Je savais qu’en acceptant l’aventure Queen of the Jungle en Thaïlande, l’enchaînement avec la Saintélyon serait compliqué. Mais j’ai promis à Papa que j’irais quand même me battre pour lui. Cette course qu’il affectionne tant, et qu’il aurait tant aimé pouvoir suivre encore cette année … sur le côté.
Une dizaine de jours séparent mon retour d’Asie et ce dernier gros rendez-vous sportif de l’année en Rhône-Alpes. Malheureusement, trop court pour une récupération totale (plus occasionnée par un manque de sommeil et une fatigue générale due au voyage, qu’à la course en elle même), mais suffisant pour pouvoir se présenter au départ avec une grosse envie de tout donner !! :))
En participant au Jurassic Trail (28km, 870mD+) le dimanche 27 novembre, soit 6 jours avant, j’ai pu remettre un peu de rythme à l’entraînement, et me rendre compte que les jambes n’étaient pas si fatiguées que ça. La préparation n’a certes, pas été optimisée pour cette Saintélyon, mais on a fait ce qu’on a pu pour arriver en meilleure forme possible le jour J. Manu est bien motivé pour tout donner aussi sur cet objectif de fin de saison. On prend donc la route de Saint-Étienne, samedi en fin de matinée, avec l’envie de se faire plaisir et de franchir la ligne d’arrivée, sans regrets.
Entre -1 et 3 annoncés, ça risque de verglacer sur les sommets !
Comme chaque année, il fait froid, mais ça fait partie du charme Saintélyon ! 😉 Entre -1 et 3 annoncés, ça risque de verglacer sur les sommets ! Du coup, on va ressortir la fameuse formule des 3 couches techniques qui fonctionne bien. Pour ma part, grande frileuse que je suis, j’en aurais même mis 4 : tee-shirt manches courtes technique, tee-shirt manches longues thermique, veste sans manches zippée, veste légère à capuche coupe-vent. Buff, bonnet, gants, et on est parés pour affronter le grand froid lyonnais cette nuit !
On passe à Lyon faire un coucou aux collègues qui travaillent sur le stand i-Run (partenaire de l’évènement pour ces 3 prochaines années) et on se cale au chaud pour une petite sieste à Saint-Étienne vers 18h. Impossible de dormir, mais au moins, les yeux fermés et dans le noir, je me repose. Le dernier repas est pris à 20h, en compagnie de notre ami Laurent Brière, qui a prévu de faire une petite vidéo de la course. Nous arrivons au Parc des Expositions de Saint Étienne aux alentours de 22h30.
Comme d’habitude, c’est la galère pour se garer. Ça grouille de monde !! 17 000 coureurs annoncés sur l’évènement, ça fait un peu de mouvement, forcément … On retrouve Laurent Ardito sur le stand Petzl, pour les derniers préparatifs. Il s’occupera de mon assistance, pendant qu’Aymeric et Étienne s’occuperont de Manu. On est bichonnés chez Asics quand même hein ! C’est avec la toute dernière Nao sortie sur le marché que nous prendrons le départ, elle déchire ! Merci Petzl.
Le parcours a été modifié, avec de nouvelles montées, de nouveaux singles, et paraît-il, plus de technicité !
23h15, on part à la conquête de #labanane (les concernés comprendront ;)), puis, on se dirige tranquillement vers la ligne de départ avec Manu. Cette année, avec la nouveauté des départs en plusieurs vagues, nous partirons à 23h40 au lieu de minuit. Le parcours a été modifié, avec de nouvelles montées, de nouveaux singles, et paraît-il, plus de technicité ! Mais on reste sur une distance de 72km, avec 1750mD+ annoncés (qui en fait s’approcheront plus de 2000). On retrouve tous les favoris annoncés dans le sas élite au départ, prêts à en découdre !
