Osprey est une marque fondée en 1974 connue (et reconnue !) pour ses sacs à dos, principalement utilisés par les randonneurs.
Fin 2014 et début 2015, pourtant, Osprey a lancé une gamme de sacs de trail portant le nom de « Rev ».
Gamme n’ayant pas forcément fait beaucoup parler d’elle mais proposant tout de même quelques innovations sympas et ayant eu d’assez bons retours de la part des utilisateurs ! En 2017, Osprey revient sur cette gamme trail avec, notamment, la série « Duro » pour les hommes.
Ces sacs existeront en trois litrages pour chaque sexe, à savoir 1,5l, 6l et 15l. Chacun présentera ses propres spécificités même si le 1,5l et le 6l sont relativement semblables en dehors du litrage . Le 15l se démarque un peu avec, en plus du portage d’eau en frontal, une ceinture ventrale avec poches et un système de réglages un peu plus traditionnels. Une ceinture et un Handheld viennent s’ajouter à ces 3 litrages des sacs à dos Duro.
J’ai eu la chance d’essayer en avant première le Duro6 pour I-Run et U-Run.
Le seul petit souci, c’est, qu’étant donné qu’il s’agit d’une pré-série, j’ai testé une taille standard, soit M-L alors qu’il m’aurait plutôt fallu du S-M (pas de jeu de mots svp !)
Bon, vu les réglages possibles sur le sac, cela n’a pas été bien gênant et j’ai tout de même pu me faire une (bonne) opinion de ce produit !
Tout d’abord, le déballage …
Ce sac n’est pas le plus léger que j’ai pu essayer mais il s’en dégage une impression de solidité qui se confirmera par la suite . De plus, la version finale fera 60g de moins que ma version de test : ce n’est pas rien ! Le modèle que j’ai testé est fait de plusieurs nuances de gris, un peu tristounet mais, logiquement, sur la version finale, quelques touches de rouge viendront égayer le tout. Comme sur cette preview du 15l.
Je me perds un peu dans toutes les sangles autour du sac mais, une fois sur le dos, tout est bien à sa place et présente un réel intérêt. Le mesh qui sera au contact du corps semble épais, très aéré et confortable, je languis de l’enfiler ! Mon seul regret, c’est l’assemblage des deux « bouts » de la bande de tissu qui vient habiller le tour des bras et le tour du sac : la couture est assez grossière.
Sur la face avant, la glissière de réglages des sangles ventrales et pectorales rigide a l’air solide, facile à utiliser et présente des petites encoches plastique pour maintenir les sangles bien en place.
Une élastique par bretelle est là pour maintenir la pipette des flasques de manière à ce que celle-ci vienne directement en bouche sans ballotter inutilement : pas bête ! Une petite élastique dans la poche à flasque est là aussi pour maintenir la tubulure de la pipette mais j’en vois beaucoup moins l’intérêt. Tout en haut des bretelles, on peut faire sortir la pipette de la poche à eau du côté qu’on veut.
Logiquement, sur la version finale, un aimant sera placé sur la sangle de poitrine pour y tenir la poche à eau de la marque – porteuse d’un aimant elle aussi – ou une des vieilles poches CamelBack qui en avaient aussi… Plus bas sur la bretelle droite, il y a une poche au dessus de la flasque que j’ai utilisé pour mon smartphone ; cependant, elle n’est pas étanchée comme l’était la poche dédiée sur le REV de la saison passée . Par contre, au bout du zip, on trouve le sifflet qui fait désormais partie du matériel obligatoire sur quasiment toutes les courses…
Encore plus bas, sur chaque bretelle, il y a une petite poche pour transporter des barres ou de petits effets. Attention cependant, l’élastique de maintien en haut de ces poches est assez lâche et j’ai toujours un peu peur de perdre des choses … Sans en aller jusqu’à zipper ce type de poche (surtout quand l’accès se fait par le haut!), j’aurai préféré une élastique un peu plus serré comme l’on peut voir sur d’autres modèles.
Sur le côté du sac, on trouve une sangle de serrage qui permet à chaque taille de sac de couvrir un large panel de tour de hanches.
Le problème, c’est qu’une fois en marche, on confond parfois une des poches avec la partie située entre le matériau au contact du corps et celui sur lequel est pris la sangle… Attention donc à ne pas faire tomber quelque chose en pensant le ranger !
Et oui car, à peine plus en arrière et des deux côtés, il y a une poche quasi verticale non zippée dans laquelle on peut venir ranger de l’alimentation ou de petits effets personnels. Attention cependant ! D’une, à ne pas se tromper avec l’emplacement sans fond sus-cité, de deux, à ne rien perdre ! Car, en effet, ces deux poches quasi verticales ne sont pas zippées alors qu’elles le sont sur le 15l…
Au centre du sac, une sangle horizontale permet de venir caler le bas des bâtons dedans (enfin, je n’y vois pas d’autre utilité à part peut-être d’y sangler mon partenaire en swimrun ou sur une course en patrouille!)
