La périostite tibiale, ou « medial tibial stress syndrome » (MTSS), correspond à l’inflammation du périoste, une fine membrane conjonctive qui recouvre l’os au niveau de la partie moyenne du tibia.
Les causes
Il s’agit d’une pathologie de sur-sollicitation très courante chez le coureur à pied qui résulterait principalement de la répétition des ondes de choc transmises au niveau squelettique, ainsi que d’une traction excessive des muscles du mollet.
D’autres facteurs peuvent favoriser la survenue d’une périostite comme le type de surface de course (et plus particulièrement les surfaces dures comme l’asphalte ou la piste), une charge d’entraînement trop importante et/ou non progressive, le surpoids, la mauvaise qualité ou l’usure des chaussures, des troubles statiques ou dynamiques des membres inférieurs…
Le diagnostic
La périostite génère une douleur tibiale qui peut être ressentie sur une zone précise ou diffuse. La douleur est fortement présente au début de l’activité puis diminue avec l’échauffement, avant de s’estomper au repos. Souvent bilatérale, la douleur se fait de plus en plus vive si l’athlète continue à s’entraîner et nécessitera à terme l’arrêt de la course et le repos.
Les traitements
L’arrêt total de la course à pied pendant au moins 2 semaines est la seule bonne solution. L’activité physique peut être cependant maintenue par des sports non traumatisants comme la natation ou le vélo.
Le glaçage de la zone douloureuse pendant 15 minutes toutes les 3 heures, un traitement anti-inflammatoire, le massage de part et d’autre du tibia, et des étirements des mollets peuvent accélérer la guérison.
La consultation d’un podologue est très importante afin d’établir un diagnostic sur les troubles statiques et dynamiques éventuels du coureur. Le cas échéant, le podologue sera amené à confectionner des orthèses plantaires s’il les juge nécessaires. La course à pied ne sera reprise que très progressivement après la disparition totale de la douleur et avec des chaussures neuves.
La prévention
Afin de prévenir les périostites, il convient de corriger d’éventuels troubles des appuis par le port de semelles orthopédiques ou de compenser ces derniers par des chaussures adaptées pour lesquelles vous aurez été conseillé.
De même, l’utilisation et l’alternance de différentes chaussures vont permettront de soulager une zone en question en variant vos appuis. Prenez ensuite le temps de bien vous échauffer, de renforcer et d’assouplir les mollets, et privilégiez les sols souples aux terrains durs.
Jérôme Sordello