Et bien voilà, c’est reparti pour un tour. Pour ma part, une 4ème participation. Nous sommes de nouveau au départ de cette mythique Saintélyon … Les secondes qui précèdent le coup de feu sont toujours pleines d’émotions et de frissons, mais cette année, je suis préoccupée par autre chose : 1-on vient de me donner une balise GPS à porter sur moi mais je n’arrive pas à lui trouver de place dans mon porte-bidon déjà blindé. 2-je viens de réaliser que je n’ai pas lancé le GPS de ma Suunto et le bouton de démarrage est bloqué, elle ne veut pas se mettre en route … Ça m’agace, je fais une fixette là dessus et j’en gâche ces dernières secondes magiques. Gaaaston !! Miracle, alors que le compte à rebours des 10 dernières secondes est lancé, la montre se réveille et le bouton fonctionne (après #labanane, #lasuunto ! ;)). Juste à temps ! Bon, allez, cette fois, c’est parti pour une nuit de folie.
Bien sûr, on est toujours pleins de bonnes intentions avant la course : « bon, cette année, il faut que je parte trannnnnuille » !! Mais une fois dans le vif du sujet, on se laisse emporter par la foule ! Ça sera donc, encore une fois, un départ rapide. Mais … raisonné : je n’essaye même pas de suivre les fusées qui ont pris la tête devant (j’ai aperçu plusieurs féminines, notamment Lucie Jamsin, Juliette Bénédicto, ou encore Mélanie Rousset). Premier kilo en 4’08, deuxième en 4’23, 3ème, 4ème, 5 et 6ème en 4’30. J’ai déjà pas l’impression de me trainer quoi ! Je parviens à garder une certaine régularité dans ce début de course rythmé, sans me mettre dans le rouge. Je sais que l’arrivée vers les premiers sentiers vont faire ralentir les allures naturellement, en attendant, j’essaye de ne pas trop m’endormir quand même. Les sensations sont bonnes, jambes dynamiques et légères, le souffle va bien aussi … je suis rassurée, j’avais peur de vivre le même cauchemar que l’an dernier en début de course.
J’ai les pieds et les mains glacés, et je les garderais dans cet état jusqu’à l’arrivée
Cette première partie de course se passe sans problème particulier. Le profil est plutôt montant à partir du kilomètre 8, j’essaye de gérer les montées de manière rythmée, et je relance tant que je peux sur le plat. J’ai les pieds et les mains glacés, et je les garderais dans cet état jusqu’à l’arrivée … Mais sinon, la méthode des 4 couches semble efficace, nickel ! J’arrive au premier ravitaillement de Saint Christo en Jarez (15,6km, 495mD+ effectués), en 1h20 environ. J’y retrouve mes deux Lolos, comme prévu. Ils m’annoncent 6ème féminine à 4′ de la tête. Ok, ça roule ma poule ! Je les rassure en leur disant que tout va très bien, les voyants sont au vert, je gère ce début de course tranquille. La route est longue. Un petit coucou à notre caméraman, un bisou à Papou et je repars dans ma bulle sur les sentiers.
Ça continue de grimper, avec quelques passages sur bitume, mais globalement, les sentiers sont quand même assez boueux. Parfois même très glissants, avec du verglas pas facile à anticiper malheureusement, à cause de la nuit. Certains coureurs font de belles glissades sur les fesses ou carrément des plongeons en avant ! J’y passerais aussi, mais record à mentionner : je ne ferais qu’une seule grosse chute sur l’intégralité du parcours … Y’a du progrès non ? ;)) Bon, en même temps, je ne prends aucun risque, ralentissant l’allure dès que le doute m’envahit. On n’est pas là pour faire des cascades attend ! À peine le temps de regarder la montre pour évaluer les kilomètres restants avant le prochain ravitaillement, que j’aperçois les lumières de Sainte Catherine : quoi, déjà ? Pas vu les kilomètres défiler, c’est plutôt bon signe ça !
