Pour réussir à haut niveau ou tout simplement donner le meilleur de soi-même à l’entraînement comme en compétition, le coureur doit posséder deux choses essentielles : l’ambition et l’humilité.
L’AMBITION
On se rend compte assez souvent que la réussite sportive est proportionnelle à l’ambition du sportif. Plus l’athlète vise haut et loin, plus ses chances de réaliser une performance sont élevées. L’ambition d’un sportif répond à un processus bien particulier : l’ambition naît d’un rêve et se formalise en projet.
Au début était le rêve
En début d’année, comme en début de carrière sportive, vous devez avoir des rêves. C’est dans ses rêves que l’être humain cherche et découvre ses buts à atteindre. Et les vôtres, quels sont-ils ? Quel est votre rêve sportif en 2017 ?
Qu’est-ce que vous désirez le plus au monde sportivement cette année ?
Quel coureur voudriez-vous être dans 1, 2, 5 ans ?
Quand l’ambition devient projet
Que vous ayez des rêves ou non, l’atteinte de vos objectifs 2017 s’expliquera en partie par votre ambition. L’ambition est une force positive qui amène l’athlète à se dépasser, à progresser, à se battre. Le grand compétiteur est en perpétuelle quête d’exploits, animé par le désir d’être le meilleur, d’arriver premier, de gagner, de battre les autres. L’ambition est ainsi un facteur important de réussite.
Pour être ou devenir ambitieux, on peut faire appel à plusieurs stratégies. La première, la plus importante, est la mise en place d’un projet, d’une aventure, d’une quête personnelle.
Comme pour le rêve, il s’agit de se questionner :
Quel coureur suis-je ?
Si j’étais le protagoniste d’une histoire, d’un film, quel rôle aurais-je ?
Quel est mon principal désir sportif ?
Quel coureur je voudrais être aujourd’hui ? Dans 1, 2, 5, 10 ans ?
Quels obstacles dois-je surmonter pour rejoindre ce désir sportif?
Que dois-je faire pour réaliser mon désir sportif ?
Est-ce que je le veux vraiment ?
Suis-je prêt à m’engager et à tout faire pour le réaliser ?
Tout ce questionnement permet à l’athlète de se construire un projet, son projet, de se l’approprier et d’en faire élément primordial de sa vie.
L’HUMILITE
Si l’ambition est un des éléments nécessaires quant à la réalisation d’une performance, elle va de paire avec l’humilité. La frontière entre la victoire et la défaite, la réussite et l’échec, est infime. Il est important de gérer et maîtriser l’euphorie de la performance, les excès de triomphalisme en apportant lucidité et objectivité. L’établissement d’une performance, souvent perçue comme un aboutissement, doit être présentée comme une étape, une indication vers la perfection.
Se poser les bonnes questions après une très bonne performance est tout aussi important que le faire après un échec :
En quoi ai-je été bon ?
En quoi ai-je été mauvais ?
Que puis-je faire pour améliorer ma performance ?
Ce travail de questionnement, de réflexion, établi à la suite de chaque échec est souvent négligé après les performances. De ce fait, l’échec devient plus éducatif que la réussite car elle pousse l’athlète à se remettre en question, à identifier et changer ce qui n’a pas fonctionné.
En cette nouvelle année 2017, je vous souhaite d’être ambitieux et humble !
Texte : Jérôme Sordello
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