On l’a longtemps vu courir sous les couleurs de la marque adidas. Aujourd’hui, et depuis début 2016, il est accompagné par la marque HOKA One One.
Considéré comme parmi les meilleurs français en course de montagne et trail court, Julien Rancon n’a cependant pas peur de s’aventurer sur des terrains qui ne sont pas forcément ses spécialités.
Même si c’est bien sur les pentes montagneuses qu’il est le plus à l’aise, on le voit régulièrement sur les terrains de cross, et quelques courses sur route. Et loin d’être à la traine !! Parmi ses défis sportifs 2017, celui de s’aligner sur l’épreuve mythique du Marathon. C’est Paris qu’il a choisi pour cette première tentative sur la distance. Nous l’avons questionné pour en savoir un peu plus sur cet objectif à venir …
On te voit sur différents formats et types de terrains. Sur quelle distance et dans quelle discipline prends tu le plus de plaisir aujourd’hui ?
En fait pour moi il n’y a qu’une seule discipline : la course à pied ;-. Je prends du plaisir dans la course à pied sous toutes ses formes sinon je ne le ferais pas. Le plaisir peut varier en fonction des périodes ou des années, mais je pense que c’est cette variété de formats qui fait qu’il reste toujours présent et qui me motive.
Je ne me verrais pas du tout faire toujours la même chose. Je peux prendre du plaisir à courir vite sur route, à chercher mes limites physios en cross, à gravir la Tour Eiffel, mais il faut bien avouer que c’est la course nature qui me plait le plus. Un peu de dénivelé et de l’intensité, c’est ce que je préfère.
Quel bilan peux tu faire de ta saison 2016 ?
Sur l’année 2016, comme souvent d’ailleurs, j’ai essentiellement fait des courses avec un niveau sportif assez élevé. Du coup il m’a fallu attendre le mois de novembre pour remporter une première victoire ! Sinon, avec 2 titres de Vice-Champion de France (Course en montagne et trail court), une belle 9ème place au Championnat d’Europe de course en montagne, une 17ème place au mondial, de très bonnes courses sur des épreuves internationales (Grand Ballon, Snowdon Race, Fletta Trail), le bilan de cette saison reste très satisfaisant. Même si finalement il a manqué peu de chose pour faire pencher une belle course vers une grande course.
Tu prévois de participer au Marathon de Paris 2017. Une première sur cette distance ? Pourquoi ce nouveau défi ?
Le marathon reste quand même « la » course mythique et cela fait longtemps que j’en ai envie. C’est vraiment une course référence quelle que soit la discipline que l’on affectionne. J’aime les nouveaux défis et sortir d’une certaine zone de confort plutôt que de rester sur des choses que l’on ne fait pas trop mal. J’ai hâte de voir si cet effort me plait et jusqu’où je suis capable d’aller.
Quel objectif te fixes-tu sur ce marathon de Paris ?
C’est difficile à dire quand c’est une première et qu’il y a pas de mal paramètres qui sont plus ou moins inconnus. On se dit toujours par rapport à ce qu’on a déjà fait sur semi-marathon ou d’autres courses que l’on vaut tel ou tel chrono. Mais pour moi valoir ce n’est pas faire. Je vais d’abord voir comment se passe la préparation et c’est vraiment celle-ci qui fixera mon objectif final. Dans l’idéal j’aimerais me rapprocher des 2h20.
Comment envisages-tu cette future préparation ?
Ce sera vraiment quelque chose de nouveau au niveau de la préparation et c’est aussi ce qui m’intéresse. Je pense suivre une préparation assez classique à partir de début janvier. Je veux d’abord essayer de progresser en vitesse de base avant de tendre progressivement vers du spécifique. En tout cas j’ai vraiment envie de rentrer dans le vif du sujet et le vivre réellement.
Avant cette prochaine date, as-tu prévu de passer par la case cross ? Selon toi, y a t-il un véritable intérêt à cela ?
Oui je vais faire la totalité de la saison des championnats de cross. Je pense qu’il y a un réel intérêt, d’abord physiologique mais aussi pour juger son état de forme et faire des compétitions avec un gros niveau. La préparation sera vraiment orientée marathon et non cross mais dés que les tours passent, c’est un bon indicateur de son niveau. C’est aussi l’occasion de sortir un peu de sa routine de préparation avec de la boue, des relances, des butes…. J’aime ça donc je ne vais pas m’en passer cette année.
Penses-tu qu’il soit possible et conseillé, d’intégrer quelques trails en prépa marathon ? Envisages-tu d’en faire ?
Non je ne ferai pas de trail en préparation. Je pense que si on veut mettre tous les atouts de son côté, ce n’est vraiment pas nécessaire. Au niveau physiologique et musculaire c’est bien différent et il y a quand même plus de risques de se blesser. Mais cela dépend vraiment de la manière dont aborde le marathon, cela peu très bien être possible si on l’aborde de manière moins tournée vers la performance.
Que peux-tu le plus redouter sur cette distance mythique du marathon ?
Redouter je ne sais pas si c’est vraiment le terme mais ce qui peut questionner c’est l’inconnu. L’inconnu de la distance sur route, des allures, de la gestion, des sensations….
L’après-marathon : un conseil récup que tu mettrais en pratique ? Combien de jours avant la reprise ?
Je n’y ai pas encore beaucoup réfléchi pour moi-même mais ce qu’il y a de sûr c’est qu’il y aura vraiment au moins 2 semaines de break complet avant une reprise progressive. 42km sur route à des allures élevées, cela reste très traumatisant. Mais cela sera vraiment adapté à mon ressenti, ma fatigue, mes douleurs… Le conseil essentiel c’est qu’il ne faut pas négliger cette récup, mieux vaut quelques jours de « plus » que de « pas assez ».
As-tu déjà planifié les autres objectifs post marathon de Paris ?
Oui, si tout va bien j’aimerais enchaîner avec la saison de course en montagne avec l’objectif des Championnat du monde fin juillet en Italie. Pour la fin de saison, c’est encore à voir.
Merci Julien ! Bonne chance dans ce prochain défi et rendez-vous en avril pour les résultats ! 😉
Propos recueillis par Sylvaine CUSSOT