Une semaine après le Pacte des Loups, je me suis laissé tenter par ce trail à 20 km de Tarbes, pour le dernier de l’année sûrement, car après le calendrier et bien moins fourni …
19 km et 400m+ dans les bois sur les coteaux, autant dire que ça va remuer ! J’y avais participé il y a 4 ans pour me préparer à la VO2 Trail des Templiers et j’avais un bon souvenir de l’accueil (et du résultat puisque je l’avais emporté).
Cette année ça ne va pas rigoler car il y a Frédéric Marqué, qui a aussi déjà gagné ici et qui est peut être le meilleur des environs dans ce type de terrain. C’est un des meilleurs militaires français dans cet exercice et un super garçon. Cyril Morillo est là, V1 affûté et traileur aguerri en préparation pour du long sur les Templiers, Yvan Leporhiel qui était devant moi le week-end dernier… Bref, belle partie de manivelles !
C’est parti sur 2km de plat ! Bien sûr, j’ai oublié d’allumer le GPS à ma montre… Je me poste devant pour imprimer un rythme suffisant et surtout me sentir à l’aise. Au 1er km j’entends biper une montre, du coup je lance la mienne. Bref, on va attaquer la montée dans les bois et je laisse vite passer Fred qui est d’une puissance redoutable. Tellement qu’il nous lâche en quelques hectomètres ! Bon, il faut d’abord penser à prendre son souffle pour ne pas se mettre dans le rouge d’entrée. Les bosses courtes s’enchaînent, on enjambe quelques arbres tombés, on redescend et on slalome ! Devant il doit avoir 10s d’avance environ, derrière j’imagine que ça suit.
Une fois mon rythme en place je vois qu’il ne prend plus d’avance et j’arrive à recoller en descente. Ça ne traîne pas car sur le plat on ne se repose pas, et derrière ça a lâché. Nous voilà à deux et je me demande comment je vais tenir les enchaînements côtes-descentes dans son sillage ! Je perds 10m sur les bosses, je les rattrape ensuite. Mon corps va bien, le rythme est soutenu, je me vois même le dépasser à quelques endroits pour laisser aller ma foulée. Il est à bloc aussi me semble-t-il.
Sur un ravito il s’arrête boire un verre, ce qui doit lui prendre 10s, et me voilà devant. Vu l’endroit du parcours et la qualité du bonhomme, aucun intérêt d’essayer de partir. Je temporise, et en fait j’en ai bien besoin. Je le laisse revenir et je me remets dans sa foulée. Deux énormes bosses de 300m à enfiler se présentent devant nous. Tellement dures qu’on marche tous les deux à mi-pente ! Je me disais que si je tenais ici, j’aurais mes chances qui sait. Suite à ça, 2km de plat… Je me dis que j’ai vais pouvoir un peu enlever la toxine de mes jambes. Mais c’est trop soutenu, 3’28 sur un passage ! Il est là et bien là. Vers le 13è km, il me distance de plus en plus dans les enchaînements. Je me dis que s’il reste 100m devant, sur les 2 derniers km, il y aura peut être moyen de… et puis non.
Je manque d’énergie, j’ai les psoas en feu et je suis collé sur les faux-plat, il s’en va ! Moi il me tarde d’arriver car la souffrance augmente. La dernière descente humide est casse-pipe, je freine pour ne pas partir dans le décors ! Sur le plat il est trop loin… bon maintenant on rentre ! Arrivée sur le stade, il a 1 min d’avance au final, derrière je me tourne et Cyril arrive lui aussi, il a fini fort tandis que moi j’ai lâché le morceau avec Fred devant… bouh que c’est long quand on souffre ! Je suis rassuré, devant il en a plein les bottes aussi ! Derrière ça revient à 30/35s et je pense qu’il va être costaud sur plus long, sans une bonne semaine d’entraînement dans les pattes.
Moi je vais me remettre sur le plat et voir si ça veut bien revenir ! En attendant, on profite des sandwichs d’après course et d’une belle remise des prix, M.Ducasse et son équipe savent bien accueillir et c’était une belle édition.
Mathieu BERTOS
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