Les étirements ont pour réputation d’éviter les courbatures et d’améliorer la récupération grâce à 3 actions : une augmentation de la circulation sanguine, une diminution de la raideur et/ou du tonus musculaire, et une récupération de la souplesse musculaire et de l’amplitude articulaire.
Cependant, il s’avère que la pratique d’étirements en fin de séance ne modifie en rien les courbatures et ne favorise pas une récupération plus rapide. En effet, les étirements statiques réalisés traditionnellement en fin d’entraînement compriment les capillaires et diminuent la vascularisation et l’apport sanguin.
D’un autre côté, plusieurs études ont montré que la pratique des étirements avant, pendant ou après un entraînement ne limite en rien les courbatures d’après séance. C’est le cas notamment de recherches qui ont étudié la survenue de courbatures à la suite d’un entraînement course à pied au début duquel une seule des deux jambes avait été étirée : aucune différence n’a été mesurée entre les deux jambes.
De plus, aucune atténuation des douleurs n’a été constatée dans les trois jours suivant la séance mais une augmentation de la myolyse (q CK) et une diminution de la force musculaire. En effet, les étirements en fin de séance difficile et susceptibles de créer des courbatures, ne feraient qu’accentuer le risque de leur apparition et les microlésions.
En fait, plus que les étirements, il s’avère qu’un échauffement bien mené diminue le risque de courbatures. Concernant les étirements, il est préférable de les réaliser à distance des séances, voire les jours off avec une séance spécifiquement dédiée à eux. Ainsi menés, les étirements améliorent l’amplitude articulaire et diminuent les tensions musculaires sans pour autant améliorer significativement la récupération.
Jérôme Sordello
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