Paraît-il que c’est une caractéristique des français que d’être râleurs ! Le coureur n’échappe pas à ça. Et pourtant, la course à pied étant un plaisir, et l’effort provoquant la diffusion d’hormones apaisantes, on pourrait se porter à croire qu’il n’y aurait que joie et bonne humeur à la suite d’une sortie ou d’une course. Malheureusement non !
Le français coureur rechigne, rouspète, renacle, geint, se plaint, ronchonne et peste ! C’est peut-être vous, un de vos amis, ou quelques-uns de ceux qui peuplent le peloton. Le parcours… ça ne va jamais ! On veut un 10 km roulant mais il y a trop de lignes droites, on veut une corrida en ville mais il y a trop de relances, on veut faire un trail et on râle car il y a des côtes trop dures. C’est fou non ?
Les inscriptions… Bon, là où on peut se plaindre, c’est quand il faut s’inscrire très longtemps en avance, voir quand c’est fait par tirage au sort. Surtout si la pré-inscription a coûté de l’argent. C’est le problème quand il y a trop de monde, ça fait râler. Mais quand vous avez attendu le dernier moment pour vous inscrire (à cause de la météo) et que vous râlez parce qu’il y a trop d’attente, carton jaune ! Quand on est en défaut … Il n’y a pas d’épingles ? Ça aussi, à vous de prévoir !
La météo… Tout le monde s’en plaint. Mais le coureur, sur la ligne de départ, il n’a été forcé par personne ! Trop chaud, trop froid, trop de pluie. Mais c’est le cas au quotidien. Impossible d’avoir une météo à 18°C toute l’année avec un beau soleil ! Du coup il tente des tenues, et il va faire la tête quand il a prévu trop chaud ou trop froid.
Un coureur malade ou blessé… c’est dur à supporter à la maison ! Pour le coup il râle quand il voit le beau temps dehors. Il est dégoûté de voir les autres s’amuser. Il s’ennuie car il ne sait pas comment s’occuper. Il est frustré de voir qu’il y a des courses qui lui passe sous le nez. Il anticipe déjà sur toute la forme qu’il devra reconquérir au prix de gros efforts. In-vi-vable!
Le prix des affaires de sport, c’est un grand sujet de mécontentement. Le coureur sait quel modèle il veut, et ce qu’il veut coûte un certain prix, alors il rouspète. C’est vrai, en soit, c’est cher, mais si on s’y prend au bon moment on peut acheter moins cher pendant les promotions ! Il se plaint de devoir dépenser beaucoup mais il est inscrit sur un ultra trail ! On n’a pas d’autres choix que de s’équiper pour de telles épreuves, ou alors on ne s’inscrit pas sur de tels projets et on peut tenter quelque chose en solo avec le moins d’équipement possible… non ?
En magasin aussi on est mécontent : il n’y a pas le produit ou la couleur qu’on veut. Sauf qu’il faut faire des choix, et on ne peut pas tout mettre en rayon. Il n’y a pas le produit que vous recherchez ? On vous le commande. Vous l’avez besoin vite ? Il ne fallait pas s’y prendre trop tard …
Ah, voilà ! Ça fait du bien de pester contre les râleurs ! Non, c’est vrai, le coureur doit apprendre à relativiser. La course est un moment de joie, de partage … Mais bon, il faut de tout pour faire un peloton.
Texte : Mathieu BERTOS
Photo : sportpassionorganisation.com
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