Plus haut, on trouve une poche extensible dans laquelle on peut caler une veste ou quelque chose auquel on veut accéder facilement. Attention par contre, les deux sangles qui viennent fermer cette poche ont l’air assez mobiles…
On en arrive au haut du sac et à – aux ! – accès à l’intérieur du sac ! Et c’est là qu’Osprey montre vraiment son savoir faire…
Bon, déjà, il faut ouvrir les deux clips de la poche dont j’ai parlé plus haut. Et, là, on a accès aux trois poches. D’abord, la poche principale avec une grande ouverture en demi cercle permettant d’aller fouiller facilement au fond du sac.
Elle est relativement volumineuse et permet d’emporter pas mal de bazar. Dedans, on voit une petite poche rectangulaire qui pend.
Il s’agit de la deuxième poche à laquelle on accède par un zip protégé par un rabat (mais rabat, zip et poche non étanchés…).
A l’intérieur, un petit mousqueton pour les clés, deux petites poches filets (dont une dans l’axe du mousqueton mais, poche pour petit trousseau… Ceci dit, une fois les clés dedans, elles ne bronchent plus !) et un volume assez conséquent pour pas mal de barda !
Comme la poche est bien bien sur le dessus, on peut penser y mettre ce dont on a besoin souvent et/ou facilement ! (couverture de survie, frontales, piles, …). Enfin, la troisième poche, la plus en arrière donc, contre le dos, est dédiée à la poche à eau ou à quelque chose de volumineux mais assez plat et ne craignant pas l’humidité car au contact direct du mesh, lui même contre le dos et non pas protégé par la membrane en Ripstop qui sépare les autres poches et constitue aussi l’extérieur du sac
Membrane tout de même plutôt déperlante que vraiment imperméable…
A noter que, sur la version finale, dans cette poche là, se situera un support pour la poche à eau pour éviter que cette dernière ne bouge trop et/ou ne s’affaisse dans le sac !
Enfin, sur le haut des deux bretelles, deux élastiques sont là pour faire office de porte-bâtons !
Dernière chose montrant bien l’expérience de la marque dans le domaine de la randonnée : les tirettes des trois zips arrière sont assez grosses et solides pour ne pas être gênées dans leur manipulation avec des gants et / ou les doigts gourds…
Quant au zip de la poche verticale de devant, comme il y a le sifflet au bout, il est facilement manipulable aussi ! Enfin, sur le 15l, les poches arrière zippées présenteront les mêmes tirettes que les trois sur le haut du Duro 6. Niveau hydratation, le sac m’a été livré avec deux flasques Hydrapak de 500cc aux couleurs d’Osprey : du plus bel effet ! Elles sont munies de pipettes d’une longueur parfaite pour se caler sous l’élastique de la bretelle du sac et atterrir pile poil dans la bouche en tournant la tête !
Après le déballage, l’enfilage !
Même torse nu, ce sac est hyper agréable ! (Oui, pour tester le confort d’un sac, je l’essaie à même la peau !) . Pas de points durs, les coutures un peu grossières citées plus haut ne frottent pas, le mesh est doux, le goulot des flasques n’est pas gênant, rien à redire !
Viens le réglage ! Comme je l’ai spécifié plus haut, ce sac n’est pas à ma taille car il s’agit d’un échantillon . Quand le produit fini sortira, il existera trois tailles, un S/M (pour tour de poitrine inférieur à 95cms), le M/L que j’ai testé (94-112cms) et un L/ ? (112cms-?). Et, pourtant, grâce aux sangles pectorales et ventrales mais aussi latérales, aucun problème ! Les deux sangles latérales viennent plaquer le côté du sac contre le corps pour limiter les mouvements parasites de l’arrière du sac lors de la course alors que la pectorale et la ventrale évitent le mouvement de l’avant du sac qui, avec les flasques pleines et tout de même assez lourd et dont les mouvements pourraient devenir gênants.
Pour la pectorale et la ventrale, Osprey a innové quant à l’« attachage » et au détachage des sangles. J’ai parlé plus haut des petits crans à l’arrière des glissières rigides situé sur le côté des poches à flasques . C’est entre ces petits crans que viennent s’insérer les attaches des sangles pour ne plus en bouger. D’autres marques proposent d’autres type de système peut-être plus légers mais je pense que peu proposent quelque chose d’aussi solide.
Par contre, c’est surtout pour le détachage qu’Osprey innove. En effet, il suffit de tirer sur une des petites tirettes sur le côté de la sangle pour qu’elle s’enlève, sans effort ! Tirettes manipulables même avec des gants, encore une fois !
Le surplus de tissu se stocke facilement en arrière des sangles de réglage et se fait bien oublier.
