A chaque période de la saison, il est bon de se fixer des objectifs plus ou moins ambitieux. C’est mon avis. Il y a les périodes de repos, les périodes de reprise et les période de forme et d’objectifs importants, mais à chaque période peut correspondre une ambition particulière (qui peut être de bien se reposer bien sur !!).
En sortant d’une bonne période de régénération depuis début juin et la déception de la Maxirace, j’avais repris un entraînement structuré depuis deux semaines et demis environ et me savais très « juste » en arrivant à ce trail de la vallée verte près du massif du Sancy… L’objectif en ce dimanche 10 juillet était de bien travailler en ce début de prépa pour l’Ultravasan fin août, d’essayer de retrouver quelques sensations de course et surtout de tenir un rythme soutenu durant ces 42 kilomètres annonces ( finalement 40) et les 1500 mètres positifs proposés. Si on y ajoute les conditions de chaleur assez présentes ce jour là, je peux dire que l’ambition de ne pas arriver trop entamé s’est rajoutée en milieu de course …
En effet, course de prépa décidée presque au dernier moment avec Sissi, nous étions très heureux de revenir en terres auvergnates sur des parcours que l’on affectionne bien ( parcours nerveux et assez rapides tout en étant en général robustes car le dénivelé est souvent bien présent ). C’est donc dans une formule » aller retour » dont nous sommes spécialistes que nous sommes venus sur ce trail de la Vallée Verte en espérant trouver un peu de fraîcheur… Que nous n’avons pas trouvée !
Les jambes du moment sont assez fraîches de mon côté avec un manque de condition assez flagrant sur les dernières séances, je décide donc de suivre le train lancé par Kilian Meudec (le petit frère du grand Yoann ! ;)) sur les premiers kilomètres. Je n’ai pas de quoi fanfaronner, je me contente donc de suivre dans un premier temps et décide de temporiser dans ma tête jusqu au 20 eme kilomètre dès le départ de la course. Nous nous retrouvons assez vite en tête tous les deux sur des premiers kilomètres nerveux à souhait, faits de relances, de petites bosses et petites descentes très agréables. Kilian me prend un peu de temps dans les descentes que je reprends sur les portions plates du jour, les seules où je me sens vraiment à l’aise en ce début de course…
Du coup, je le rattrape une première fois de la voix à une bifurcation qu’il rate sous mes yeux en bas d’une descente. Ce qui nous permet de refaire quelques hectomètres ensemble en attendant la descente suivante où il reprend quelques longueurs… Je le garde en visu à une centaine de mètres pendant de longs hectomètres, mais ne souhaite pas faire l’effort pour le rejoindre à tout prix me sachant un peu juste… Pas envie de faire l élastique aujourd’hui !
Je reviens sur lui finalement aux abords du second ravitaillement où il disparaît je ne sais où ni je ne sais comment. À vrai dire je le crois toujours devant lorsque l’on m’ annonce quelques kilomètres plus loin que je suis en tête. Pour autant, je garde un train soutenu mais assez gérable car la portion entre le 12 eme et le 20 eme kilomètre est plus exposée au soleil. Je fais donc attention à bien m’hydrater sur cette portion qui est plus roulante que le début de course. Arrivé au ravito du 20 eme on m annonce 5′ d’avance sur Kylian qui a réussi à reprendre sa deuxième place après son défrichage…
Je prends le temps de bien boire, bien remplir et bien me rafraîchir afin d’être sur de ne pas coincer et décide de durcir un peu le rythme durant quelques kilomètres puisque je me sens assez frais. Jusqu’au château de Murol kilomètre 28, je m’applique à bien appuyer dans les bosses et relancer sur le plat. On m’annonce avec 8′ d’avance ce qui me fait du bien car je sais que la dernière partie est difficile avec du dénivelé bien condensé sur la fin. Du coup je gère jusqu au 35 eme kilomètre et le dernier ravito pour terminer la dernière ascension du jour dans de bonnes conditions.
Finalement la dernière partie difficile est assez ombragée et passe bien côté température. Je sens que les jambes sont fatiguées mais cela avance encore un peu donc j’essaie de courir toute la montée malgré des pourcentages en dents de scie. Je termine finalement en 3h26, ce qui n’est pas un chrono canon je pense mais avec la chaleur et les jambes du jour, je m’en contente largement. Content d’être arrivé, j’attends Sissi qui terminera première également après moultes péripéties. À lire dans son récit … ! ;))
Emmanuel Gault
>> Informations sur l’évènement : TRAIL DE LA VALLÉE VERTE
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