Les études concernant l’impact des étirements sur la performance ont traditionnellement été réalisées par rapport à des exercices de type force explosive et de puissance comme les sauts verticaux, simples ou avec contre-mouvement.
Dans tous les cas, les étirements réalisés pendant l’échauffement diminuent la production de force explosive et de puissance, jusqu’à 7,4% lors du saut avec contre-mouvement. Cette baisse de performance s’expliquerait par une diminution de la raideur musculaire, l’activation nerveuse ne semblant pas être affectée.
D’autres études montrent un impact négatif des étirements pré-effort sur la force maximale isométrique immédiatement après l’étirement (-28%) et une heure après (-9%), tout comme sur la force maximale concentrique.
Enfin, une étude américaine plus récente a comparé les effets de la présence et de l’absence d’étirements sur une course de 30 min en endurance suivie de 30 min courues le plus vite possible. Les résultats ont montré une moindre performance des coureurs qui s’étaient étirés de l’ordre de 3,4% (5,8 km parcourus dans les 30 dernières minutes contre 6 km), ainsi qu’une augmentation du coût énergétique et de la fréquence cardiaque à l’effort.
Ceci dit, à regarder de plus près ces études, on peut noter que les protocoles d’étirements proposés consistaient en plusieurs minutes d’étirements passifs à l’image de l’étude américaine qui demandait aux coureurs de pratiquer 16 minutes de stretching statique. Autrement dit, des modalités et des temps d’étirements respectivement incorrects et démesurés.
De plus, d’autres études laissent apparaître qu’un échauffement complet associant une phase générale, des étirements et une phase spécifique supprime l’effet négatif des étirements seuls et augmente les performances. Pour savoir comment s’étirer avant une séance ou une compétition, allez-voire notre article sur le sujet : les étirements.
Jérôme Sordello
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