Les 10 km la Tarbipède étaient la première pour ces Fêtes de Tarbes le 23 juin dernier.
Avec un départ à 19h et la perspective d’aller passer la soirée en ville derrière, du monde a été attiré sur cette course, que ce soit des coureurs compétiteurs ou très occasionnels. Parcours en ville et en bord d’Adour avec des copains pour vous encourager, on était plus de 500 course et marche à être tentés !
Une donnée essentielle que beaucoup ont du mal à gérer : 33°C dans l’air, alors qu’il ne fait chaud que depuis 2 jours, on n’est pas habitués ! Pour ma part la forme est correcte et je sais qu’il faut composer avec cette chaleur, c’est pourquoi je pars avec quelques mètres de retard avec le groupe qui se forme d’entrée ! Tout effort excédentaire peut faire mal alors je laisse le corps se mettre en route. Un groupe de 10 se forme avec des coureurs de bon niveau. Pour en découdre, c’est trop tôt !
Devant mon frère se fait un petit plaisir en prenant de l’avance en tête, lui qui ne supporte pas la chaleur. Il se calmera ensuite tout doucement et retrouve un ami qui en souffre beaucoup aussi. Le groupe s’étire et je remonte tout doucement. Avant le 3è km, certains habitués calment déjà l’allure. Un espoir militaire et spécialiste de steeple d’excellent niveau (moins de 9’20!) semble lui aussi se ranger. Moustapha Abdelhadi, qui vient de passer master 1 mais qui avait un gros niveau, lâche à son tour. Je réaliserai après qu’il est en plein ramadan, et je me dis que c’est fou de courir dans ces conditions ! Reste entre 50 et 100m devant moi Lionel Girard et Mathieu Dorgans plus loin. Les passages au soleil sont terribles car on a l’impression qu’ils vont accélérer la fin de l’effort. A mi-course, on souffre, on manque un peu d’eau, et sauter dans l’Adour nous traverse l’esprit! Même si ce passage ralenti avec un faux-plat et du stabilisé, on supporte grâce aux passages ombragés.
Lionel regarde beaucoup derrière lui alors que je me rapproche. Les jambes et le cardio sont bons, même si les forces nous quittent, on ralentit. Vers le 7è km, je le dépasse sans résistance. Le pauvre finira 3è mais en titubant dans la dernière ligne, il ne se souvient même plus avoir franchi la ligne! Pour ma part, croiser ma famille ou mes copains est fort agréable, c’est pour ça aussi que je cours ! Mais là, c’est presque plus supportable. Mathieu doit avoir 200m d’avance et il va l’emporter. Je tape dans les mains dans la dernière ligne et j’arrive en 35’15, 15s après le vainqueur qui avait bien ralentit pour arriver avec moins de souffrance. C’est le plus fort! Je m’appuie sur la personne qui enlève mon dossard car j’en peux plus. Je me jette sous un robinet, quel soulagement! Beaucoup de monde a souffert devant et derrière, un copain a été pris en charge par les pompiers… Mon pote Julien Jorro a couru en 44 min en …poussette ! Courir en poussant sa fille, zig-zaguer, prendre le temps de l’arroser et arriver en souriant, moi je dis chapeau !
En tout cas, je suis content d’avoir couru avec la tête, qui a bien soutenu les jambes. Ma place ici à Tarbes avec ce beau monde est une bonne perf’! Je suis bien content de rencontrer des personnes qui me lisent, ce clin d’oeil est pour toi avec qui j’ai discuté ! ;)) Merci et à bientôt !
Mathieu BERTOS
Laisser un commentaire