Une fois réglé, je me rends compte que sur ce sac, tout tombe assez facilement sous la main, que ce soit les pipettes des flasques, les poches frontales (qui, maintenant, sont assez bien plaquées au corps), la poche verticale sur la bretelle droite, le sifflet, les deux poches verticales dorsales (elles, par contre, je ne leur fais toujours pas confiance…), les attaches-bâtons (je n’en utilise pas mais je me suis amusé à les tester dans mon appart’!) et même la poche extensible dorsale sous réserve d’un peu de souplesse !
Par contre, les clips de la poche extensible sont difficiles à manipuler à l’aveugle (la partie femelle n’étant pas « fermée », on peut mal enfoncer la partie mâle et ça ne tient pas…) et les sangles de réglage ont l’air d’avoir tendance à bouger…
Reste le test en action !!!
Suite à un souci d’overdose dans ma pratique sportive, je n’ai que peu testé ce sac en courant mais surtout en rando. Cependant, il m’a quand même accompagné sur un beau off du côté de Millau pendant le week-end Templiers !
Ce sac est vraiment confortable et je me suis régalé à le porter ! En rando, je l’ai utilisé avec les flasques et la poche à eau . J’insiste sur le fait que les pipettes des flasques se calent parfaitement sous l’élastique prévu à cet effet et tombent directement dans la bouche. Quant à la pipette de la poche à eau, je la fais passer sous l’élastique de la bretelle du côté où je la fais sortir puis sous celle de l’autre côté pour la caler Aucun souci ainsi et du coup, 3l d’eau.
Le volume du sac m’a permis de prendre avec moi une Gore Tex, un manches longues, mes papiers et mon pique nique . Pour la journée, c’est parfait ! Les poches de côté m’ont servi à y mettre mes gants ou mon bonnet mais, comme je le craignais, ils en sont parfois tombés ! Ok, pas tout le temps, j’avoue ! Mais, après, je préférais les mettre dans les poches de devant.
En « course », j’ai utilisé aussi le sac avec la poche et les flasques. Et, en courant, je me suis rendu compte que le support pour la poche à eau ne serait pas de trop sur la version finale. Quant aux flasques, j’avoue avoir galéré un peu à les remplir rapidement. En fait, c’est un coup à prendre… Il faut d’abord libérer la pipette de son élastique puis la flasque de la poche . De là, remplir la flasque, veiller à bien la fermer (et là, je préfère ces flasques Hydrapak là que les bleus qu’ils fournissent à une autre marque! Le goulot rigide permet de bien tenir la flasque pour la fermer sans s’en mettre partout ! D’ailleurs, cette autre marque passe aussi sur cette version là en 2017…), puis remettre d’abord la flasque dans sa poche et, enfin, la pipette sous son élastique . Une petite gymnastique en somme !
A noter que les flasques rentrent dans les poches prévues à cet effet sans trop d’effort (sous réserve de n’avoir pas mis trop de bazar dans la poche zippée de la bretelle droite, hein ! ;))
Sinon, le réglage des sangles pectorales et ventrales bouge un peu et il faut le resserrer de temps en temps, tout comme les sangles latérales et les sangles de la poche extensible arrière . Attention donc à bien mettre ce qu’on veut au fond de cette poche arrière sous peine de le perdre !
Attention aussi à la membrane qui n’est pas imperméable mais déperlante. Quand on sue beaucoup, les affaires risquent de se mouiller si on ne les a pas mis dans un sac de congélation (en même temps, sur tous les sacs que j’ai testés, il y en a peu où la sueur ne passait pas dans les poches…)
Enfin, avec le mouvement dû à la course, j’ai pas mal fait tomber ce que j’ai pu mettre dans les poches verticales arrière … J’ai donc tout basculé devant où tout reste en place quand le sac est sur le bonhomme, faire juste attention quand on enlève le sac ! Mais, du coup, je n’avais plus de poche poubelle. Un petit soufflet sur le devant des poches à flasques serait le bienvenu pour ça. Mais, là, je suis tatillon ! Quelqu’un de moins maniaque utilisera un côté pour les emballages « pleins » et un pour les emballages vides.
En conclusion, il s’agit d’un chouette sac sur cette gamme de litrage là qui ravira quelqu’un d’un peu moins pointilleux que moi ! En course, il faudra juste faire bien attention aux réglages et à ce que l’on met dans les poches arrières. En rando à la journée, rien à redire, c’est le compagnon idéal !
En tout cas, si la gamme Duro reste dans les mêmes tarifs que la gamme Rev, ces sacs bénéficieront d’un rapport qualité/prix très très intéressant sur le marché actuel ! Et, en plus, niveau solidité et finition, vraiment rien à redire ! Cela fait maintenant deux mois et demi que je malmène régulièrement ce sac et rien n’a bougé !
Ce sac OSPREY Duro existe également en cet autre coloris :
Test effectué par Yorick Muller
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