Vous sortez d’une soirée d’Halloween, et vous vous réveillez… vétéran… l’horreur ! Eh oui, au 1er novembre, c’est le changement de catégorie. Quand on est en plein milieu de sa catégorie d’âge, ça ne change rien.
Mais pour ceux qui sont sur la brèche, c’est l’entrée dans un nouveau monde. Signe du temps qui passe … On a beau courir après le temps et gagner des secondes, il avance quand même ! Bref, voici ce qu’il se passe peut-être chez chacun d’entre nous (ça peut être vous).
Cadet.
Enfin ! On peut faire comme les grands. On a le droit de s’inscrire sur des 10 km et faire des petits trails. A force de voir les adultes (et ses parents) courir et s’éclater, on a nous aussi envie de courir dans le peloton. Par contre ça rigole plus : sur les cross ça envoie sévère ! A 15 ans certains en font 25. A cet âge-là quand on se pointe sur 10 km, il y en a qui font quatre entraînements par semaine et qui pensent déjà chrono. Bref, on entre un peu dans la cours des grands.
Junior
Bon, là on est entre deux eaux. Les copains cadets et copines cadettes qui sont pas fans de course ont arrêté. En plus, on commence les études sérieuses et on n’a pas toujours le temps de s’entraîner. Du coup c’est un peu vide sur certains cross. Nous aussi on bûche mais on aime ça, par contre c’est pas facile quand même de s’entraîner. Dur dur de garder le niveau ! La qualif’ aux France de 10km c’est 37′ pour les gars et 48′ pour les filles, ça dort pas. Et puis il y a les filles ou les garçons pour perturber un peu tout ça ! Par contre ceux qui sont restés compétitifs, c’est le moment de tenter sa chance pour des résultats, voir des sélections.
Espoir
En espoir dès qu’on peut s’inscrire sur une course on le fait ! Pour ceux qui s’entraînent un peu, on est heureux : on monte sur le podium et on reçoit plein de récompenses. Quel bonheur ! Bon, c’est vrai, comme on est souvent que deux espoirs, ça laisse plus de chances … Mais bon zut quoi, les absents ont toujours tort ! On s’inscrit sur des courses un peu plus longues, on tente un semi, et on se rend compte que ça picote un peu. Bon, va falloir être sérieux sur l’entraînement… ça dure 3 ans…
Sénior
Là, ça rigole plus. On entre dans la cours des grands. On sort de la catégorie espoir, et on en a plus beaucoup de bien figurer d’un coup ! Passer des éventuels podiums au milieu de classement ça fait tout drôle. Il y a des avions de chasse hyper affûtés, des nanas qui ressemblent à des athlètes de haut niveau… Alors si vous voulez bien figurer, on se rend compte tout à coup qu’il faut mettre les bouchées doubles !
En plus, le résultat se joue à rien : un sprint dans les derniers 500 mètres, une qualification difficile à décrocher et pour quelques secondes c’est bon ou pas. Bon, la catégorie est longue et on a le temps de s’y faire. Les moments de progression et de stagnation, s’enchaînent en fonction de la forme et de la vie qui se construit. On tente les efforts longs une fois qu’on en a fini avec les chronos records. On prend quelques claques d’ailleurs, on voit tous les domaines du monde de la course avec du recul, bref, on grandit.
Vétéran
Ça y est, la jeunesse, la fougue, c’est terminé … On passe un cap et… Oh et puis non !! Passer V1, ça rebooste ! On a de nouveaux nos chances de bien figurer. On a envie de montrer aux jeunes qu’on en a sous la semelle. Il y a un record perso de sa catégorie à établir, et essayer de le rebattre ! Il y a des podiums à faire, d’autres V1 à battre, ses enfants à épater, sa famille à honorer… C’est bien d’être vétéran.
Vétéran 2
Comme on repart sur une nouvelle catégorie, on en remet une couche. Pour ceux qui ne sont pas trop cassés, on tente les mêmes choses qu’en V1. Ceux qui sont performants ont été sérieux en maintenant un bon cap sur leur forme et leur santé, d’anciens « bons », ou alors ce sont ceux qui ne sont pas trop usés et qui s’y sont mis plus tard. Il y a encore concurrence, il y a aussi beaucoup de partage.
Vétéran 3
En V3, ceux qui se tirent encore la bourre comme des cadets, chapeau! On sait que la grande force de la jeunesse ne peut plus revenir comme au temps de sa splendeur mais on est pas à ranger au placard et on se bat encore. Mais c’est aussi le temps de ralentir car le corps est marqué par les années et les kilomètres. C’est aussi le temps de passer le flambeau et de voir si ça suit derrière, si on court avec tant de passion. On a des choses à transmettre.
Vétéran 4
Courir à plus de 70 ans en compétition, c’était déjà une très belle chose. A cet âge-là, on cherche aussi à quitter le circuit le plus tard possible, car c’est vivant et on peut aussi le faire. Nous aussi on est plein d’entrain et de vaillance. Tant que le corps autorise, on y va !
Vérétan 5 etc…
A plus de 80 ans donc, c’est presque nous la star du peloton. Certains sont anonymes et le vivent très bien comme tel, mais si vous êtes l’un d’entre eux vous êtes un champion à votre manière, et le public des coureurs connait les efforts de la course et respecte ça. Courir c’est la vie, vous en êtes un beau représentant !
Dans quelle phase êtes-vous ? Dites-nous !
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Texte : Mathieu BERTOS
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