La voilà cette dernière étape du Challenge du Comminges 2017. Inscrite dans un calendrier pas forcément idéal, le 7 Août en plein milieu de mes vacances, calée entre une semaine à Biarritz et une semaine en Bretagne, au régime des fêtes de Bayonne.
Plus orienté Rosé et Chipirons mais CARPE DIEM c’est pas non plus les JO, ouff le trail n’est pas une discipline Olympique.
Nous voici le matin de ce dimanche 7 aout, un joli soleil annoncé, une température estivale, nous sommes allés avec Tom et Johan repérer le parcours à SARP samedi dernier, le parcours est certes accidenté mais il peut se courir sur une bonne partie. Il va me plaire c’est tout à fait mon profil. Arrivée sur place après un BlablbaCar avec Romain et Johan, l’occasion de croiser un paquet de personnes, que l’on a rencontré soit de précédentes courses, soit des courses inscrites au Challenge.
Il y a une grosse animation dans le village qui accueille 4 épreuves mais également une cyclotourisme de vélo. Dossard épinglé, chaussures lacées, juste le temps de faire quelques lignes qu’il faut se placer. A ma grande surprise Nawal Pina est ici, habituée des 10km/21Km route où elle performe dans la région. Va pas falloir trainer à regarder le paysage si je veux accrocher cette 4ième victoire.
Petit mot de Karine Zamuner et Pierre Borie « le parrain » 4/3/2/1 Pan c’est parti, petit tour dans le village pour étirer le paquet et comme je sais que ça va se rétrécir en bas de l’escalier, je décide de partir aux avants postes. L’escalier franchi nous voici dans les sous bois à crapahuter, je suis bien les jambes sont dynamiques, c’est chouette. Une belle ascension qui amène au village de Aveu, un coup d’œil derrière, Nawal est 50m derrière dans la première ascension.
Un petit coucou à Huguette et Géry pour les photos d’Afumteam et sa grimpe toujours. La reco m’a permis de mettre un peu de jus de côté pour la longue ascension jusqu’au PIC de CAU qui peu se courir tout du long si les jambes sont là. Chose faite, dernier mur jusqu’à la croix du PIC et on bascule sur un versant bien abrupte, attention aux mottes de terre bien sèches, pas le moment de se faire une cheville. Je négocie bien cette partie qui m’avait paru très dangereuse à la reco.
Un coup d’œil, pas de Nawal derrière allez on met les watts, la descente c’est mon dada et je sais qu’elle est longue, on relâche, mais c’est pas dans ce genre de descente qu’on se refait. Bifurcation à gauche, je croise Pierre Borie, étonnée de me voir à 2 places de lui, il me lance « en forme Mylène » et pour ne rien vous cacher, oui je me sens super bien. Avec Florent Castet on se relaie depuis le départ c’est chouette. On rentre dans le sous bois, Johan que l’on avait rejoint remet un coup de gaz. Single et mono-traces bien agréables. On est 3, le rythme est bon.
Mais à 1km j’ai comme la vilaine impression que le chemin emprunté n’est pas le bon, plus de rubalises, ni de marques au sol. Je demande aux garçons qui semblent tout aussi perplexes que moi, on râle un peu, bon ok beaucoup, mais c’est le jeu du trail il faut se débrouiller pour au moins retrouver un semblant de balisage. On poursuit mais le rythme n’est plus là, on rouspète encore. Florent comme moi on bataille pour ce challenge c’est vraiment trop nul de finir sur une inachevée. Des traces oranges, des rubalises blanches ne nous rassurent pas.
Et une intersection on retrouve sur rose, on se dit soit on est premier soit ils sont passés alors on remet un coup de gaz. Enfin on croise un aiguilleur, à la question vous avez vu du monde passer, il nous OUI 2 mecs, je me dis c’est Romain et son second qui avaient déjà pris quelques encablures d’avance. Avec Florent on se met sur le côté, on attend que les suivants passent pour s’intercaler à notre place et on expliquera à l’arrivée notre erreur. On attend 4 longues minutes, aucuns poursuivants.Tant pis, on rentre énervés tous les 2 je reconnais le parcours, je sais que l’arrivée n’est pas si loin, et BIM le son du speaker est là. Une arrivée sous l’arche, Patrick étonné de nous voir déjà ici, Karine Zamuner aux manettes de la course n’en reviennent pas de notre erreur, et voilà tous les runners qui arrivent de partout, entre le 21 km qui n’en fera que 18 pour certains, 14/15 ou 16 pour d’autres. Les concurrents du 35km qui arrivent aussi, n’affichant que 27km à la montre.
A la fois énervée de ne pas avoir vu la bifurcation ou loupé le balisage, mais vite expliquée par la faute à pas de chance, d’une personne mal lunée qui avait décidé de retirer quelques flammes roses pour désorienter tout ce joli monde. Comment dire que le classement va être un sacré micmac. Romain et Johan arrivent aussi dans la même cacophonie n’en sont que plus paumés. Mais voilà c’est le jeu, aux risques et péril de personnes malveillantes qui ont décidé de mettre une année de préparation de cette course dans un joli bordel.
Je suis désolée pour l’organisation qui avait tout mis en œuvre depuis des semaines pour nous accueillir et réussir cette dernière épreuve du challenge, qui se retrouve victime. Pour nous les coureurs on ne va pas refaire la course, comme je disais ce n’est ni les JO ni même l’UTMB, ça fait râler mais on s’en remettra. Mais pour les filles des Bourrasques j’imagine que l’histoire va rester un moment à cogiter dans leur esprit, même à se demander si en 2017 elles repartiront. Un tel investissement ce sont des semaines, WE de sacrifiés ne l’oublions pas.
Pour ma part j’ai bien noté le dimanche 3 Sept 2017, j’affectionne souvent de revenir sur les courses où il y a pu avoir un COUAC, car les années suivantes la vigilance est plus maximisée mais on ne sera jamais à l’abri d’un local pas vraiment favorable à partager son terrain de jeu. Pour conclure, après décision des organisateurs, le challenge se clôture sans ce trail des Boudinaires pour ne comptabiliser que 3 courses, qui ne modifie donc pas le classement. Je suis ravie de partager la victoire de challenge avec Romain.
Un nouveau récit pour vous raconter ce challenge sera fait. Mais là c’est parti pour une semaine de récup au son des binious du festival Interceltique de Lorient.
Mylène Bacon
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