28km et 800mD+, 2h33 de course. J’ai vraiment pas eu l’impression de chômer, je n’ai pas vu de féminines en solo me doubler (parce qu’avec le relais, on a tendance à s’y perdre dans les classements quand même), mais Laurent me sape un peu le moral en m’annonçant : « t’es 8ème à 6 minutes de la tête Sissi. » Bon, ok, il en avait peut être raté 2 avant alors, parce que je suis sûre de mon coup, je n’ai vu personne passer (en effet, il s’est en fait trompé, j’étais toujours 6ème). Pas de temps à perdre alors, je ne m’attarde pas ici et leur donne rendez-vous à Soucieu (km52), prochain point d’assistance autorisé. Laurent m’a donnée une nouvelle frontale NAO rechargée, je la mets en mode plein phare puisque je pourrais la changer une 3ème fois avant l’arrivée.
J’appuie, j’appuie, sans réfléchir, mais en gardant les yeux très concentrés sur les sentiers
Je commence à faire des calculs dans ma tête (ça m’occupe, j’ai décidé de partir sans musique cette année !). Si je veux passer en moins de 7h, il faudrait que je passe la mi-course en moins de 3h30. En admettant que je n’aille pas moins vite en seconde partie … Je suis dans les clous, je passe le km36 en 3h24. Jusqu’à maintenant, je me dis que j’ai de la chance, je n’ai pas connu de baisse de forme, j’ai l’impression de faire une course pleine, et de la gérer correctement. Les sensations sont toujours plutôt bonnes. Mais comme chaque année, j’ai le ventre qui commence à faire des siennes et je dois m’arrêter plusieurs fois derrière les buissons. Ah non, pas ça !! Moi qui espérais être tranquille cette année avec ça … Bon, en même temps, vu le nombre de frontales que je vois se balader à droite à gauche en dehors des sentiers, je me dis que je ne suis pas la seule. Tant que ça ne me ralentit pas plus que ça … !
3ème ravitaillement, Saint Genou. km 39, 1140mD+, 3h42. Pas d’assistance ici, je prends le temps de remplir mon bidon (ça me permet de me rendre compte que je n’ai pas bu grand chose depuis Sainte Catherine), j’attrape une banane, merci aux gentils bénévoles qui doivent bien se cailler ici, et je repars ! Entre temps, j’ai doublé une féminine, je pense donc être 7ème (en fait j’étais 5). J’ai toujours quelques gênes d’estomac, je tente une ultime pause buissons pour me libérer et cette fois, je sens que c’est la bonne ! Le ventre est libéré, comme une nouvelle sensation de légèreté, et l’impression qu’une autre course commence ici pour moi … Je peux passer la vitesse supérieure, comme quelque chose qui s’est débloqué. Ok, profitons-en alors : je fonce tant que je peux !!
Que ces sensations de voler sont agréables ! Le moment où les voyants sont plus qu’au vert, et que tu savoures le fait de remonter le classement sans grimacer … J’appuie, j’appuie, sans réfléchir, mais en gardant les yeux très concentrés sur les sentiers (en effet, j’ai l’impression qu’ils ont rajouté quelques cailloux par rapport à l’an dernier ! ;)). Je double une féminine en solo, que je ne connais pas. J’essaye de la motiver. Puis, juste après, j’aperçois Lucie Jamsin, que je double aussi (du coup, je pense être 5ème, mais je venais d’accrocher ma place sur le podium). « Allez poulette », je l’encourage, en me disant qu’elle va bien tenter de m’accrocher … mais non, je ne vois personne quand je jette un œil dans le retro un peu plus loin. Je ne m’arrête pas et je continue de foncer, sans trop me poser de questions. Ça file bien, je savoure cette remontée, je pense à Papa, j’ai tellement envie de lui ramener une belle place pour le voir sourire et faire briller ses yeux … !
Ok, il va falloir économiser la frontale si je ne veux pas devoir terminer en marchant
Avec tout ça, je rejoins le ravitaillement de Soucieu en Jarrest beaucoup plus vite que prévu. Je double d’ailleurs Mélanie Rousset juste avant d’arriver, je ne le savais pas, mais j’étais passée 2ème, à moins de 2 minutes de la tête. 4h53 de course, j’ai mis 1h10 entre les deux ravitos, et manque de bol, du coup, Laurent Ardito ne m’attendait pas de si tôt, et il n’est pas là pour faire mon assistance. Laurent Brière m’aperçoit, il me lance : « hey mais Sissi, t’as mangé du lion ou quoi ? » Sur le moment, ça me fait sourire, mais quand je comprends que je vais devoir me débrouiller seule et que je n’aurais pas de nouvelle frontale pour poursuivre, ça me fait moins sourire … Je ne panique pas. Heureusement, il me reste une barre dans ma ceinture, et j’avais pris de la poudre Isostar, au cas où (toujours avoir un kit de survie sur soi !!). Par contre, j’avais mis la frontale en mode plein pot en pensant pouvoir la changer ici, et je crains qu’elle me lâche avant la fin là …..
