La pression artérielle représente la force exercée par le sang sur la paroi des artères.
Elle est maximale ou systolique lorsque, en réponse à la contraction cardiaque (systole), le sang est éjecté dans les artères, et minimale ou diastolique, lorsque le coeur se relâche et que les cavités cardiaques se remplissent de sang qui sera éjecté à nouveau lors de la contraction suivante.
On parle d’hypertension artérielle si la pression artérielle systolique (ou maximale) est supérieure à 140 mmHg et si la pression artérielle diastolique (ou minimale) est supérieure à 90 mmHg. Cette hypertension artérielle touche près de 10 millions de personnes en France (65% des seniors) et représente un des facteurs de risque cardio-vasculaire les plus importants.
Chez les personnes présentant une hypertension artérielle légère ou régulée, la pratique de la course à pied est tout à fait possible, voire conseillée. Toutefois, comme pour tout sportif débutant, une visite médicale et une épreuve d’effort sont un préalable nécessaire avant de commencer la pratique. Lors de l’entraînement, il est ensuite préférable de courir à des intensités modérées, en dessous de 75-80% de FCM, pendant une durée comprise entre 50 et 60 minutes.
L’alimentation constitue aussi un très bon médicament pour traiter l’hypertension artérielle. Celle-ci devra limiter les apports en sel alimentaire, les plats cuisinés, les graisses saturées et la consommation d’alcool. En revanche, elle devra privilégier les fruits, les légumes, les produits céréaliers à grains entiers, les noix, les graines, les légumineuses et tout autre aliment riche en potassium, magnésium, calcium et fibres, et qui permettent d’abaisser la pression artérielle chez une personne hypertendue.
Le recours médicamenteux s’avère nécessaire en cas d’hypertension sévère et/ ou compliquée avec l’utilisation d’anticalciques, de bloqueurs du système rénine-angiotensine, de diurétiques ou encore de bêtabloquants. Ces derniers peuvent avoir un effet secondaire néfaste sur la condition physique du sujet puisqu’ils diminuent entre autres le VO2max, la capacité à effectuer un effort sous-maximal et le débit sanguin musculaire. Il est bon aussi de rappeler que les diurétiques et bêtabloquants font partie des substances dopantes (loi du 28 juin 1989).
Texte : Jérôme Sordello