Les Jeux Olympiques sont si Grands, car ils sont l’accomplissement de toute une carrière, de toute une vie. D’ailleurs, ils ressemblent à la vie : ses joies, ses peines, ses désillusions, ses réussites, et tout ce chemin et ce qui est mis en place pour le jalonner.
Ce qui importe pour les nations, une fois que la flamme olympique s’éteint, c’est le nombre de médailles. On fait les comptes, on distribue les bonnes notes aux fédérations, on serre la main aux heureux qui ont leur médaille autour du coup. Mais pour la plupart d’entre eux, certains vont retourner dans une forme de précarité. D’autres, qui sont passés à deux doigts d’une médaille, vont peut-être stopper leurs efforts là, usés. Ces sportifs, ces hommes et ces femmes, vont devoir vivre avec leur échec ou gérer l’après … Que deviennent ces champions qui ont représentés leurs pays ? Que fait-on de tout ce qu’ils ont donné pour lui ?
Le sport s’inclue dans le monde moderne par ses aspects économiques et stratégiques. Le résultat compte ! Que ferait-on d’un 28è au marathon ? D’une équipe et de ses joueurs qui n’a pas passé les 1/4 de finales ? Ça, c’est la réalité chiffrée, froide. Et si l’on s’intéressait à l’histoire du sportif ? Quel a été le parcours de cet homme ou de cette femme pour en arriver là ? L’objectif, oui, tout le chemin parcouru pour le faire, c’est ça la richesse de chacun. Parce que vous pouvez vous entraîner et mettre les choses en place comme un champion, la différence entre un but atteint et manqué peut-être tellement infime. C’est ce qui fait qu’en sport, rien n’est jamais établi, rien !
Qui sait si votre corps va répondre comme vous voulez… Qui sait si les conditions extérieures ne vont pas changer la donne… Qui sait si un adversaire ne va pas passer un cap au moment crucial…? Les « si » sont nombreux, c’est pour cela que rien n’est jamais couru d’avance ! En sport, comme en course, il ne faut pas dire « je vaux », mais il faut avoir fait. Il faut FAIRE. Il faut agir. Il faut être acteur de ce que l’on fait. Surtout, il ne faut pas regretter. Parce que tout peut se passer tel que vous l’avez préparé, ou bien connaître de terribles déceptions quant aux objectifs manqués, il faut donner ce que l’on a à donner avec toute l’histoire de vos entraînements derrière vous. Ainsi, vous pourrez vous retourner sur votre histoire et retenir avec apaisement tout ce qui a jalonné votre parcours.
Vous pouvez vous appeler Bolt et tenter de répéter les exploits en luttant contre vos adversaires et le poids de l’histoire, ou bien être vous-même, avec vos objectifs personnels, à votre mesure, et tenter de réaliser vos ambitions pour lesquelles vous suez sang et eau malgré un quotidien qu’il faut aussi gérer. Un jour vous serez en forme, il faudra en profiter. Vous pouvez très bien avoir une forme totalement différente le lendemain. Rien n’est établi…
Alors dans cette optique là, il faut vraiment profiter et se livrer pendant ses propres batailles. Ce qui est vécu pleinement se remémore dans le temps. Eclatez-vous sur vos sorties, bavez-en, mais ramenez toujours quelque chose avec vous. Pas de regrets d’avoir tout donné ! Même en compétition, même quand ça tourne mal. Protégez-vous : donnez tout ! Quelque soit le résultat final, vous pourrez ensuite vous retourner sur votre parcours, et il sera tout aussi intéressant que la destination auquel il a abouti.
Mathieu BERTOS