Tant pis, je suis sur une donne dynamique de remontée, je n’ai pas du tout envie d’attendre ici, je trace, sans attendre mon assistance, mais après avoir quand même pris le temps de remplir mon bidon d’eau (je mettrais la poudre en courant un peu plus tard, ça sera mieux pour me faire perdre encore plus de temps … ! Nan, mais j’te jure Sissi … ;)). Ok, il va falloir économiser la frontale si je ne veux pas devoir terminer en marchant, à la lumière des étoiles … Tant que nous sommes dans les villages éclairés, je l’éteins. Puis, je dois jouer avec le bouton on/off, en fonction de la situation : quand je suis avec d’autres coureurs qui m’éclairent, je l’éteins, sinon, je le garde en mode veille. J’y vois pas grand chose, mais c’est toujours mieux que de se retrouver sans lampe. C’est donc dans cet esprit un peu crispé et anxieuse de ne pouvoir atteindre le prochain ravitaillement en toute sécurité, que je me presse vers Chaponost, la prochaine zone où je devrais y retrouver mon assistance (enfin je croise les doigts qu’ils y soient !!).
Avec tout ça, je ne traine pas, et heureusement, il n’y a que 10 kilomètres (et 140mD+) entre les deux zones. Ma frontale a tenu en mode petit éclairage, et je ne me suis pas faite une cheville. J’aurais mis moins de 44′ pour faire cette portion, j’ai réussi à recoller Juliette Benedicto, la tête de course. Mais toujours dans le flou côté classement (n’ayant pas eu d’infos au ravito d’avant), je ne sais toujours pas qu’à 15km de l’arrivée, la victoire me tend les bras … Je recolle Juliette dans une montée, je lui lance un : « allez ma Juju » en la doublant. Elle est super surprise et de me voir ici : « Hey Sissi ?? » Je ne me retourne pas, mais je sais qu’elle accroche ma foulée. À partir de ce moment là, on ne se lâchera pas … Elle me redouble d’ailleurs en lançant un : « je m’étais un peu endormie ! » Je vois Juju, tu veux jouer aux intimidations hein ? ;))
C’est donc ensemble que nous passons le dernier ravitaillement, Chaponost. km62. 5h37 de course. J’y retrouve mes deux Lolo (ouf !!) et je peux attraper une frontale fraîchement rechargée. Je lui demande un point classement, il a l’air aussi perdu que moi en pensant que je suis en tête. Il a raté Juliette, elle est juste à côté. Donc, je réalise ici, à 10km de l’arrivée, que nous sommes au coude à coude pour la victoire. Han, non, pas ça ! Je déteste les bagarres, encore plus sur des fins de course si longues, … Mais je vois bien que Juliette n’est pas du genre à laisser sa place. Elle ne va rien lâcher. Je lui parle, elle ne me répond pas ma petite guerrière … Bon, je ne la dérangerais pas, mais je compte bien rester dans ses talons. Je tente bien quelques dépassements, mais rien n’y fait, elle s’accroche et moi aussi. On va donc devoir se livrer une jolie bataille jusqu’à l’arrivée … Accompagnées des deux VTT ouvreurs (merci à eux pour les encouragements !) et d’un autre coureur qui tentera de nous faire le train pendant plusieurs kilomètres aussi (un grand merci pour son aide précieuse aussi !).
