture de la grande boucle qui mène à saint Afrique. Là respect devant l’ampleur de la tâche qui nous attend, quelles montagnes russes !
Bruno Heubi , qui m’a fournit mon plan d’entrainement, m’a toujours dit c’est à saint Afrique que la course commence ; ok, mais va falloir déjà s’y rendre.Le soir , pasta party, on retrouve des connaissances, l’ambiance est excellente, l’adrénaline
commence à monter, c’est excitant.
La nuit qui s’en suit fut agitée, et pleine d’interrogations ; et si je me loupais ?
Samedi 24 septembre 2011, Jour J : debout 6 heures, bah oui on ne dormait plus. Petit déjeuner vitaminé comme d’habitude et préparation terminale du corps , du vélo …..
On se rend à pieds au départ sans trop de stress, enfin du moins on essaie de ne pas trop le montrer ; de partout les gens affluent, nous y sommes enfin. J’aime particulièrement ces ambiances de départ, on croise des visages souriants d’autres plus fermés, un léger brouhaha des odeurs de crêmes chauffantes, certains se réveillent et sortent de leur voiture……..
9 heures, je rentre dans le parc de départ avec des amis, on rigole on se détend comme on peut
9 h 30 départ du convoi en cortège jusqu’à la ligne départ 3240 engagés sur le 100 km plus 400 aux marathons ; nos suiveurs cyclistes sont déjà partis au km 7 . Arrive le décompte final.10h précises le coup de pistolet , le chrono démarre, je passe la ligne 2 mn après et trouve très vite ma foulée tant répétée .
Quel peloton !
Le 7 eme km arrive vite , je récupère mon suiveur dans la foule , tout va super bien, la route est belle, on est juste un peu « serrés » entre les autres mais rien de méchant. J’applique méthodiquement nos consignes de ravitaillement (boire tout les 1/4 d’heure, un gel par heure…)
le semi marathon est atteint en 1 h 52 et la première belle côte nous attend à peyreleau, je m’amuse même à accélérer pour me rassurer, c’est trop fun ! Sitôt le retour sur millau amorcé , on voit le peloton de derrière en contre-bas. Millau approche tranquillement et
je passe le marathon en 3 h 57 (mon plus mauvais temps sur marathon ) ,puis on quitte à nouveau le gymnase qui sera notre arrivée ce soir , si tout va bien 46 eme km, première grosse difficulté , je décide de marcher, certes d’un pas soutenu, je sais déjà qu’il va falloir en garder pas mal dans les mollets;
passage au 50 eme km en 4 h 50 et on aprècie la descente qui s’ensuit en courant raisonnablement.Le passage dans les villages est un grand moment, les enfants tendent leurs mains en criant » tape c’est gratuit », que du bonheur à plusieurs endroits on remarque une banderole où est inscrit « quand tête veut, jambe peut » on arrive alors dans le pire moment du circuit, un long faut plat de 6 km entre le km 54 et 60, pas vraiment raide , mais « ch… » là je marche je sais que la côte de tiergues approche alors du calme.
Le 60 eme km se passe en 6 h 02, finalement on n’a pas trop baissé la cadence
C’est au pied de la côte de Tiergues que Michael Boch (il finira encore 1 er) nous croise, il a 20 km d’avance sur moi, je me dis qu’apres tout je ne dois pas être si mal au classement). Une fois en haut c’est la grande descente de 7 km sur saint Afrique, je ne m’attarde pas au ravitaillement, le temps presse il faut vite remonter dans l’autre sens, je souhaitais eventuellement me faire soigner les pieds mais ça reste supportable. Je monte entre 6 et 7 km/h en marchant d’une belle fréquence, on croise ceux qui descendent (les chanceux ! ? Non, ils sont derrière) au ravitaillement, presque au sommet je décide de faire une farce à mon suiveur qui doit remplir les bidons, je me remets à courir dans la côtes et accélère sur le plat et la descente, il va mettre 3 km pour me rattraper, il a même pensé qu’il m’avait loupé ; on est à plus de 12 km/h, là je prends mon pied, enfin pas trop, je ne veux pas tomber. Je sais que ça va le faire, j’ai bien observé l’aller, je sais où je marcherai où je courrai. Je ne me refuse aucun ravitaillement pour boire deux verres à chaque fois et là les km commencent à défiler un peu mieux, j’arrive à alterner marche rapide en montée et course malgré des jambes un peu plus dures.
La nuit commence à tomber alors que nous approchons du 90 eme km , il est 20 heures, le viaduc s’illumine, et petit à petit j’aperçois Millau et ses lumières, A partir de cet instant je vais toujours courir sans rien lâcher jusqu’à l’arrivée, des frissons m’envahissent
quand j’entre dans Millau encore 7 km, je pense à mon père, à mon pari gagné, descendre sous les 11 h ? Ca n’a pas d’importance pour moi. Mon suiveur me lâche pour atteindre l’arrivée afin d’immortaliser l’instant, et j’accélère encore alors que
les 2 derniers km sont montants ;
99 eme, je profite à fond de cet instant, j’en double quelques uns mais ça n’a pas non plus d’importance,
je vais devenir centbornard en 11 h 02 mn 45 s, le moment est magique lorsque j’entre dans ce gymnase, stop tu y es, arrêtes toi ! Je retrouve mon suiveur, on a bien bossé !
Un petit tour aux massages pour réconforter mes jambes, mes pieds vont bien (une petite ampoule à droite comme à gauche, merci mes mizuno prophecy) il fait très chaud dans cette salle, trop chaud même, je décide de m’allonger les jambes en l’air avant de m’ecrouler, au bout d’un quart d’heure j’avale juste une soupe et commence la valses des sms, Je préfère sortir et m’allonger sur l’herbe , il fait encore 20 ° , je savoure gloutonnement ce repas de 100 km.
Merci à Christophe , mon suiveur, à Sophie qui m’a accompagné dans ma préparation, et à tous ceux qui savent pourquoi je désirai tant accomplir un tel défi.
!! Thierry court pour l’association Laurette Fugain !!