Le trail ne se gagne pas nécessairement en montée mais aussi sur le plat et la descente. La course en descente répond à une technique bien particulière qui doit être entraînée pour être améliorée. Autrement dit, il s’agit d’un travail spécifique qui demande de la pratique.
La pose du pied au sol
La pose du pied au sol doit se faire par le médio-pied avec la recherche d’une pose de pied à plat, évitant surtout un contact direct par le talon qui risque d’être traumatisant pour le dos et la colonne vertébrale.
La foulée
La pose du pied sur la partie médio-pied va favoriser une foulée qui se veut moins ample et plus fréquente. Cette foulée plus courte et plus en fréquence va permettre de limiter la force des impacts à chaque appui et de contrôler ses appuis pour plus de stabilité. Sur les pentes les plus raides et techniques, il est même conseillé de privilégier des appuis avec déplacements latéraux avec une pose des pieds déportée vers l’extérieur par rapport à l’axe du corps.
L’équilibre du corps
Afin d’être bien équilibré en descente, le haut du corps doit être porté vers l’avant de sorte à ce que le buste et le bassin soient perpendiculaires au sol. Cette orientation du corps diminuera les tensions au niveau des cuisses et améliorera l’adhérence au sol.
Le centre de gravité
Il faut abaisser le centre de gravité en fléchissant les genoux comme si on voulait un peu s’asseoir. Mettre les mains en avant des genoux peut vous aider dans cette recherche d’abaisser le centre de gravité. Dans un deuxième temps, il est très important d’éviter une foulée bondissante et traumatisante afin de limiter les oscillations verticales du centre de gravité. Le déplacement de ce dernier doit être le plus linéaire possible avec une avancée rectiligne : « imaginez que vous portez un gobelet d’eau sur le torse et essayez de limiter au maximum la perte d’eau ».
L’orientation du regard
La lecture visuelle est particulièrement importante en descente afin d’anticiper les aspérités du terrain. Pour cela, le regard doit être porté en avant de ses pieds, idéalement entre 3 et 4 mètres devant soi.
Les bras
En descente, les bras vont jouer un rôle plus équilibrateur que moteur. Les coudes doivent être très légèrement écartés du corps avec les avant-bras légèrement vers l’intérieur. Lorsque la vitesse augmente, ou dans les virages, une position des bras un peu plus écartée avec des coudes légèrement relevés permettra de maintenir l’équilibre.
Le relâchement
Un relâchement physique comme mental permettra d’éliminer toutes les tensions qui n’ont pas lieu d’être comme celles des épaules, des trapèzes et de la nuque. Le haut du corps doit être le plus souple et le plus fluide possible pendant la course, tout comme la respiration qui ne doit en aucun cas être bloquée.
Les virages
À l’image de ce que font les cyclistes, les virages doivent être abordés par l’extérieur avant de repiquer vers l’intérieur, pour en sortir par l’extérieur.
Jérôme Sordello
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