Difficile de mettre de l’ordre dans ma tête, tant les sentiments et les émotions se mélangent à ce moment là … L’envie de me dépouiller pour offrir une victoire à mon Papa, ça, c’est sûr, mais également la raison qui me fait relativiser les choses : « c’est pas grave Sissi, t’as rempli ton contrat pour Papa. Il sera fier de toi ! Tu as tout donner et terminer 2ème si près de la gagne, c’est une belle victoire pour toi. » À la fois, j’ai envie de continuer à y croire, et à la fois, je sens bien que j’ai lâché dans la tête, et que je me contenterais de cette place de 2. Et puis franchement, Juliette a fait toute la course en tête, ça serait vraiment moche pour elle de la doubler à moins de 5km de l’arrivée. Bref, j’avance, à ses trousses, en pensant à tout ça. En fait, je ne fais même plus attention au parcours et aux coureurs que je double (enfin, j’arrive encore à remercier certains qui m’encouragent ! :)), je suis concentrée et focalisée sur mes pensées et cette fin de course perturbante.
C’est l’une derrière l’autre, en courant à petites foulées que nous grimperons la dernière grosse difficulté du parcours, avant de se retrouver dans les dernières marches qui nous font descendre au bord du Rhône, sur les quais, à 3 kilomètres de l’arrivée. Juliette poursuit sa fuite, mais elle reste à ma portée. Je sais qu’elle me sent pas loin et qu’elle ne va rien lâcher, de peur que je la remonte. Mais une fois en bas, j’ai baissé les bras, j’ai décidé que mon combat pour la victoire s’arrêtait là. Sans regrets ni déception, parce que je suis vraiment heureuse de ma course et de ce résultat. Je déroule comme je peux pour terminer et je passe ces derniers kilomètres à sangloter toute seule : les émotions de joie sont fortes et les larmes me montent aux yeux. Je dois vite me reprendre, parce qu’avec la gorge serrée, ça m’empêche de respirer correctement, et je suis carrément en train de m’étouffer !! ;))
Je retrouve Laurent Brière, caméra à la main, à l’approche du dernier kilomètre, sur le pont qui nous mène vers l’arrivée, la Hall Tony Garnier. Je ne peux m’empêcher de pester tout fort contre moi-même, alors que je venais de me dire de relativiser : « je m’en veux quand même Lolo, si près de la victoire … ». Mais ça me fait du bien d’extérioriser je pense, désolée Lolo !! ;)) La fin est décidément toujours aussi longue … On entre dans la dernière ligne droite, j’entends le speaker annoncer l’arrivée de la grande vainqueur, Juliette Bénédicto, et j’imagine l’euphorie qui doit l’envahir à ce moment là. Normal !! Ça doit être quelque chose hein ! Bravo ma Juju, je suis contente pour toi, une victoire bien méritée, même si, forcément, ça me fait un petit peu enrager ! ;))
Quelques secondes après, c’est à mon tour de franchir la grande porte de cette Hall et de savourer ce passage de la ligne. Même si je ne mérite pas de lever les bras, je suis très émue d’avoir pu atteindre l’objectif fixé, et je ne peux m’empêcher d’imaginer si Papa avait été là, ce matin, pour m’accueillir sous cette arche d’arrivée …
Les larmes coulent, mais ce sont des larmes de joie, que je partage avec Manu, qui sait très bien ce que je ressens à ce moment là. 6h36 pour boucler cette Saintélyon 2016. Un chrono qui est bien au delà de mes espérances, donc oui, je peux sourire et me réjouir de ce résultat, parce que je sais ce qui m’a donnée la force d’avancer et de me dépasser aujourd’hui. Je t’aime Papou et l’année prochaine, je retournerai au combat, mais tu seras là.
Sylvaine CUSSOT
(photos : Laurent Brière, Gilles Reboisson)
> Les résultats de cette SAINTÉLYON 2016
RESULTATS HOMME :
1 – Emmanuel MEYSSAT (5H17’27)
2 – Alexandre MAYER (5H18’59)
3 – Benoit CHARLES-MANGEON (5H31’34)
RESULTATS FEMMES :
1 – Juliette BENEDICTO (6H35’36)
2 – Sylvaine CUSSOT (6H36’13)
3 – Mélanie ROUSSET (6H52’13)